Peut être m’avez vous déjà entendu mettre en garde sur d’éventuelles transpositions d’usages, par arrêtés municipaux ou décrets ministériels, de dispositifs intrusifs, à d’autres champs d’applications que l’Internet. On y arrive aujourd’hui, c’est encore en beta test, mais on sait qu’il y a de l’avenir là dedans, et ce 1er novembre est le jour d’inauguration d’un truc qui va faire super plaisir aux niçois. Quand il s’agit d’atteinte aux libertés, tout ce qui rentre par Internet, finit par sortir d’Internet.
Quand on parle d’écoutes généralisées avec le Deep Packet Inspection sur Internet que certains souhaiteraient voir utilisé à des fins de reconnaissance des contenus pour « dépolluer Internet de toute infraction au droit d’auteur », on parle bien de surveillance de masse. Christian Estrosi, très zélé maire de Nice quand il s’agit de sécurité, et accessoirement ministre de l’industrie et des fiinances, le ministère de tutelle du secrétariat d’État à l’économie numérique ou auteur du rapport de l’Etat sur la neutralité des réseaux pas orienté du tout par le discours d’Alcatel où d’Orange… a eu l’excellente idée d’offrir à ses agents municipaux, le réseau des caméras de la ville, pour constater, en vidéo des infraction et ainsi pour les verbaliser. Pour l’instant ce n’est pas automatisé, un policier municipal est derrière l’écran, il constate l’infraction et verbalise. Mais la prochaine étape, soyez en assurés, ce sera l’automatisation de l’infraction grâce à une technologie de reconnaissance de caractères pour lire les plaques d’immatriculation et de traitement vidéo… un HADOPI Like, on va refaire du tout neuf avec du tout vieux, c’est une règle en politique.
Ce sont à Nice 600 caméras qui sont à disposition des agents municipaux pour punir les infractions au code de la route ! On attend le décret qui accordera une réduction d’impôts locaux aux foyers qui placent une camera de « vidéo protection municipale » dans leur salon. Certaines municipalités devraient elles aussi être fort tentées de suivre l’exemple.
Évidemment, Christian Estrosi précise qu’il souhaite étendre ce genre d’utilisation du dispositif de « vidéo protection » à d’autre infractions.
L’histoire de France reconnaîtra donc en Christian Estrosi le génialissime inventeur de la « vidéo répression automatisée« , de la « vidéo répression» ou de la « vidéo verbalisation», une nouvelle discipline lucrative et pleine d’avenir… et dire qu’on voudrait leur reprocher de ne pas être « modernes ».
Ah il va faire un très bon ministre de l’Internet Christian Estrosi, en tout cas rien qu’à l’entrainement, il pète les scores ! Ça serait dommage de ne civiliser qu’Internet après tout.
On se doutait bien que qu’avec toutes ces créations d’autorités indépendantes, au bout d’un moment, on allait chercher à les concentrer afin d’en absorber certaines, dans le but d’arriver plus rapidement aux objectifs fixés, en 2007, par l’Elysée. Dans cette jungle nouvelle des autorités administratives indépendantes, il y en a deux assez particulières, la HADOPI (Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet) que l’on présente plus, et l’ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux en Ligne) qui a voulu instituer en France le blocage des sites websans juge. Les deux autorités portent sur des contenus et services en ligne, certains verront donc une certaine cohérence à les unifier en une seule et même autorité indépendante puisqu’il est entendu qu’à terme, elles utiliseront les mêmes armes (outils de reconnaissance de contenus et blocage et filtrage de sites… DPI, BGP, mouchards filtrants, bref tous les outils indispensables pour civiliser Internet). Voir s’unifier HADOPI et ARJEL vous parait impossible, pas à l’ordre du jour ? Dangereux ? Attendez, c’est après qu’on se mange un vrai coup de civilitude…
On va bien te civiliser
Et c’est là qu’intervient un bon gros rapport parlementaire relatif aux autorités administratives indépendantes, oeuvre du Comité d’évalution et de contrôle des politiques publiques, porté par les députés Christian Vanneste (UMP) et René Dosière (PS). Dans ce rapport, les députés concluent à un nombre trop important d’ Autorités Indépendantes. A la page 27, on apprend que ce sont 40 autorités indépendantes qui ont été créées en France depuis l’apparition de la CNIL en 1978, avec une nette accélération des créations de ces autorités administratives la décennie passée avec en moyenne, une création par an.
