Google Android vs SDK Apple … deux stratégies, deux mondes.

Android sur un iPhone pour bientôt ?Apple, qui a récemment retardé la sortie de son Software Developpement Kit qui devrait permettre aux développeurs de proposer de nouvelles applications tierces « officielles », entendrait selon certaines choses vues sur des blogs « répondre » au projet Google Android.

A en lire certains, comme celui-ci, j’ai cru déceler une énorme incompréhension, des terribles imprécisions ainsi qu’une méconnaissance des problématiques et de la tendance forte du marché de la téléphonie mobile.

Pré-requis

  • Apple = monde propriétaire ;
  • Android = open source.

Pour faire simple, on va commencer par le SDK de Apple : ce bundle d’outils de développements va se limiter à un seul appareil, l’iPhone. Pour Apple, c’est un avantage, ça permet d’avoir les spécifications précises de tous les composants utilisés. Pour les développeurs et les utilisateurs finaux, en fait on a pas le choix, il faut posséder un iPhone et rien d’autre. Note importante : le core de l’OS reste lui fermé, Apple n’ouvre pas ses repository pour qu’un développeur puisse soumettre une modification sur le core de l’OS, d’ailleurs, modifier le code source du core est même illégal, vous devenez un vilain pirate.

Première conclusion : si je veux installer un firmware d’iPhone pour profiter de toutes les supers applications tiercesdans un autre terminal … je ne peux pas. En revanche si je veux installer un Linux sur mon iPhone … ça je peux ! Niveau universalité, Android prend une longueur d’avance.

Passons maintenant au projet Google Android : on nous avait longtemps annoncé la venue prochaine sur le marché d’un gPhone … on en aura pas un mais mais des centaines, de plusieurs marques différentes, le boulot de Goolgle n’étant pas de fabriquer des téléphones, la compagnie américain a opté pour une stratégie à la Microsoft : « on va faire le bidule qui fait tourner ton machin, là… », et comme contrairement à Microsoft notre modèle est plutôt gratuit, on va utiliser du Linux déjà très présent dans la téléphonie (Sony Erickson, Motorolla … même Nokia s’y met …), tout mettre en open source. Le business modèle de Android est juste de founir une interface logicielle qui permet aux utilisateur d’accéder dans les meilleures conditions possibles à des services Google, gratuits ou payant. Ici le software n’est là que pour vendre du service.

Non content de fournir un système d’exploitation pour téléphones, Google a évidemment pensé aux développeurs : accès au code source et grands concours de développement d’applications pour Android, en mettant sur la table 10 millions de dollars de récompenses aux développeurs qui auront réalisés les meilleurs projets.

Oui, Apple pourrait très bien mettre la même somme sur la table, mais ce n’est pas trop la mentalité de la maison.

Les objectifs et les approches de Google et Apple sont donc très différentes, bien évidemment, Apple vend aussi de la musique en ligne et aimerait à faire payer certains services … iLife ? Mais iLife et les services .mac, face à Google aujourd’hui, c’est peanuts.

Pour ce qui est de la sympathie des développeurs pour l’iPhone, oui il y en a, mais seul Google est capable de fournir à des constructeurs de téléphones mobiles un système interopérable, et surtout, avec ses sources…

Là où je ne peux pas être d’accord, c’est quand je lis ce genre de phrase :

« Google Android est aujourd’hui au mobile ce que Linux est à l’ordinateur … un outil fabuleux mais réservé à une niche »

Google Android attaque la téléphonie : aujourd’hui quand vous décrochez un téléphone mobile ou GSM, vous avez 95% de chances de tomber sur du Linux à la première tonalité sans le savoir; C’est une monumentale erreur de considérer Linux comme un p’tit nouveau,un outsider, sur un marché où il règne déjà en maître incontestable et incontesté.

« Le kit de développement pour l’iPhone viendra, dans moins de 10 jours, sérieusement affecter le potentiel de croissance d’Android »

Même si tous les développeurs Linux se mettaient à coder pour l’iPhone à la sortie d’un SDK tout pas libre pour faire des softs qui ne fonctionnent que sur un téléphone à 600 euros, il leur faudrait 2 ans minimum avant d’arriver à la profusion d’applications déjà disponibles sous Linux. Erreur numéro 2 donc, Android ne part pas de rien, il part d’un truc qui fonctionne bien avec déjà énormément d’applications portées ou portables. En clair vous avez plus de chance de voir l’année prochaine un téléphone mobile capable de faire tourner OpenOffice qu’un iPhone avec MsOffice.

