L’état fait main basse sur les domaines hadopi.*

Il semble que depuis quelques jours l’Autorité de Régulation des Mesures techniques ai fait main basse sur des domaines comportant le mot HADOPI voilà ce que l’on trouve dans les whois :

Pour le .fr

nic-hdl: MCEC13-FRNIC
type: ORGANIZATION
contact: min culture et communication
address: 3, rue de Valois
address: 75001 Paris
country: FR
phone: +33 1 40 15 87 64
fax-no: +33 1 40 15 87 11
e-mail: [email protected]

Et pour les .com, .net, .org, .info, .eu

Administrative Contact:
Autorité de régulation des mesures techniques
Jarrassé Marceline
3, rue de Valois
Paris, 75001
FR
+33.140158764
(fax: +33.140158711)
[email protected]

Technical Contact:
Autorité de régulation des mesures techniques
Jarrassé Marceline
3, rue de Valois
Paris, 75001
FR
+33.140158764
(fax: +33.140158711)
[email protected]

Billing Contact:
Autorité de régulation des mesures techniques
Jarrassé Marceline
3, rue de Valois
Paris, 75001
FR
+33.140158764
(fax: +33.140158711)
[email protected]

Il en reste cependant encore en vente :

HADOPI.CO.UK
HADOPI.ORG.UK
HADOPI.MOBI
HADOPI.NAME
HADOPI.TW
HADOPI.ASIA

… sans parler des noms de domaines internationalisés, ce qui risque de couter bonbon au contribuable si le Ministère de la culture souhaite tous les récupérer

En clair comprenez que le Ministère de la Culture a fait appel à l’Autorité de Régulation des Mesures Techniques (ARMT) pour récupérer tous les noms de domaines qui tournent autour de l’HADOPI …

Les pirates à l’assaut du Parlement Européen

Les suédois sont blasés des procès fait aux internautes qui échangent des fichiers sur Internet. Après le grotesque procès de the Pirate Bay et son juge lobbyste à la solde des majors, le Parti Pirate suédois s’est envolé dans les sondages pour les prochaines élections européennes.image-4

Il semble désormais acquis qu’au moins un élu du Parti Pirate entrera dans le Parlement Européen ! Une performance ahurissante pour une formation politique directement issue du raz le bol des internautes suédois face à l’obstination des majors à s’asseoir sur un modèle économique appelé à mourir.

Pour ces élections, la France a semble t-il loupé le coche, mais entre HADOPI et LOPPSI, il y a fort à parier que les internautres finiront bien par se manifester autrement que sur le Net pour un scrutin futur.

Voir l’article sur Numérama

La presse écrite veut aussi une part du gâteau des Fournisseurs d’Accès à Internet

Alors que tout le monde répétait à tue tête pendant les débats préliminaires au vote de la loi Création et Internet que la Licence Globale n’était pas une bonne solution, voilà que tout le monde semble changer d’avis !

On avait senti la SACEM venir de loin, de très loin, et Laurent Petitgirard qui après sa petite esclandre en réaction à ce billet, n’avait pas perdu de temps pour demander une taxe sur le chiffre d’affaire des fournisseurs d’accès à Internet … tout comme nous l’avions prévu.

C’est maintenant au tour de quotidien Libération de demander une taxe sur le CA des FAI … et oui, la presse écrite, elle aussi, ne voit qu’un placébo de  licence globale pour se tirer de son marasme. Une super discutions avec Christian Jegourel de Youvox pendant Pas Sage en Seine m’a pas mal fait tiqué sur cette news, sans pour autant me prononcer pour ou contre, le financement de la culture en général est une problématique sérieuse car c’est elle qui est garante de son indépendance (et pour la presse tout ceci me semble bien mal parti…). Si voir mourir les majors ne me pose strictement aucun problème, j’avoue que je serai bien plus embarrassé de voir la presse écrite perdre son indépendance et devenir un média à la solde de société privées… ou pire, comme TF1, un média pseudo gouvernemental capable de virer ses salariés pour ses opinions politiques.

Les cheminots devraient également demander une taxe sur le CA des FAI pour financer la SNCF dans le courant de la semaine prochaine 😉

En définitive, quand on y regarde d’un peu plus prêt, on se demande bien a quoi va servir HADOPI au bout du compte, si ce n’est ridiculiser un peu plus encore la France qui est déjà la risée de nombreux pays depuis le show de nos députés godillots qui ont voté un texte dont la majeure partie ne comprennent même pas l’essence. Voilà que tout le monde se met à trouver des modèles économiques.