Bien entendu, ce rapport ne pouvait passer à côté du cas HADOPI. Mais loin d’en venir à mes conclusions déjà alarmistes au sujet d’un rapprochement ARJEL/HADOPI, le rapport préconise carrément un rapprochement entre l’HADOPI, l’ARCEP et le CSA ! Le parfait comité de censure de la République, un seul pour les gouverner tous, les réseaux, les contenus, les services… T’es bien civilisé là toi l’internaute non ? On commence en page 54 à aborder le problème HADOPI, un rappel de l’épisode constitutionnel, puis page 77 on trouve une perle, dans laquelle les députés s’intérogent sur la justification de l’existence de l’HADOPI :
« Dans ce contexte les rapporteurs s’interrogent sur la justification del’existence de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection desdroits sur Internet (HADOPI). Il s’agit une fois de plus d’une réponse ponctuelle à un problème spécifique. Certes la création d’une nouvelle autorité indépendante chargée de surveiller le respect des droits et de lutter contre le piratage jouit d’une visibilité maximale pour les auteurs. Mais on peut se demander pourquoil’ARCEP, chargée de réguler les communications électroniques, dont fait partiel’Internet, ne pourrait pas en être chargée. A contrario, les difficultés rencontrées par la HADOPI sont patentes : l’envoi des premières lettres d’avertissements a été retardé de semaine en semaine ; un des principaux fournisseurs d’accès, Free, a annoncé publiquement qu’il ne souhaitait pas relayer les messages d’avertissement auprès de ses abonnés… Les rapporteurs sont donc d’avis d’intégrer la HADOPI dans l’autorité qui remplacera à la fois le CSA et l’ARCEP.(…) Les rapporteurs sont donc d’avis d’intégrer la HADOPI dans l’autorité qui remplacera à la fois le CSA et l’ARCEP ». La date du passage à la TNT est même envisagée le 30 novembre 2011.
Ce rapport ne semble pourtant pas animé de mauvaises intentions, il invite même à un rapprochement de cette super méga haute autorité super indépendante à travailler de concert avec l’association le Forum des Droits de l’Internet, c’est bien tenté mais cette dernière semble appelée à mourir très prochainement. Mais les deux rapporteurs sont à mon sens loin de se douter du monstre mutant à 4 têtes qu’ils sont en train de fabriquer. Pire, cette conclusion pourrait être très exactement ce qu’attendait l’Elysée, souvenez vous par exemple de Frédéric Lefèbvre en train de plaider pour confier Internet au CSA, CSA que l’on retrouvait par exemple au colloque de l’ARCEP sur la neutralité des réseaux… la labellisation des sites web, ça ne vous rappelle rien ? Pourtant on en avait parlé pour HADOPI… Même Christine était d’accord… et ça remonte à 2008 ! Votre site sera labellisé par l’Etat, avec une cocarde « presse », « culture », « blog d’emmerdeur »… sympa non ? Je vous sens tout civilisés là…
L’erreur de cette proposition se situe vraiment au niveau de ce que le législateur, sous pression de l’Elysée, a voté sans aucun moment se rendre compte de ce qu’il avait engendré. Jamais le spectre d’un big brother sur le Net français n’aura autant planné. Tout est en place, tous les outils de la censure sont là, unifier tout ce petit monde, leurs armes, et leur champs d’applications (services, réseaux, contenus), c’est créer quelque chose de dangereux et de… suspect. Je n’ai pas la compétence de juger pour les cas des autres autorités administratives, du bien fondé de démarches de rapprochements, mais sur le volet Internet, je ne saurais trop mettre en garde messieurs Vanneste et Dosière sur une fausse bonne nouvelle idée, qui serait de confier Internet, qui n’a toujours pas de ministère, à un monstre contre nature disposant du corpus législatif (HADOPI, LOPPSI, ARJEL, DADVSI …) et des outils (blocage/filtrage des sites, labellisation, spectre du mouchard, contravention pour négligence caractérisée, double/triple peine, … ).
