Wikileaks est toujours à l’heure actuelle victime d’attaques par déni de service. Après le désistement de son hébergeur Amazon, Wikileaks a trouvé refuge chez OVH. Hier Eric Besson lançait une procédure pour que Wikileaks ne soit plus hébergé en France. Les faits sont assez rares pour attester d’une certaine gêne de la France vis à vis de Washington. Cependant, se débarrasser de Wikileaks n’est pas évident, tant légalement (OVH a décidé de saisir un juge en référé, il faut donc qu’un juge se prononce, en aucun cas, Eric Besson ne peut décréter le contenu du site comme manifestement illicite), que techniquement, où comme nous l’avons vu, Wikileaks est devenu en quelques heures le site le plus répliqué du monde..
Wikileaks vient de mettre en place une mass mirroring party, créez et déclarez votre miroir, avec synchronisation des données (les mises à jour se font via SSH ou FTP). Si vous avez un petit bout de serveur, n’hésitez pas un instant et contribuez à rendre Wikileaks accessible.
Le fondateur de Wikilieaks, Julian Assange est toujours aux commandes. On apprend aujourd’hui que le mandat d’arrêt d’Interpol relayé par la presse comme pour des faits d’agressions sexuelles et de viols ne soit pas si clair que ça. Émis par la justice suédoise, ce mandat concernerait des « relations sexuelles sans protection (comprenez préservatif)« . Si tel est le cas, un mandat international serait pour le moins étrange et on se demande si le prochain ne concernera pas un feu rouge grillé ou un stationnement en double file.
Voici une petite liste bien servie de sites miroirs de Wikileaks.org, c’est une liste que vous êtes invités à diffuser. N’hésitez pas à déclarer vos propres miroirs ici afin que nous ayons une liste la plus à jour possible.
0 * * * * /usr/bin/wget -nH –convert-links –no-parent -a /var/log/wgetwiki.log -P /var/www/ -mirror www.wikileaks.nl
This does a wget update every hour and puts the data in /var/www/
Script to check timestamp of the mirrors and find the most up-to-date one:
– Improving the script – put it back online asap
Use at own risk 🙂 List array has to be filled with mirrors – Manually i recommend
Alors que la confusion règne toujours sur les circonstances de la diffusion des câbles des diplomates américains, la France a exprimé sa solidarité à Washington. Et pourtant, nous n’en sommes qu’au début. Quid des révélations chocs promises par Julian Assange lors de sa visioconférence de presse d’hier dans laquelle le leader de Wikileaks promettait à propos des assassinats au Timor Oriental ou sur les agissements des banques américaines.
N’était-ce là que des amuse-gueules ? Il y a fort à parier que oui. Pourtant, Wikileaks semble avoir changé de stratégie et la perspective de voir arriver de nouvelles révélations au comptes goutte marque un intéressant revirement de situation. Tout le monde s’attendait à un lâché de casseroles d’anthologie, il va donc falloir attendre encore un peu.
Le temps de revenir sur la supposée source de cette fuite. Le monde semble désigner Bradley Manning, jeune militaire en poste en Iraq qui a pu accéder aux réseau militaire et au réseau diplomatique du SIPRNet.Bradley Manning a été arrêté peu après la diffusion par Wikileaks d’une video qui avait fait grand bruit, dans laquelle un hélicoptère de l’armée américaine ouvrait le feu sur un groupe de civils… une bavure de guerre, une frappe un peu trop chirurgicale…un carnage.
Bradley Manning est décrit comme une jeune homme désoeuvré, un idéaliste… c’est limite si la presse ne le taxe pas de niais. Et pourtant, Manning a accédé sans aucun problème à des informations sensibles, et les a semble t-il diffusé sans grand mal, sans que personne ne s’en aperçoive. Aujourd’hui, l’Administration américaine a annoncé de nouvelles mesures de sécurité relatives à l’accès au SIPRNet.
Dis… c’était comment avant ?
Et bien c’était assez rock’n roll, se confiant à Lamo (un célèbre hacker qui s’est fait pincer et qui, anxieux de se voir inquiété, a aussitôt prévenu les autorités de ses échanges avec Manning) , Manning explique que c’est un peu la fête du slip, mots de passe faibles, accès au réseau physique ultra laxiste. Le jeune militaire décrit à Lamo « des serveurs faibles, des mots de passe faibles, une sécurité matérielle faible, un contre-espionnage faible, une analyse bâclée… » C’est ce qu’on appelle chez nous en France depuis Hadopi un « délit de négligence caractérisée ».
Des pratiques sécuritaires en question
La presse allemande ne s’est pas privée de pointer du doigt les défaillances qui ont donné la possibilité à Manning de faire fuiter une telle masse de documents. Nous avons vu il y a quelques semaines qu’il pouvait être relativement aisé pour une personne mal intentionnée de mettre la main sur des informations d’apparence anodines, qui mises bout à bout avec une ou deux failles non patchées par manque de moyens ou tout simplement par manque de volonté, pouvait donner accès à des choses plus ou moins embarrassantes.