Pour le potentiel de croissance d’Android, il sera, par nature au minimum 5 fois plus soutenu que celui de l’iPhone à horizon 1 an, c’est mathématique.

23 réponses sur “Google Android vs SDK Apple … deux stratégies, deux mondes.”

  1. Même si j’apparais à tes yeux comme un « pro Apple », développant des applications pour Android, j’espère que ton analyse sera la bonne et qu’il existera de véritables perspectives dans l’exploitation de ces applications au-delà de l’émulateur. Si sur le fond Android offre beaucoup d’avantages, il n’est pas moins pénalisé sur la forme par la qualité de l’interface de l’iPhone et par l’image de marque d’Apple dont le baladeur numérique, même s’il est limité et cher, a su dans le secteur de la musique sérieusement affecter la concurrence.

  2. Hello,
    L’interface d’Android n’est pas encore figée, je pense qu’on ne la verra pas en version 1 définitive avant quelques mois encore. Depuis sa création, la problématique d’Android est de répondre à des composants divers, un téléphone avec ou sans touchpad, il faut qu’Android fonctionne.
    L’exploitation de ces applications est déjà une réalité depuis Opie ou Symbian (4 ans!),
    Puis comme sur nos PC, à terme, il n’existera pas une mais plusieurs interfaces graphiques bénéficiant GTK ou QT … qui recèle déjà de tout ce qui faut pour afficher des icones sexy, de la transparence … et pourquoi pas compiz, le desktop 3d en version allégée sur Android ?
    Pour la musique, Apple est arrivé en premier pour établir une position dominante rapide en contrôlant le reste de la chaine avec son iTune et ses iPod. Là avec l’iPhone, Apple arrive sur un marché mature, manque de bol, c’est celui sur lequel Linux est le plus dynamique. Google le sait très bien.
    Après l’essenciel c’est que l’utilisateur final y gagne, le nerd ira lui s’intéresser à l’Openmoko par exemple :
    http://www.openmoko.org/
    Le secteur de la musique est un nouveau marché avec de vieux acteurs (des majors qui n’ont toujours pas compris ce qu’était internet), la téléphonie, c’est tout le contraire.

    🙂

  3. en fait ce qui a pris une ride c’est l’opinion que je commence à me faire du programme d’Apple pour les développeurs, ça fait 10 jours que je tente sans succès de downloader le sdk sur leur site… franchement Android a vraiment pas de soucis à se faire, Le problème d’Apple c’est pas leur produits mais les crétins qui les vendent (service marketing, community management … )

  4. 😆

    On rigole bien sur la blogosphère…

    Android ne fonctionne qu’avec des application développées en Java ➡ ça limite un peu le nombre d’applications directement portables… 😯 car sous Linux c’est le C qui fait l’unanimité.

    Le SDK Apple pour l’iPhone accepte les langage Objective-C (il en faut un minimum pour créer une appli), C, C++. Et il ne permet pas de compiler seulement des applications pour l’iPhone, mais aussi pour Mac OS X. Son nom historique, c’est Xcode. La version 3.1 contenant le SDK de l’iPhone n’est pas un nouveau monde : de nombreux développeur utilisent déjà Xcode pour développer sur Mac ❗

    Je vous invite à reparler de l’avenir d’Androïd en juin, quand l’AppStore ouvrira. Le catalogue ne sera pas si vide que ça, semble-t’il… :mrgreen:

    Au fait, en parlant de Free Software et de liberté… Savez-vous combien de critères Google 😈 stoque pour chacun de ses utilisateurs ? Et combien de critères supplémentaires Androïd leur apportera ?

  5. Hello, oui on rigole bien dans la blogobidule .. désolé j’ai pas ma carte c’est pas un full time job.

    « sous Linux c’est le C qui fait l’unanimité », non c’est la bière … python ou ruby font aussi très bien l’affaire et Java qui qu’on en dise est le langage sur lequel les dsi misent en ce moment. Il est mature , connu, enseigné, … super chiant mais voilà il est là et il est libre … lui. Jython aussi et libre et permettra de produire du code python sans problème. Le truc avec java c’est que c’est pas si restrictif que ca même si j’en pense pas spécialement que du bien.