Il est beau votre Internet civilisé… mais tout ceci est bien trop administratif et pseudo indépendant pour qu’Internet reste un réseau neutre et ouvert.
Alors que des rumeurs de bridage, déjà en place, du moins en expérimentation chez certains fournisseurs d’accès font leur chemin, les internautes cherchent logiquement une parade et plus globalement des solutions contournement de toute cette faune nouvelle de la surveillance. Parmi les solutions les plus extrêmes que les ayants-droit aimeraient mettre en place pour « dépoluer » Internet, il y l’inspection en profondeur de paquets. Les VPN peuvent paraître une réponse séduisante au DPI, car l’usage d’une technologie de reconnaissance de contenu serait soit disant inopérante sur des flux chiffrés. Et bien j’en doute.
Il faut d’abord que nous soyons d’accord sur le périmètre du DPI pour comprendre de quoi on parle. Le Deep Packet Inspection est une technique faisant appel à plusieurs outils. Ces outils analysent des flux réseaux aussi bien que les paquets eux mêmes. On demande ensuite à une puissance de calcul d’exécuter des actions de routage, de drop, de trafic shaping, de QoS, sur des flux, en fonction de règles prédéterminées. Si on lui dit de faire quelque chose de débile, il fera quelque chose débile, il s’agit d’une loi cybernétique. Et à votre avis, comment réagit une IA quand on lui demande « drop moi tous les paquets illégaux ? »…. Et bien la machine vous demandera de définir le terme qu’elle ne comprend pas, le terme « illégal ». Même sans avoir à casser un chiffrement à la volée, de la simple reconnaissance de signatures, du marquage de paquets, une règle basée sur la taille… et hop, même votre DivX a du mal à passer d’un point à un autre du réseau. Il faut bien comprendre que ces règles ne s’appliquent donc pas simplement à un paquet, mais peuvent l’être à un flux réseau (le paquet et son contexte), à un protocole (bridage d’un port)…
Il y a deux points dérangeants dans cet usage du DPI :
1° les règles de filtrage qui entrainent une altération du réseau alors que celui-ci n’est physiquement pas menacé est une atteinte à sa neutralité ;
2° l’usage d’une technologie de reconnaissance de contenu c’est l’utilisation d’outils particulièrement intrusifs car détournés de leur vocation initiale.
Dans cet effort fait pour « civiliser notre Internet« , des constructeurs, qui ont senti le bon filon, annoncent des solutions d’inspection de paquets et de reconnaissance de contenus, même dans des flux chiffrés.
« SonicOS 5.6 introduces SonicWALL’s new DPI-SSL feature, which does not rely on a proxy configuration on the end points to provide optimised protection against today’s encrypted threats and to enforce corporate data policies. The technology can inspect inside all SSL sessions across all ports, independently of the protocol, resulting in both encrypted and decrypted data being scanned, monitored and protected. »
Sincèrement, je ne sais trop quoi penser de cette déclaration très marketing mais techniquement, une intégration poussée de SSLSniff est loin d’être délirante. Il me semble cependant que la gamme SonicWall n’est pas adaptée à une écoute en coeur de réseau (son débit de traitement doit-être relativement limité, le haut de gamme, le E7500 annonce 8000 connexions chiffrées simultanées). Vous pouvez télécharger un PDF assez explicatif ici.
De là à se demander s’il n’existe pas des équipement de classe ISP, il n’y a qu’un pas. D’un point de vue puissance de calcul, le cassage à la volée n’est peut-être pas à l’ordre du jour, mais avec les nouvelles gammes d’équipements promises par certains équipementiers ça risque d’arriver plus tôt que prévu.
Le projet Dead Drops, initié par des internautes partageurs New-Yorkais consiste à dissimuler des volumes de stockage sous forme de clefs USB dans l’environnement urbain, en des endroits très publics. Libre aux passants de prendre et déposer quelques fichiers quand il passe à proximité de l’un de ces espaces.