Quand le SNEP nous montre comment il protège ses artistes en leur pompant 92% du produit des écoutes numériques

S’il y a bien un site web qui a diffusé une information ultra pertinente pendant les débats sur HADOPI (et qui continue de le faire en rapportant, investigations après investigations, des faits dans toute leur brutalité), c’est bien PCInpact par l’intermédiaire de la plume aussi informée qu’inspirée de Marc Rees.
Une fois de plus, Marc parle de choses qui fâchent dans cet article, où on apprend que les producteurs empochent 92% du produit d’une écoute sur un site de streaming et laisse 8% aux artistes … et en plus en leur faisant gober que mettre un fichier numérique à disposition sur le net est plus coûteux que la production d’une galette en plastique dont je ne me souviens même plus du nom.
Accessoirement, on apprend également que l’ADAMI, tout comme la SACEM qui beugle déjà qu’elle veut une taxe sur le CA des fournisseurs d’accès (une licence globale), commence à parler de choses qui fâchent… comme la rémunération des artistes, totalement oubliée dans la Loi Création et Internet qui a préféré se focaliser sur la répression des internautes en faisant croire que les internautes achèteront plus de disques s’ils téléchargent moins.

« Si Le SNEP est tout autant que l’ADAMI préoccupé par les revenus susceptibles d’être générés par les nouveaux services en ligne, il conteste le fait d’isoler certaines données économiques qui, sorties d’un contexte général, ne rendent nullement compte de la réalité des revenus des artistes et n’apportent pas d’information constructive. Il est plus opportun d’assurer tous ensemble la lutte contre l’utilisation illégale de la musique en ligne et le succès des offres légales. On verra alors les revenus progresser ».

Ah le SNEP, tout un poème … merci Marc pour cet article ultra instructif.

« Les gens ont besoin d’eau, d’électricité et d’internet haut débit »

image-12Si comme moi vous avez du mal à vous expliquer une loi aussi absurde et décalée que Création et Internet, vous avez du vous poser de nombreuses questions sur ce qui a pu motiver cette loi. Le fond ne tient pas un instant la route, pour la forme, on en reparlera après avis du conseil constitutionnel…

  • Nous savons que contrairement à ce que voudrait faire croire le Ministère de la Culture, elle ne protège en rien les artistes ou leurs œuvres ;
  • Nous savons également qu’elle permet le filtrage généralisé ;
  • On se demande si la LOPPSI 2 que nous verrons poindre au mois d’octobre ne va pas obliger les fournisseurs d’accès à filtrer les communications de leurs abonnés (un peu comme si la Poste ouvrait systématiquement votre courrier) ;
  • On se rappelle de l’affligeante nullité technique du Ministère de la Culture qui a été la cause de pas mal de fous rires, tant ses arguments valaient à peine ceux d’un pilier de comptoir après son 43e petit jaune ;
  • On se rappelle également des problèmes de compréhension que Christine Albanel a avec les instances européennes ;
  • Enfin, on se souvient que pour Christine Albanel, Internet n’est pas un droit fondamental, à peine une commodité.

… et sur ce point, Numérama en ajoute une couche en reprenant les propos du PDG de SFR Neuf (« La dernière chose que les gens veulent, c’est de se passer de leur connexion internet ») et ceux de Free par l’intermédiaire de Thomas Reynaud, directeur financier du groupe Iliad, qui soulignent que les abonnements Internet ne connaissent pas la crise : « Les gens ont besoin d’eau, d’électricité et d’internet haut débit. C’est une réalité, nous n’avons pas vu de détérioration du taux de résiliation« 
… on peut jouer sur les mots longtemps, dans les faits, Internet est bien devenu l’une des choses dont les foyers français ne peuvent pus se passer, non pas que le réseau soit addictif, mais surtout qu’il est UTILE, au QUOTIDIEN, à TOUS…

Il faut se rendre à l’évidence, les quelques milliers d’emplois que le ministère de la Culture protège si mal, représentent peanuts à côté des dizaines, voir des centaines de milliers d’emplois créés par l’Internet. Rien qu’en cela, il est inquiétant de voir un parti comme l’UMP se rendre responsable d’une bourde économique si grotesque… ça ondule de la cafetière rue de la Boétie…

Couper la connexion de foyers était bien la dernière des sanctions à proposer, il faut s’attendre aux premières coupures à un tôlée dont le gouvernement n’a visiblement pas pris la mesure.