Et pendant ce temps en France…
Une telle fuite serait-elle possible en France ? C’est une question qu’on est en droit de se poser. Je serai tenter de vous dire que non, du moins pour les informations qui concernent la défense ou la diplomatie. Je suis en revanche beaucoup plus réservé sur l’éventualité de voir un jour sur le Net apparaître certains fichiers plus ou moins licites de certaines officines. Rappelons qu’il est déjà arrivé qu’au moins une fois, une personne non acréditée accède au réseau interministériel Rimbaud (ou ISIS). J’en connais qui ferait bien de tenir leur gosse à l’oeil.
Je me doutais bien qu’on avait pas finit d’entendre parler de Stuxnet, ce vers informatique que les experts soupçonnaient depuis le début de viser la centrale nucléaire de Natanz en Iran (et peut-être également celle de Qom dont la confirmation de l’existence nous a été hier révélée par le Cablegate de Wikileaks). La sophistication de ce code, couplée au type d’équipements qu’il attaquait laissait peu de doute sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un petit bidouillage « pour la gloire ».
On apprend aujourd’hui par le quotidien « Le Monde » que Stuxnet pourrait avoir remplis ses objectifs. Une analyse du code poussée avait révélé que Stuxnet était destiné à affecter la vitesse des centrifugeuses en ciblant les convertisseurs de fréquences qui alimentent les moteurs des centrifugeuses, comme l’explique Symantec dans son analyse.
Le président iranien M. Ahmadinejad confirme donc aujourd’hui que le worm a atteint au moins un de ses objectifs : « Ils ont pu, de manière limitée, mettre hors service plusieurs de nos centrifugeuses avec les logiciels installés sur les pièces électroniques. Mais nos experts ont pu intervenir et ils ne sont plus capables de le faire aujourd’hui ».
Toutefois, Stuxnet ne semble pas encore avoir livré tous ses secrets, son origine toujours mystérieuse et sa singularité technique ont de quoi effrayer autant que fasciner. Enfin, Téhéran a soufflé le chaud et le froid sur l’infection de ses équipements, il reste compliqué de se faire une opinion sur l’impact réel de Stuxnet sur les infrastructures nucléaires iraniennes.
Je viens de tomber sur ce billet d’Undernews qui annonce que « Wikileaks s’est fait hacker »… rien que ça. Je me frotte les mains en me disant « tien, ça va être croustillant, c’est peut être pour ça qu’ils publiaient les cables au compte goutte ». Je commence la lecture, que je termine très vite.Undernews évoque le déni de service, mais je ne trouve aucune trace de « hack », pas d’intrusion, rien ! Undernews nous explique pour conforter ses propos que le fil Twitter de Wikileaks annonçait une attaque DDoS massive comme nous l’avions ici évoqué.
Visiblement Undernews a confondu, volontairement ou pas, un déni de service avec une « hack », terme foutoir comme on peut ici s’en rendre compte. Je suis assez surpris qu’Undernews assimile un déni de service, à un « hack », c’est un amalgame plus que douteux. Wikileaks n’a pas du tout été compromis, il n’a subit aucune intrusion, il a juste été rendu indisponible comme il est possible de rendre indisponible n’importe quel site par cette méthode. Il ne s’agit en aucun cas d’un « hack », il est assez malheureux d’ébruiter ce genre d’âneries (même si elles viennent de RTL). Si Wikileaks a effectivement subi une véritable intrusion, des détails un peu plus poussés sur la compromission seraient bienvenus, là c’est du flanc, y’a rien du tout.
Edit : je réagis visiblement un peu tard, c’est par exemple sur Wareziens, et vu que j’y compte plein de « copains » je n’irai pas troller sur ce forum.
Il faudra du temps, beaucoup de temps pour tenter de démêler le vrai du faux, les supputations des faits, les bons mots de diplomates des positions officielles des États. Aujourd’hui, le monde a découvert les petits dessous de la diplomatie, dans toute sa brutalité. Prenons un peu de recul et imaginons un seul instant de telles révélations en pleine guerre froide. Bien plus que les petites piques de diplomates vis à vis des dirigeants de l’Union Européenne, c’est vers le Moyen-Orien et l’Asie que le monde entier doit avoir les yeux rivés. Les documents diffusés aujourd’hui par Wikileaks font états de missiles d’origine Nord-Coréenne en possession de l’Iran, et de la construction d’un second site nucléaire à Qom en plus de celui de Natanz qui a été cette année la cible de l’une des attaques informatiques les plus élaborées jamais observées. L’Iran est bien en train de s’armer et ceci, en toute logique, inquiète.
Si l’impact du Cablegate pourrait être relativement limité entre les pays occidentaux, c’est bien entre les pays du monde arabe que les relations diplomatiques pourraient être amenées à évoluer. La réaction de Téhéran vis à vis de l’Arabie Saoudite ou du Bahrein, deux pays qui ont demandés à Washington d’intervenir pour mettre fin au programme nucléaire iranien, reste la grande inconnue. Les révélations sur la Turquie, ou le rôle des banques dans le financement d’alQaida pourraient également ajouter une couche de complexité à la situation et créer de nouvelles tensions.