    Le SDK Apple pour l’iPhone accepte les langage Objective-C … quand bien même vous coderiez des app en ocaml … vous croyez que ca apporte quoi à l’utilisateur final en dehors d’une lib graphique kikoolol en 2 clics ? Oui xcode c’est bien xcode c’est génial xcode c’est propre xcode c’est presque libre … il faut que l’on remercie apple ?


    Je vous invite à reparler de l’avenir d’Androïd en juin : pas de soucis on va en reparler 😉

    En tout ca pour vous confirmer qu’il n’y a pas que dans la blogomachin qu’on se marre je vais vous raconter une belle histoire :

    Le jeune Jean-kevin vient de s’acheter un iPhone, comme il code à l’école on lui demande un tp sur de l’embarqué, il lui manque une spec hardware pour une appli de geolocalisation, il ecrit une belle lettre à Mr Apple qui la passe à la corbeille directement puisqu’apple n’a pas a fournir quelques spec que ce soit à un étudiant (ben oui vous seriez bien naif de penser qu’apple dit tout aux développeurs, d’ailleurs c’est pas la premiere fois qu’on tombe sur des obscure bidules qui font des choses … non documentée) .

    Mais Jean-kevin est obstiné il degaine son jtag et son fer à souder et finit par releaser une super application de geolocalisation en open source (mais oui lui il s’en fout il est étudiant) … d’autres personnes continuent le projet … et un jour monsieur apple envoi les avocats.

    – Premier effet kisscool :
    S’il avait eu un openmoko avec Android il n’aurait jamais eu les avocats aux fesses : pas de licences restrictives sur le hardware ou le software

    Mais Jean-Kevin est vraiment con, il s’acharne, comme il est issu du monde de l’open source, il se dit qu’il va forker le firmware de l’iPhone … il decouvre dans la presse qu’il est l’auteur d’un « firmware pirate » pour iPhone, le FBI, la CIA et le GIAW (Groupement d’Intervention Anti Warez) sont à ses trousses, il doit s’exiler aux caraibes avec les $ 29 qu’il a gagné avec l’icône PayPal de son site ou il diffuse ses warez : un firmware apple modifié …

    Second effet kisscool :
    – Si Jean Kevin avait écouté son copain Richard S. (qui souhaite conserver l’anonymat) … Dans l’open source on fork, c’est comme ca … donc si andoid ne plait pas à la communauté, il y aura des forks. un code releaser en open source permet le fork, c’est une pratique unique dans le monde la propriété intellectuelle, l’important est que Google ai franchi le pas.


    Au fait, en parlant de Free Software et de liberté… Savez-vous combien de critères Google stoque pour chacun de ses utilisateurs ? Et combien de critères supplémentaires Androïd leur apportera ?

    Maintenant si je suis assez con pour afficher la couleur de mon caleçon sur mon blogger ou dans ma messagerie gmail, ou je ne sais quoi, je ne m’étonnerait de les retrouver dans le web … tant pis pour moi, mais personnellement je ne vois pas du tout le rapport avec l’open source votre conception du mot « liberté ».

    Et allez savoir pourquoi … j’ai bien plus confiance en un code d’android ouvert pour savoir ce que Google collectera sur moi qu’au firmware fermé d’un iPhone que la loi autorise à récupérer votre carnet de contact avec une fonctionnalité non documentée.

    Vous me trouvez obtu ? Peut être, c’est peut être parce que j’ai également beaucoup de matos Apple et que je pratique le libre depuis 10ans…. mais vous avez raison, Vivement l’ouverture de l’AppStore ça va nous changer la vie ça … des applications payantes alors que tout était gratuit avant l’AppStore wooow, faut pas que je rate le lancement, je vais guetter la création alt.binaries.warez.iPhone.Apps

  6. Génial… moi je pratique le libre depuis 95, et le monde Apple depuis 98. On va pouvoir discuter.

    J’utilise Google pour faire des recherches sur le Web, pour Gmail, et je n’ai pas modifié mon fichier host pour désactiver adsense. Donc oui, Google connaît la couleur de mon caleçon : je l’ai envoyée à une amie par e-mail.