A l’instar du Beer to Peer, le Dead Drops est une pratique encore peu commune en France mais qui tend à reproduire ce qu’est Internet dans la vie réelle et transforme un lieu en espace de copie malgré lui. Ainsi, on peut imaginer des lieux assez délirants, comme le métro, tendant ainsi à reproduire un maillage dynamique d’un réseau IP en utilisant le réseau de transport urbain… presque une forme d’art. Coulés dans du béton à même les murs, ce sont 5 espaces de Dead Dropping que la petite équipe à installé. S’il vous venait à avoir envie de partager quelques fichiers du côté de New-York, ils sont à :
Microsoft a longtemps été fustigé pour ses implémentations ésotériques de certains standards avec son navigateur Internet Explorer. Le navigateur web de Microsoft reste encore à ce jour la bête noire de tous les intégrateurs graphiques qui essayent de travailler proprement… Et voila qu’on apprend que Microsoft serait sur le point d’abandonner sa technologie Silverlight, qui se voulait concurrente de Flash (ex Macromédia et maintenant détenue par Adobe).
Silverlight avait la particularité d’être Open Source et d’offrir une alternative pour l’embed de vidéo par exemple. Certaines chaines publiques françaises se sont laissées séduire par ce discours d’ouverture et sont passées à Silverlight dont le support reste plus qu’expérimental sur certains nagivateurs et sur certaines plateformes. Espérons qu’elles suivront l’exemple de Microsoft et migreront rapidement vers HTML5.
Bob Muglia, président de Microsoft en charge de la branche serveur et outils, a déclaré à ZDNet que Microsoft quittait peu à peu Silverlight au profit d’HTML5. C’est par exemple Bing, le moteur de recherche de Microsoft, qui devrait bénéficier rapidement d’HTML5, et les streams vidéos pour XBox qui devraient bénéficier d’HTML5 et du codec video H.264.
De nombreux analystes avaient pointé du doigt l’arrivée tardive du projet Silverlight, Flash s’était installé depuis des années et était devenu un standard de fait, vieillissant mais avec un taux de pénétration imbattable. Parallèlement, le tandem HTML5/CSS3 montrait son nouveau visage et terminait de convaincre tous les développeurs web, l’avenir est bien là.
C’est donc une bonne nouvelle que de voir Microsoft abandonner une certaine forme de logique au profit de standards, les internautes ont beaucoup à y gagner en terme d’accessibilité. On ne peut donc que saluer ce choix courageux.
EDIT : Attention ceci ne signifie pas un abandon du support commercial pour cette technologie mais de choix marqués d’équipes de développement pour les applicatifs web.
REDIT : Dans mon empressement à vouloir enterrer Silverlight je n’avais pas compris qu’il s’agissait plus d’un changement de stratégie marquée pour son produit Silverlight, un nouveau positionnement, mais non un abandon. Voir ce billet de la team SIlverlight qui explique ses nouveaux objectifs.
Fin mai dernier, pour avoir donné un coup de pied dans la fourmilière en dénonçant une probable opération de blanchiment d’argent sous couvert de lutte pour le libre accès à la culture et le partage, je découvrais deux personnages assez improbables, Zac et Aurélien. Le premier dans le rôle de la victime des majors, le second dans le rôle du sauveur, qui montait une association dont l’objet officieux (et louable) était de sauver son copain… et l’officiel, de « faire des trucs ». Le duo surprenant était porteur d’un message assez curieux et dur à décrypter dans lequel je ne me reconnaissais pas, je n’étais pas vraiment le seul, mais à l’époque peu osaient encore le dire. Ceci m’avait valu un beau déni de service, mais grâce à l’ATILD, le DDoS s’est arrêté, les menaces physiques aussi, trop sympa.
Une campagne de calomnie entreprise par Aurélien Boch sur moi et mes entreprises s’en suit, « massivement relayée » par une seule personne. Dans ce billet, je mettais bien la ligue Odebi en perspective de cette histoire la pensant sincèrement victime d’une manipulation.. et manipulation il y a eu, la ligue s’est bien faite avoir mais je ne pense pas qu’il faille espérer de communication à ce sujet de sa part. Même si je doute qu’elle mette aujourd’hui tant d’entrain à soutenir les agissements de l’ATILD ou/et de Zac, du moins publiquement…
Opération pieds nickelés
Cette franche camaraderie entre Zac et Aurélien a durée jusqu’en août dernier, où les 11 000 euros ne suffisant pas à éviter la détention provisoire à Zac, et où la somme manquante, soit plus de 8000 euros à 43 centimes près, arrive d’une banque de Port-Louis, un paradis fiscal, sur le compte de l’ATILD. Mes soupçons de blanchiment d’argent se précisent, le mot « délinquant » que je n’avais pas hésité à employer et qui m’avait valu les foudres de certains, prenait tout son sens. En fait, on passe même dans un tout autre registre d’infractions pénales que la justice expliquera surement mieux que moi.