DDAY : débarquement du 6 juin 2009, les hacktivistes reprennent les commandes ?

jaimepasquonsefoutedemagueuleOn a pas finit d’entendre parler de contestation anti HADOPI, cette haute autorité non judiciaire qui appliquera comme sanction la coupure d’internet aux foyers français… à l’instar de l’IFPI suède et de Maqs, certains sites français pourraient voir le 6 juin prochain des cyber manifestants affluer sur des cibles bien choisies, la rumeur de « something huge for frogs » se fait persistante.
Nous sommes bien dans la saison 3 (si vous avez loupé les deux premières, demandez à Frédéric Lefèbvre qu’il vous en fasse une toujours aussi brillante synthèse).
La saison 3 c’est la saison dans laquelle la majorité bâillonnée s’oppose à la propagande menée par le Ministère de la Culture pendant l’ensemble des débats sur la loi Création et Internet … c’est ce qui arrive quand les politiques refusent de répondre aux internautes ou qu’ils se payent ouvertement leur tête… les internautes prennent de toutes façon la parole… aucun système de filtrage ne pourra empêcher ce phénomène, tout comme personne n’empêchera jamais les gens de penser.
Cerise sur le gâteau, des manifestants du monde entier y participeront (et oui comme le soulignait Christine Albanel, Création et Internet intéresse vivement dans les pays voisins, européens ou pas … mais pas exactement comme elle le souhaiterait). En clair, le DDoS mené sur Jaimelesartistes.fr n’était pas même un apéritif de ce que nous devrions voir le 6 juin prochain, la contestation s’internationalise … c’est beau l’Europe.

Contourner HADOPI pour les nuls (partie 11) : IPODAH et VPN

image-31Comme prévu, HADOPI aura des effets assez pervers sur sur la population des internautes français. Première perversion : le chiffrement à outrance va se démocratiser et se généraliser. Ceci n’a l’air de rien mais peut vite relever du casse tête pour des problèmes plus sérieux que le téléchargement, comme celui de la sécurité intérieure … mais nous y reviendrons plus tard.
Aujourd’hui, ce qui nous intéresse, c’est les VPN, ou réseaux privés virtuels.
Il s’agit généralement de services payants (quelques euros) qui permettent à son bénéficiaire du surfer depuis une adresse IP non localisée sur le territoire national.
C’est parfaitement légal et difficilement contrôlable, en ce sens que les VPN sont largement utilisés depuis des lustres en environnement professionnel… c’est donc pas demain qu’on va les interdire.
Pour que la fête soit plus folle, il est évident que les services de VPN vont proposer un arsenal cryptographique pour pour masquer le contenu du trafic entre l’IP française et celle visible du VPN.
Autre regrettable erreur d’appréciation du législateur, les VPN sont nécessaires et fatalement appelés à se développer, particulièrement à cause de l’insécurité des hotspot wifi publics. Nous verrons dans un prochain billet que les hotspots, de par leur nature, sont sujets aux écoutes et interceptions de trafic (wireshark), et même de passwords (dsniff). Dans ces conditions, les VPN sont une solution idéale pour avoir la paix, même sur ces réseaux… ainsi j’avoue comme de nombreux professionnels, ne pas avoir attendu HADOPI pour utiliser un VPN.
Mais ce qu’il y a de magique avec HADOPI, c’est que tout ceci va se démocratiser : c’est en soit techniquement très simple à mettre en œuvre et les services payants de VPN, fort d’une nouvelle clientèle massive vont pouvoir proposer des tarifs ultra attractifs.
Parmi ces services, il y en a un qui semble assez prometteur, c’est IPODAH. C’est un projet d’origine française, qui propose un VPN sécurisé et anonyme, ses concepteurs pensent en ce moment même établir leur domiciliation numérique aux Pays-Bas. Ce service sera payant pour assurer une bonne qualité de service, c’est tout a fait normal.
Vous pouvez cependant déjà tester ce service (l’infrastructure est pour le moment en France), elle se délocalisera le moment venu si le Conseil Constitutionnel ou l’Europe n’arrêtent pas les velléités Big Brotheriennes de notre bien aimé président… ah ben oui le filtrage de paquets là vu comme ça pour la sécurité intérieure, ça va beaucoup moins bien marcher maintenant … ou comment l’HADOPI va favoriser le crypto terrorisme à l’insu de son plein gré…

Contourner HADOPI pour les un peu moins nuls (partie 1) : iodine encapsulation IP over DNS