    Je connais la valeur de la FSF, du projet GNU, du fait que leurs inquiétudes des années 80 étaient fondées, etc. C’est bien, ils ont créé un monde parallèle plein de trucs qu’ils ont copié à des entreprises privées. Cool. Quel pied quand je lance OpenOffice sous Ubuntu. J’en ai chialé.

    Maintenant, je m’amuse avec mon iPhone, et je code sous Xcode avec mon iMac. J’ai arrêté de démonter mon PC pour y installer le dernier truc à la mode le jour où j’ai acheté mon iMac. J’y ai installé Vista, Ubuntu… puis je les ai retiré. Rien ne vaut le retour au source : Mac OS X et à mes yeux le seul OS qui fonctionne vraiment, et la suite iLife permet vraiment de créer. Sur PC, depuis qu’ils ont retiré DEFRAG.EXE, plus rien ne m’excite 🙂

    Jean-Kevin est sans doute le dernier de la classe : Apple fourni la référence de toutes les fonctions de géolocalisation avec son SDK. Je ne vous donne pas l’adresse, mais si vous créez un compte de développeur Apple (c’est gratuit), vous aurez accès à toute la documentation.

    Il n’y a qu’à voir l’application €ssence (4,99€ sur l’AppStore) pour voir comment il est simple de jouer avec la geolocalisation et de lier tout ça à Google Maps.
    http://www.ripplemotion.fr/Ripple_Motion/€ssence_Aide.html

  7. Etonnant qu’un vieux briscard comme vous se permette des raccourcis aussi simplistes.

    « C’est bien, ils ont créé un monde parallèle plein de trucs qu’ils ont copié à des entreprises privées »

    L’Open Source n’a rien d’un monde parallèle et les nombreuses briques des bases dont nous bénéficions à plein régime sur osx n’en est qu’une petite illustration.
    En plus quand vous parlez de copier des « trucs » a des entreprises privées … je vous ferais simplement remarqué que ce sont ces entreprises privées qui soutiennent l’open source et pas le contraire (souvenez vous de la pile tcp de windows 2000 littéralement plagiée sur celle de FreeBSD à tel point que windows était impacté de vulnérabilités patchées 2/3 mois avant sur FreeBSD).

    Si vous considérez qu’osx est le seul os qui fonctionne vraiment à vos yeux c’est que selon vous il sait remplir toutes les taches que vous lui demandez de manière plus efficaces qu’un autre OS, je comprends bien.

    Dans le cadre d’une utilisation autre que la bureautique, beaucoup d’outils manquent, on passe donc par la case de darwin ports, et là encore il manque des choses. J’utilise aussi assi intensément osx car j’en suis arrivé à la même conclusion que vous pour un type de tâche particulier qu’est le dessin vectoriel. Pour le reste de mon utilisation : dans un shell sur un serveur distant, la question de l’OS local devient une broutille, l’os qui va encaisser votre frontal web en revanche, particulièrement quand vous avez des applications sensibles, vous faites comment ? Vous faites confiance à Apple qui va vous coller un patch de secu sans en expliquer les tenants et les aboutissants et va vous saccager votre appli ?

    Encore une fois c’est pas l’OS qui est important, c’est le contrôle et le regard que l’on peut y porter … en fonction de votre utilisation. Il y a de nombreux développeurs qui préfèrent le mode de fonctionnement d’un bon vieux vi et qui comittent leur code dans un svn parce qu’ils ne bossent pas seuls sur leurs applis et que de toutes façons, au niveau déploiement il est communément admit que c’est plus clean.

  8. Votre réponse est opportune et je l’apprécie tout autant que la qualité de votre blog.
    Il est bien évident qu’OS X n’a pas pour objectif d’héberger un site Web sensible. Pas plus que Windows Vista. Pour effectuer un rlogin ou un telnet, bien évidemment : je me moque aussi de savoir sur quoi je travaille (bien que j’apprécie le clavier alu, le taux d’erreur de frappe est au plus faible). Pour le reste (multi-session, contrôle parental, ergonomie, TimeMachine, qualité du navigateur…) : y’a pas photo ! Ubuntu n’est pas encore prêt pour un client comme moi 🙂
    Et je me fouts de savoir ce qu’apporte la dernière mise-à-jour : je suis un utilisateur lambda. D’ailleurs, je n’ai jamais lu ce qui était écrit dans la fenêtre de mise à jour de logiciels d’Ubuntu (à part peut-être le libellé du bouton… « Mettre à jour » je crois).