Toujours en août, suite à cette tentative supposée d’opération de blanchiment, comme prévu, Aurélien Boch, annonce qu’il claque la porte de l’ATILD, en assumer la présidence est devenu bien trop lourd et se rendre complice directement ou indirectement n’est pas la meilleure des postures. Aurélien se dit maintenant victime de menaces physiques, le coupable qu’il désigne à demi-mot est Zac. La situation fait couler beaucoup de pixels chez les wareziens qui se sentent floués par Zac et l’ATILD.
Opération Payback
Des rumeurs de reprise, puis reprise avortée. Fin septembre, l’opération Payback qui viserait le site HADOPI.fr est annoncée sur le site de l’Association qu’Aurélien Boch semble vouloir maintenant « bien sous tous rapports ». Un refresh de page plus tard, la page d’accueil du site de l’ATILD est modifiée, et Aurélien lance un appel au calme. Encore un épisode curieux qui semble témoigner de petites frictions en interne.
Aurélien est, fin octobre 2010, toujours le président de l’association, et le site de l’ATILD est piraté, la page d’accueil modifiée affiche quelques obsénités peu inspirées. Un bien sordide spectacle.
Et hop sur le coup à chaud, second round, la version de Zac… Zac avoue au passage avoir frauduleusement accédé à la correspondance d’Aurélien… Moi, je sors le popcorn !
EDIT : La réplique de Zac à Aurélien a disparue de Numerama, vous pouvez cependant en trrouver une copie ici.
On a encore récemment parlé de SCADA à l’occasion de la propagation du ver Stuxnet qui visait des systèmes SCADA Siemens. Sa cible et ses auteurs présumés, comme son fonctionnement, ont été largement commentés et ceci est du à la nature des équipements sur lesquels les systèmes SCADA opèrent. L’une des 4 vulnérabilités inconnue jusqu’à Stuxnet, et qui affectait Windows, a tout juste été fixée. Stuxnet par son aspect ultra élaboré est soupçonné d’être l’oeuvre d’une agence gouvernementale dans le but de mettre à mal une centrale nucléaire iranienne. Nous n’aurons probablement jamais le fin mot de l’affaire mais ceci a peut être été l’occasion pour certains d’aller jeter un oeil sur la sécurité de ces systèmes dédiés au monitoring et à l’acquisition de données d’équipements industriels ou de génie civil, divers et variés.
Ce qui se passe aujourd’hui, en dehors du mystère Stuxnet, résulte de dizaines d’années de mauvaises pratiques sécuritaires chez quelques éditeurs et dans le secteur de l’informatique industrielle. La situation est toutefois assez inquiétante et tous les pays concernés devraient méditer un audit sans concession de ces infrastructures, ne serait-ce, que pour évaluer le risque, souvent amoindri au prétexte que ces équipements sont rarement interconnectés.
Si certains systèmes ne présentent que peu de risques, des systèmes dédiés à des sites bien identifiés comme à risque (ponts, tunnels, lignes de transport ferroviaire, installations nucléaires…) devraient faire l’objet d’attentions nouvelles.
Sans céder à la paranoia, il serait bienvenu, même au niveau français et c’est pas Ossama qui me contredira, de prendre la mesure exacte des risques de scénarios noirs sur ces systèmes et essayer de comprendre si nous y sommes préparés.
EDIT : Respectueux des mentions légales du site officiel présentant la carte musique jeune, j’ai retiré le lien pointant vers celui-ci, je n’ai pas demandé, ni donc obtenu d’autorisation du Ministère de la Culture pour avoir l’outrecuidance de lui envoyer quelques modestes gus jeunes de mon garage… pfffttt kkrkrk mouahahah.. ou des gus geeks qui voudraient s’offrir des apps iPhone.