Avant de commencer, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle
La bonne : Création et Internet ne prévoit pas d’amendement pour interdire les requêtes DNS
La mauvaise : si vous ne comprenez pas ce qu’est une requêtes DNS, je n’expliquerais pas dans le détail ce que c’est … mais commencez par ça;
Ce billet risque de paraître un peu étrange à certains, j’espère que les autres apprécieront. Vu les possibilités offertes par cette bidouille, je ne vous dirais même pas à quoi ça peut servir, utilisez votre imagination 😉
… bon ok je vous donne un indice : « point d’accès wifi public » …

On commence par lire attentivement ceci :

http://code.kryo.se/iodine/

Nous avons deux machines une première à la maison connectée au net (pensez à ouvrir les ports qui vont bien sur votre routeur … oui le 53) sur laquelle je lance après l’avoir installé iodined, le serveur qui va récupérer nos paquets magiques

On s’occupe d’abord du serveur, on commence par installer iodine. Dans notre exemple il s’agit d’une Debian Lenny mais iodine à même l’air de tourner sur un grille pain … (si vous avez de vielles foneras dont vous ne savez que faire … ).


$ sudo apt-get install iodine

On le configure comme il se doit :

$ sudo dpkg reconfigure iodine

Donnez lui une ip et attention, il vous faut un domaine, pour notre notre exemple notre machine est hysteria.mondomaine.com
… on vous demandera aussi un password pour le tunnel (et en plus c’est secure !).

On peut maintenant lancer notre serveur :

bluetouff@hysteria:~$ sudo dpkg-reconfigure iodine
[sudo] password for bluetouff:
Opened dns0
Setting IP of dns0 to 10.0.0.1
Setting MTU of dns0 to 1024
Opened UDP socket
Listening to dns for domain monserveur.mondomaine.com
Detaching from terminal...

On s’occupe de notre Bind maintenant :

montunnel IN A xxx.xxx.xxx.xxx
tunnel1 IN NS montunnel.mondomaine.com.

Voilà, maintenant occupons nous maintenant de notre poste client (à priori un ordinateur portable puisque c’est avec cette machine que vous allez désespérément rechercher un réseau wifi). Dans notre exemple, il s’agit d’un macbook pro, pas de soucis non plus on passe par les sources :


$ wget http://code.kryo.se/iodine/iodine-0.5.1.tar.gz
$ tar -xvzf iodine-0.5.1.tar.gz
$ cd iodine-0.5.1
$ ls
CHANGELOG README-win32.txt man
Makefile TODO src
README doc tests
$ sudo make
Password:
OS is DARWIN, arch is i386
CC tun.c
CC dns.c
CC read.c
CC encoding.c
CC login.c
CC base32.c
CC base64.c
CC md5.c
CC common.c
common.c: In function ‘do_detach’:
common.c:172: warning: ‘daemon’ is deprecated (declared at /usr/include/stdlib.h:283)
CC iodine.c
LD ../bin/iodine
CC iodined.c
CC user.c
CC fw_query.c
LD ../bin/iodined

et nous voilà prêts à voir si notre tunnel fonctionne (remplacez les xxx par l’ip de votre serveur iodined)

$ cd bin
$ sudo ./iodine -v -f -u votrelogin -P votrepass xxx.xxx.xxx.xxx monserveur.mondomaine.com

Tentez maintenant un petit ping sur 10.0.0.1 si tout est ok ça devrait passer via notre petit tunnel

Comme je vous le disais plus haut, il faut cependant disposer d’un nom de domaine (ne faites donc pas n’importe quoi avec cette astuce car ça laisse quand même des traces).

Et la lumière fût ! Lancez une requête finissant par montunnel.mondomaine.com … enjoy !

En jouant sur le MTU, vous pouvez optimiser le débit de la connexion, un nom de domaine et de sous domaine le plus court possible est aussi une bonne chose à cause de l’encapsulation.

Contourner l’HADOPI pour les nuls (partie 10) : Exploiter les petits bugs législatifs

pirate2HADOPI, ce n’est pas que des failles techniques, c’est aussi des failles juridiques qui fleurent bon le texte écrit à la va vite sans considération aucune de l’existant. Si comme moi vous êtes de la génération K7 et que vous ne disposez plus de magnéto pour les lire, faut-il pour autant vous asseoir sur toute votre discothèque parce que les fabricants ont abandonné ce support ?
Si vous êtes moins âgé que moi, il se peut aussi que vous achetiez des cd mais que vos habitudes d’écoutes font que vous soyez obligés d’injecter du mp3 dans votre baladeur ou dans votre autoradio.
Dans ces deux cas précis, il convient d’encoder ou de télécharger des œuvres que vous avez légalement acquises… oui mais voilà, il va falloir les télécharger sur des sites de p2p, puisque c’est là qu’ils se trouvent (vous n’allez pas vous payer un album en mp3 sur un iTune tournant dans une vm Qemu alors que vous disposez de l’original sur cd … nous sommes bien d’accord). La splendide offre légale ne prévoit aucun dispositif pour acquérir gratuitement et légalement les fichiers numériques d’un album que vous avez déjà acheté sous un autre support … et oui l’offre légale elle même est bien bugguée

Et dans la catégorie bugs législatifs, force est de constater que le texte Création et Internet ne prévoit pas ce cas de figure qui est pourtant affligeant de banalité en 2009… une forme de copie privée régie par le simple usage des outils d’aujourd’hui.