    Quand je parle de copier des “trucs” a des entreprises privées… je pense bien évidemment à OpenOffice, WinAmp, etc. Pas à la librairie TIFF et consors. Par ailleurs, la plupart des failles du protocole IP sont dues à des erreurs dans son architecture. Toute pile réseau compatible avec les RFC ad-hoc auront les mêmes vulnérabilités.

    Cela dit, à votre article, je vous livre une pensée : Apple n’a pas recruté un des initiateurs du projet « Installer » pour contrer Android. A mon avis, le but était double : faire fructifier en monnaie sonnante le besoin de développer des applications tierces pour l’iPhone (les 30% des revenus de l’AppStore), et mettre un frein au Jailbreaking, qui par son côté « libre » permettait la prolifération de logiciels « non respectueux » des contrats de téléphonie mobile (VoIP sur EDGE par ex.) mais aussi le déploiement de code malicieux. L’AppStore n’a pas l’air d’être un exemple sur ce second cas, mais la possibilité de supprimer post-installation l’application malicieuse promet des jours meilleurs.

    Google aura sans nul doute des soucis pour développer sa plate-forme libre de téléphonie mobile, elle marche sur les plates-bandes de Microsoft qui n’arrive pas à gérer les matériels « à la mode » comme les écrans tactiles (et encore moins le multi-touch). Pour avoir eu mon premier PDAphone en 2003 (un Trium Mondo), j’ai bien vu que l’innovation n’allait pas de paire avec l’inertie causée par le besoin d’adaptation aux nouveaux matériels. Trop de plates-formes = trop de temps perdu à rendre l’OS compatible. Et je ne suis pas sûr que l’ouverture du code source de l’OS aux fabricants de mobiles soit une réponse : ils risque de modifier des éléments essentiels du système et ainsi rendre certaines applications tierces incompatibles. Ne parlons pas non plus de la compatibilité des applications avec les futures versions d’Androïd : on risque de voir à nouveau se produire les mêmes erreurs que Windows CE (heu… Windows Mobile) en son temps.

    Chez Apple, l’OS va aussi évoluer. Les frameworks aussi, sans doute. Ce qui est sur, c’est que Xcode (le seul outil de développement) sera mis à jour à chaque fois. Il suffira donc bien souvent de recompiler son application pour qu’elle soit à nouveau opérationnelle. Bien que je ne pense pas que cela soit nécessaire : Apple n’aura pas forcément envie de supprimer quelques fonctionnalités de ses frameworks si cela doit conduire à l’obligation de recompiler une partie des applications tierces de l’iPhone. Objective-C permet par ailleurs d’échapper à ça.

    Sur ce, j’ai commandé un iPhone 3G aujourd’hui. Blanc, 16Go. Je vends mon iPhone précédent… si ça vous intéresse 😉

  9. 8 mois après , en fait c’est tout le contraire.
    L’iphone c’est une vrai plateforme, le reste doit VRAIMENT faire ces preuves. Mais le plus important c’est de vendre, Le libre ca ne vaut rien.
    Suffit de voir comparer Linux à Windows…

    Applestore permet a tous d’acheter pour pas cher tout type d’applications. Si ca devait en rester là, l’iphone à déja tout ce qu’il faut.
    Pour 100$ on peut vendre ces apps alors que sur d’autre plateforme ca va etre une VRAI galère. Rien que pour se faire connaitre.

    Apple sait tres bien que les gens jailbreak, faut voir comment il est simple de cracker a l’editeur hexa les apps. Ca pourrait être largement plus pénible d’un point de vue protection, Apple laisse faire alors que itune pourrait tres bien detecter un jailbreak.

  10. Effectivement , il y a des soucis du coté d’android, tout le code n’est pas encore dispo visiblement et un seul terminal sori. La différence entre android et l’iphone aujourd’hui c’est que le firm de l’iphone est à la version 2 alors qu’android est en béta. Ceci dit la déferlante de hardware devrait pas tarder…j’attends avec impatience moi aussi, mon iphone commence à me gonfler pour une foultitude de petits détails, comme l’absence de fonction copier/coller.