Ils l’ont fait, la voici (cherchez la dans Google, on a pas le droit de mettre un lien). La carte musique jeunes ou un nouveau cadeau fait à l’industrie du disque. Grâce à cette carte, toi, jeune, tu vas pouvoir acheter ce que tu téléchargeais gratuitement avant que « grâce à Nicolas Sarkozy, la France ne devienne pionnière de l’Internet civilisé qui ne partage plus ». Tu es content hein ? Tu vas pouvoir te taper de la pub, galérer pour savoir quel distributeur a une exclu sur ton groupe fétiche, passer par un caddie virtuel, lutter avec iTune ou Windows Media Player, te rendre compte que sur ton autoradio « samarchpa»… et tout ça ne coûte que 25 millions par an à l’Etat… si on arrive pas à sauver la culture avec ça ! Bon c’est pas qu’en France on achète moins de musique numérique qu’ailleurs, c’est juste qu’il faut civiliser notre jeunesse pas civilisée qui tue des artistes, c’est un budget pédagogie en fait.
Grâce à cette carte musique jeunes, fini les dizaines de millions d’utilisateurs non civilisés avec lesquels tu partageais de manière non civilisée, maintenant tu as accès à 14 distributeurs tout bien civilisés (toi aussi tu cherchais l’offre Frank Zappa… tu t’es cru sur Napster ou quoi… jeune ?). Tout ça pour « 50 % de mise, 100 % kiff », ne cherche pas jeune, c’est un paradigme marketing, retiens juste que tu vas kiffer grave ! Tu vas pouvoir, de manière civilisée, te prendre la tête à choisir l’offre en fonction de ton distributeur, ou te payer 14 cartes différentes si tu es un de ces emmerdeurs un peu trop éclectiques. Alors que tu sois jeune, ou moins jeune à en lire Numérama qui relève aussi qu’aucune vérification de l’âge n’est faite quand on commande la carte…
N’oubliez pas que Dogmazic propose toujours la carte Royal au Bar pour 0 euro et que Jamendo propose la Diamond Djeunz , toujours pour 0 euro.
Le weekend prochain, du 29 au 31 Octobre 2010, le /tmp/lab vous convie au Plastic Hacker Space Festival, temple français de la culture DIY où ça cause de tout pour tout fabriquer.
Usinette, Fablab, RepRap, transidentités et transpalettes : l’univers du D.I.Y croise, pour cette nouvelle édition trans-disciplinaire, les univers variés de l’autogestion, de la post-pornographie et des séxualités plurielles, des questions de genre, de l’architecture, de l’environnement,…, et sème le trouble au cœur de nos habitudes en reposant la question de nos désirs.
Plastique, électronique et chair pour fabriquer presque tout : enfin tous les moyens de réaliser ses envies et de construire un monde à son image.
Il n’est plus question de se demander “de quoi demain sera fait?” mais “comment veut-on faire demain?”.
Je profite de ce premier billet sur mon nouveau hosting chez Bearstech pour vous causer des nouveautés d’Hackable -Devices. Exit la Dedibox qui commençait à tirer la langue, bluetouff.com est donc maintenant hébergé et infogéré par les ours que je remercie pour ce gros coup de patte.
Donc je vous disais, quoi de neuf chez Hackable-Devices ?
Le Sheevaplug Dev Kit nouveau est arrivé : un slot SF, un port USB, un miniUSB et un port gigabit, un CPU Marvell. Encombrement minimal, consommation ultra réduite, bonne connectique et puissance confortable. Personnellement, je le vois bien en petit serveur de nom et serveur mail, mais je me suis laissé dire que certains n’hésitaient pas à s’en servir de serveurs web. Le hardware est convivial pour sa taille et on peut du coup se faire des clusters intéressants.
Pas mal de petites nouveautés côté Arduino avec 3 nouvelles boards : la DC-borduino (un clone Arduino pour les plaques d’essais), l’Arduino Mega (carte de prototypage rapide à base d’ATmega1280) et l’Arduino Uno (carte de prototypage rapide à base d’ ATmega 328);
Nouveaux kits du côté de chez Makerbot Industries, avec : un extrudeur, le plastruder, et le plateau d’automatisation, l’automated Build Plateform, pour upgrader votre anciens MarkerBot et lui donner des fonctionnalités du nouveau Thing’o Matic dont je vous causais ici.
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