En Asie, du côté de la Corée du Nord, on serait tenté de dire que la mise en évidence de collaboration avec l’Iran sur ses programme d’armement pourrait avoir une influence sur la position de Pékin, dans un contexte déjà particulièrement tendu suite à l’escarmouche entre la Corée du Nord et la Corée du Sud la semaine passée. La Chine va donc jouer un rôle crucial et devra assumer son rôle de pacificateur pour ne pas que la région entière se transforme en poudrière.
Le grand perdant de l’histoire ce soir, c’est l’administration américaine, mise à mal, sa diplomatie va devoir regagner la confiance de ses partenaires et pourrait de fait se trouver au chômage technique pendant de longs mois. Les effets commerciaux non plus ne sont pour l’instant pas non plus mesurés mais on sait que la diplomatie est intimement liées avec les échanges de nature commerciale entre États. Sans confiance, pas de business.
Les jours à venir devraient être passionnants en terme de géostratégie politique, le Cablegate va bien changer la donne, mais bien malin celui qui peut aujourd’hui affirmer pour qui et dans quelle mesure.
La plus grande fuite de documents secrets de l’histoire n’a pas finit de nous livrer son lot de surprise, on apprend par exemple que l’Arabie Saoudite, par l’intermédiaire du roi Abdallah et le Bahrein, auraient, tout comme Israel, exercé des pressions sur Washington pour mettre fin au programme nucléaire Iranien. Richard Hetu signale même que la Corée du Nord aurait fourni des missiles à l’Iran et que ces derniers auraient la capacité d’atteindre Moscou et d’autres capitales européennes.
On comprend donc aisément que de très nombreuses nations ont intérêt à voir l’Iran mettre fin au programme nucléaire iranien. Du coup, on se demande toujours qui peut bien être à l’origine du vers Stuxnet dont on a aujourd’hui la quasi certitude qu’il visait bien une centrale nucléaire iranienne.
Cablegate, c’est le nom que Wikileaks a donné à la plus grosse fuite de documents secrets de l’histoire. Le site a ouvert sa page, elle est disponible ici. Si vous pratiquez Twitter, vous êtes donc invités à marquer vos messages avec le hashtag #cablegate.
Wikileaks révèle une synthèse chiffré de ces documents soit :
15, 652 documents secrets
101,748 documents confidentiels
133,887 documents non classifiés
Iraq est le pays faisant l’objet du plus grand nombre de documents – 15,365 (dont 6,677 venant d’Iraq)
Ankara en Turquie est le olus gros émetteur avec 7,918 documents
8,017 documents émanent du bureau du Secrétaire d’État
Sujets les plus débatus :
Politique extérieure – 145,451 documents
Affaires internes du gouvernement – 122,896 documents
Droits de l’Homme – 55,211 documents
Affaires économiques – 49,044 documents
Terroristes et terrorisme – 28,801 documents
Conseil de sécurité des Nations Unies – 6,532 documents
Pour les personnes qui ne tweetent pas, je vous propose de suivre le hashtag Cablegate ci dessous :
On peut parler d’un véritable séisme international, le nombre de ces documents, les faits qu’ils relatent, les personnes qu’ils impliquent, auront des répercussions commerciales, politiques et diplomatiques dans de nombreux États. Les statelogs, révèlent par exemple que l’Europe est devenue un interlocuteur mineur pour les USA qui privilégieraient les échanges avec la Chine. Le Monde affirme par exemple que Wikileaks a bien déclenché une « tempête dans les capitales mondiales« , le site canadien LCN évoque les propose de Robert Gibbs, le porte-parole de Barack Obama, pour qui Wikileaks ferait du « tort à la cause des droits de l’homme ». Slate de son côté revient sur les informations diffusée par Der Spiegel sur la France où l’on apprend entre autres que pour les USA, Nicolas Sarkozy serait un « roi nu ».
Les députés européens avaient déjà posé leurs premières questions dés le mois de septembre dernier, ainsi, Marietje Schaake (ALDE) avait lancé une première salve de questions. Dans ses questions, la député demande dans un premier temps des détails sur les contacts entre les USA et l’Europe concernant le mandat d’arrêt lancé à l’encontre Julian Assange, puis elle s’interroge ensuite sur les éventuelles mesures que pourrait prendre l’Union Européenne contre Wikileaks. La député s’inquiète ensuite ouvertement d’éventuelles mesures de filtrage qui pourraient intervenir et s’inquiète sur le sort que l’UE pourrait faire à la liberté d’expression et demande si la Commission reconnait qu’Internet a un impact significatif sur la Démocratie en général, les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Viviane Reding avait récemment répondu au nom de la Commission à ces questions ici.
Il y aura donc bien un avant et un après Wikileaks, encore une fois, peu importe le contenu des documents publiés. Les politiques déjà frileux sur les questions relatives à Internet, se retrouvent au pied du mur, il va maintenant falloir être attentif aux mesures qu’ils pourraient prendre. On se souvient par exemple du projet de l’administration américaine visant à donner au président le pouvoir de « couper Internet ».
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