  11. Je viens de m’acheter un iPhone 3G 16G et je surfais sur le web en cherchant de l’info sur son SDK.
    Je suis donc surpris – agréablement – de tomber sur cette mise en perspective assez fine.
    Je suis consultant, architecte logiciel, spécialisé C++/Java et j’ai eu l’occasion de comparer les deux SDK Android et iPhone, via le plugin Eclipse et XCode qui tournent tous les deux sur mon MacBook Pro (oui, je sais, un ingénieur qui développe sur Mac et pas sur PC ou Linux comme tout le monde, mais si vous saviez… vous savez, bon).
    La première remarque que j’ai pu faire au sujet des deux SDK est que Android part très vite en live, dérive des best practices Java et se met à faire du « c’est tout comme, t’as qu’à fermer les yeux »; dans un sens, on comprend que Google ait eu envie de monter sa plateforme et ses interfaces, mais on aurait pu faciliter la tâche des devs en collant un peu mieux au standard J2ME par exemple, quitte à faire du Java.
    XCode au contraire, totalement propriétaire, apparait plus encadré: facilité de prise en main, automatisation des déploiements, installation de templates. Etonnant de la part d’Apple et pourtant, on a beau dire que les specs sont distribuées au compte-goutte, je n’ai jamais vu de documentation aussi bien présentée et accessible que sur l’outil de doc XCode, très loin du fouillis bazardeux de MSDN.
    Mais finalement, ce qui m’a vraiment marqué, c’est à l’ouverture de l’iPhone et à son utilisation. La vérité c’est que lorsqu’on se met à utiliser l’iPhone, à télécharger les applications via l’AppStore (celles dont je me sers sont gratuites), passer les menus, etc… on oublie vite ce que l’open source pourrait bien offrir; j’étais scotché par le bijoux.
    Je suis donc pro-Apple depuis l’achat de mon MacBook et en m’offrant un iPhone.
    Autre chose, j’ai bossé en tant qu’architecte logiciel pour la SAGEM et je peux dire que si une bonne majorité de téléphones sont sous Linux, malheureusement, vu ce que les constructeurs font du soft, les vérouillages, refactoring et branding divers appliqués à Linux le rende tout simplement propriétaire et impropre à l’universalité dont je me faisais un évangéliste. J’ai souffert des mobiles Sagem et Motorola – pour les autres, je ne sais pas – quand je me suis aperçu que le monde Linux n’est pas si ouvert qu’on peut le croire. Aucun des services I/O ne sont documentés côté matériel, les interfaces sont revisitées et vérouillées par des chaines matérielles et j’en passe.
    Je suis volontiers d’accord avec vous sur le bon fond de Linux et consors, Android compris, mais les mobiles ne sont pas des bécannes PC.
    Je vous prédis qu’Android ne pourra offrir aux développeurs que ce qu’il pourra montrer en termes d’interfaçages, tout le reste sera dûment vérouillé par les constructeurs et vous verrez apparaitre des mentions légales du type « téléphone supportant un sous-ensemble de la plateforme Android », un truc vaguement Android-compatible, ou bien une issue du style « réferrez-vous à la doc Android » quand on voudra avoir les specs matérielles des mobiles qui porterons Android aux nues.
    Ce que je vois venir, en suivant l’historiques des constructeurs, c’est que chacun va vérouiller son mobile pour ne supporter que le minimum d’Android et là, on va se retrouver dansla situation cocasse où c’est bien Apple et ses specs XCode/iPhone qui sera beaucoup plus clair et consistent que les constructeurs et leur standard Linux propriétaire (cherchez l’erreur).
    Aujourd’hui, ayant eu droit à une jolie démonstration d’un HTC Android, je peux vous dire que malgré les efforts de Google, y a pas photo, Apple continue d’être le maitre incontesté dans la catégorie ergonomie.
    Et malheureusement, devinez ce qui fait acheter un téléphone à un type susceptible de promouvoir son utilisation, donc sa diffusion, donc l’evangélisme des plateformes… ben c’est l’ergo, j’en ai bien peur.
    Ce dont souffre Linux, c’est peut-être justement que c’est un truc de geek (bon ok, je me tire une balle dans le pieds) et que rien ne se ressemble, chacun publie sa soupe, ça fait un truc assez crade au niveau expérience utilisateur (le lambda, celui qui cherche le bouton « fais ce que je te demande ») et qu’il ne prendra jamais sa place dans l’univers de l' »utilisable » comme l’a fait Microsoft auparavant et Apple depuis belle lurette.
    J’ai changé sur ce point, depuis que je vois Apple s’ouvrir et se standardiser pour devenir plus ou moins compatible et je me rends compte qu’Android va surtout offrir des services commerciaux, un point d’entrée open source pour faire vendre du purement propriétaire. En celà, je ne vois pas ce qui différenciera Android de l’iPhone, à part un beau fouillis du à la multitude de plateformes matérielles et le besoin de supplier chaque constructeur, bien moins ouvert qu’Apple via son SDK, pour obtenir des infos aussi poussées que celles que j’ai trouvées sur Cocoa.
    Désolé, le post est un peu fouillis, je livrais mon avis à l’emporte-pièce.