Prenons donc un cas de figure très simple :

  • Je dispose de l’intégrale de Jimi Hendrix en K7 audios
  • Je n’ai plus de magnéto fonctionnel
  • Je télécharge l’intégrale de Jimi Hendrix sur le Net
  • HADOPI me prend la main dans le sac et me colle un avertissement
  • Je conteste aussitot, mais comme il s’agit d’un avertissement, je n’obtiens même pas de réponse de la Haute Autorité
  • Comme j’ai beaucoup, vraiment beaucoup de K7, je me fais pincer un mois plus tard en train de télécharger mes vieux albums de Prince que j’ai, là encore, acheté le plus légalement du monde, je dispose toujours des orginaux, ils sont bien rangés, dans des boites couvertes de poussières, mais il sont bien là… second avertissement, par recommandé avec AR, seconde contestation (en envoyant 5 mails par contestation pour exiger une réponse concernant cet avertissement illégitime … et évidemment, pas de sanction donc pas de réponse).
  • De passage dans une FNAC, j’achète un album DRMisé, de retour chez moi et sur le point de partir en vacances, je tente d’encoder mon album pour pouvoir le lire depuis le lecteur mp3 dans ma voiture … ça ne fonctionne pas, je décide donc de télécharger les mp3 de cet album que je viens tout juste d’acheter.
  • Le sort s’acharne, HADOPI me coupe ma connexion … mais voilà elle coupe la connexion d’une personne qui ne contrevient pas la réglementation et applique une sanction injustifiée.
  • Rendez-vous au tribunal…

Et si on évitait maintenant de se poser en victime ?

Et si on téléchargeait en boucle (sans les partager) des œuvres que nous avons légalement acheté, comme ça juste pour générer du trafic juste pour le plaisir de contester avec 10 mails par avertissements les mises en garde de l’HADOPI sensée traiter 10 000 cas par jours …

Au bout de quelques passages devant les tribunaux et après avoir plumer la Haute Autorité en dommages et intérêts il y a fort à parier que la copie privée légale poserait un énorme problème à l’HADOPI et générerait un taux d’erreur très important (l’astuce est de télécharger plusieurs fois et en permanence des œuvres que vous avez légalement acquises … juste pour le plaisir de vous prendre un avertissement et de le contester puissance 10 pour engorger les boites mails de la haute autorité … voilà c’est aussi bête que ça.

Contourner l’HADOPI pour les nuls (partie 9) : la bibliothèque municipale

mediathequeLa problématique de l’accès à la culture n’est pas un phénomène récent contrairement à ce que certains aimeraient nous faire croire. Aussi, les bibliothèques et médiathèques municipales sont une solution de proximité accessible et relativement bien fournie pour peu que vous habitiez dans une grande agglomération.
Qu’est-ce qu’une bilbliothèque ou une médiathèque municipale sinon une licence globale avant l’heure ? Un usager s’abonne et peut bénéficier de l’emprunt (et donc copier bien tranquillement) toute œuvre disponible.
Pourquoi ne pas aller directement s’y servir et encoder sur place, sur son ordinateur portable, ou chez soi, les œuvres qui y sont disponibles ?
Dans le cadre de ses études, un étudiant photocopiant une partie d’un livre n’est pas blâmable, pourquoi le serait-il s’il copiait un film ou une musique afin d’appuyer sa réflexion par le biais d’un support sonore ou vidéo …

Alors oui, vous allez me dire qu’une bibliothèque ou une médiathèque s’acquitte des redevances qui vont bien aux ayant-droits … mais n’est-ce pas là ce que proposait la licence globale ?
D’ailleurs, la SACEM, comme nous le prédisions depuis plusieurs mois, n’a pas attendu bien longtemps pour nous faire le coup du « Petitgirard » qui une fois acquis le beurre et l’argent du beurre, lorgne sur les fesses de la crémière… voir les commentaires de ce billet.