  12. Votre position est assez interessante, elle fleure bon le geek qui sait de quoi il parle contrairement à celle de Max. Je dois avouer que je suis toujours sur iPhone, et ce n’est pas parce que je n’ai pas le choix 🙂
    J’ai toujours un Phone car je dispose dessus de tout ce que Cydia lui apporte, en plus des apps dont je ne suis pas plus fan que ça.
    Cependant, quelques mois plus tard, je dois avoir que le constat est amer. Non qu’on ne puisse taxer Google de se lancer trop tôt (c’est dans leurs gênes le « launch early, then iterate »). Le problème c’est bien les itérations … Google aura mis beaucoup de temps à dévoiler le source d’une partie du core, ce que quelques développeurs ont notés et ce contre quoi certains se sont insurger.
    Et comme vous le soulignez Rui, Apple est en train de battre Google sur son propre terrain, celui de l’open source, ce pour une simple raison que vous avez également évoqué : il maîtrise toute la chaîne, là où Google doit coopter avec les constructeurs.
    D’expérience, je puis vous assurer qu’il n’y a pas plus protectionniste sur le code que les fournisseurs d’accès internet français (en dehors de Neuf) et les fabricants de téléphones (Nokia semble vouloir changer la donne mais ce ne sont pour l’instant que des intentions et on ne peut toujours pas designer Symbian comme un modèle d’ouverture).
    Les initiatives Linux autour de la téléphonie sont loin d’être si open source qu’on le souhaiterait pour ces raisons.
    Du coup Apple s’engouffre dans ce vide en proposant un produit assez révolutionnaire ergonomiquement mais dont trops (comme Max) oublient que lui aussi repose sur Darwin, un projet Open source qui a largement profité des univers Unix et Linux. Cydia est à mon sens la plus belle illustration de ce metissage pas forcément contre nature.

    En fait j’ai arrêté de me demander quand l’open source s’imposerait dans l’industrie logicielle, puisqu’il devien évident que c’est l’industrie logicielle toute entière qui devient open source (Le plus gros acheteur de Linux c’est Microsoft avec Novel et ses 230 millions de dollars, c’est aussi Microsoft qui commence à faire de l’open source avec Azur et Silverlight, c’est l’AFDEL qui sponsorise le forum mondial du logiciel libre.)…. et c’est Apple qui propose un téléphone sur lequel on peut lancer un « apt-get install irssi » 🙂

    Si le constat est amer pour Android, il est , je vous assure, globalement beaucoup plus plaisant que prévu.

    Enfin je continue à penser que malgré tout, Google verra sa stratégie récompensée, mais qu’au final, les développeurs et les aficionados du libre devront se tourner vers autre chose. OpenMoko ( http://wiki.openmoko.org/wiki/Main_Page ) semble prendre une option : un matériel open source qui dispose déjà de sa distribution et surtout de toutes les specs possibles et imaginables (téléphone livré avec le jtag 🙂 )
    Certes on est loin de l’ergonomie d’un iPhone, mais on peut commencer à faire des choses ultra intéressantes avec quand on bidouille un peu. Une distribution (initiative française), du nom de Hackable est d’ailleurs disponible :
    http://www.hackable1.org/wiki/Main_Page

    Linux est communément adopté dans la téléphonie (qui aurait cru ça il y a 4 ans où tout le monde misait sur Windows Mobile), cependant, chaque constructeur y va de sa couche d’abstraction (pas toujours que matérielle) et de ses bidouilles, du coup c’est sale et ça ne donne pas envie d’être publié.

    Il y a un peu plus de deux ans je m’intéressais à la livebox, pour bidouiller un truc en bluetooth. Quand je me suis posé la question des sources de la bête, je suis tombé sur le lab Orange :
    http://www.liveboxlab.com/html/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=31&forum=9
    Où on ma invité à remplir ce formulaire :
    http://www.liveboxlab.com/html/modules/liaise/?form_id=2
    Etrange quand on se loggue dessus et que l’on obtient un beau shell Linux non ? Je souris donc en espérant que Free sera condamné et que tous les fournisseurs d’accès devront divulguer le code de leurs boxs, il s’agirait d’une vraie victoire pour l’open source

  13. Personnellement j’ai développé sur les 2 SDK, celui de l’iPhone et celui de l’Android.
    Je rejoins l’avis du patron de Sun Microsystem : Google a fait un travail médiocre. On se tape de la ligne, ça ressemble à un retour en arrière de 15 ans.
    Alors ouais, youpi, c’est de l’open source côté Google, et honte à Apple d’être aussi cloisonné, entièrement d’accord. Mais y a pas photo : côté Apple c’est un travail hyper propre, et côté Google ça fait bidouille. Désolé mais ça fait bidouille.
    Je trouve que ça détériore l’image que devrait avoir acquise l’Open source.
    Moi je viens d’IBM et IBM a ouvert un ensemble de sites d’assistance aux développeurs du SDK de Google, ultra soignés, comme il l’avait fait en 1997 pour la sortie de Java 1.0.
    J’avais donc plutôt un penchant pour Google mais j’en suis revenu, un peu à regret.

  14. Je vous rejoins sur un point, tout ceci n’avance pas vite, en revanche j’imagine mal google laisser ce projet stagner et ne pas mettre le paquet dessus un moment ou a un autre … mais tout ceci est long, trop long et je commence à me demander si les coupables ne sont pas autant les fabricants que google lui même.

  15. Bonjour,

    Tout d’abord merci pour ce post que j’ai relu plusieurs fois sur plusieurs semaines.
    Je suis globalement plus que partagé.
    Comme vous le dites dans votre dernier post, l’attente commence à devenir vraiment longue, et on peut se demander si Google, à vouloir en faire trop, ne sait plus où donner de la tête.
    La stratégie d’etre un fournisseur de logiciel plutot qu’un intégrateur d’un bout à l’autre de la chaine est osée mais est appréciable.
    Néanmoins, la question subsiste : pour quelqu’un qui veut investir aujourd’hui dans une plateforme, laquelle doit il choisir selon vous ?
    Je suis juste développeur « pour le plaisir » et je connais mieux Java, et surtout Eclipse, que C et Xcode, de plus je suis un gros utilisateur des services google, enfin, je n’aime pas trop les claviers logiciels, je prefere les « vrais » claviers, et je deteste qu’on m’oblige à passer par itunes & cie : je devrais donc me tourner vers Android.
    Néanmoins, je projette de plus en plus de me tourner vers l’univers Mac, et la logiteque Apple reste plus importante, et je pense qu’elle continuera de croitre, et de proposer de bons « titres ».

    Donc sur quoi investir ? D’ici 1 à 2 ans, quel plateforme aura le plus gros potentiel de croissance selon vous ??

  16. Vu que je développe toute la journée en Java / Eclipse, je ne me suis pas tellement posé la question…
    J’ai lu avec intérêt le fil, quelque chose me chagrine (même si Google est loin d’être une petite boite sympa, plutôt un gros monstre – mais sympa), c’est que si tout le monde se tourne vers Apple parce que c’est plus propre, quel intérêt Google aura t’il a améliorer son OS et son SDK, si personne ne l’utilise ?
    Bref, je vous trouve tous très fins dans votre analyse, mais pas très aventureux… Un des principes de l’open-source n’est-t il pas de ne pas attendre que « ça vous tombe tout cuit » dans la main ?
    A mon avis, l’erreur des smart phones « concurrents » (un bien grand mot) de l’Iphone, c’est d’avoir essayé de faire des téléphones sociaux, et pas une console de jeu qui permet de téléphoner. J’ai investi dans le HTC Hero – j’ai peur de regretter Ragdoll Blaster, c’est vous dire comme c’est pathétique.

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