Ripouxblique : le bel exemple de courage politique d’Henri Guaino

UMP-LOLQuel bel exemple que nous donne là l’UMP. Convoqué pour être entendu par la police suite à ces propos à l’encontre du juge Gentil, Henri Guaino prend à témoin 105 députés pour appuyer son refus de répondre à la police.

On peut dire que ce n’est pas le courage politique qui l’étouffe le Henri. Mais par delà cette couardise politique le message d’Henri Guaino et des 105 députés signataires de la « lettre de dispense » est clair :

« Justice, moi élu, je suis au dessus des lois et je t’emmerde toi et ta procédure »

Un petit délinquants ne s’y prendrait pas mieux. Quel magnifique message ! Des députés qui votent des lois et s’opposent à une procédure judiciaire en mode « chat bite »… 105 députés pour cautionner la couardise d’Henri Guaino… Bravo ! Si je devais me faire une idée du déshonneur de la République, c’est justement à ça qu’il ressemblerait.

Voici la liste des 105 députés UMP signataires qui font bloc derrière Henri Guaino :

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Gérard Longuet en VRP de la mort en Libye

Même pas étonné. Écoeuré, dégouté, indigné, mais même pas étonné. Aujourd’hui Le Point par la plume de Jean Guisnel, nous fait part du petit périple de Gérard Longuet en Libye. Notre ministre est parti y vendre des armes. C’est à gerber. Gérard Longuet est en politique ce qu’on appelle une anguille un truc visqueux que personne n’a envie de toucher mais assez fin pour passer entre les mailles d’un filet. Et cette vocation n’est pas nouvelle. Pour comprendre le bonhomme, il faut commencer par jeter un oeil à son passé.

Gérard, sa vie son oeuvre (source)

Gérard Longuet commence en politique à la droite de la droite, à Occident, où il s’illustre plutôt dans la ratonnade anti rouges que pour ses idées. Il est à ce titre condamné en 1967 à 1 000 francs d’amende pour complicité de « violence et voies de fait avec armes et préméditation ». La petite blague d’étudiants aura quand même laissé une personne dans le coma. Gérard Longuet fait donc partie des repris de justice du Gouvernement de Nicolas Sarkozy, un point de détail à méditer pour toutes les personnes qui se retrouvent dans l’impossibilité aujourd’hui de se présenter à un concours administratif pour des faits mineurs inscrits dans leur casier. Si votre casier n’est pas vierge, ne visez pas un poste d’enseignant ou de gardien de la paix, recherchez plutôt un poste de ministre.
A la dissolution d’Occident, Gérard Longuet poursuit son oeuvre en élargissant son champs de personnes à ratonner, au GUD pour être plus précis. Le Gud c’est une bande d’étudiants, plutôt d’ASAS, sympas, et qui aime bien casser du rouge, de l’homo, du bronzé… Le GUD a comme toute bande de jeunes en pleine crise identitaire un goût prononcé pour les poses photos en famille dont je vous laisse juger du rafinement affiché sur le drapeau qu’ils exhibent :
Gérard Longuet prend ensuite la tête d’Ordre nouveau avec son bon ami Claude Gouasguen, un autre groupuscule extrémiste qui sera d’ailleurs dissout par décret du Conseil des Ministres pour « atteinte à la sureté de l’État ». Après l’ENA, en 1972, Gérard Longuet sera même à l’origine du premier programme économique du Front National.

Gérard « Lord of War » Longuet en Libye

La France a bien bombardé tout partout du droit de l’homme en Libye après avoir fourni à Kadhafi de quoi éradiquer toute forme de contestation. La France qui en 2007 recevait Kadhafi avec les honneurs de la République, s’en va maintenant faire copain copain avec les personnes qu’elle aidait il y a quelques mois à  :
  • écouter
  • traquer
  • supprimer
Mais le cynisme de la situation ne s’arrête pas là. Si vous nous suivez sur Reflets, vous avez forcement entendu parler d’Amesys, fleuron français de la technologie de surveillance de masse, entité un peu particulière du groupe Bull, très lointaine de l’image « d’architectes d’un monde ouvert » que le groupe aime à communiquer officiellement. C’est donc Amesys qui a vendu au régime de Kadhafi, de quoi écouter des dissidents, dont un est d’ailleurs devenu ministre de la culture. Il s’agissait d’un système d’écoute globale, dimensionné à l’échelle de l’ensemble de la population libyenne, mais peu importe, Amesys, par la voix de son directeur commercial expliquera devant des caméras de télévision que son système a été détourné de son utilisation. Une vaste blague, particulièrement osée et reprise presque mots pour mots par Monsieur Longuet, mais qui ne trompera personne.
Mais cette position, au bout d’une bonne dizaine de questions de parlementaires au gouvernement, c’est Gérard Longuet lui même qui va la relayer dans l’hémicycle en tenant mot pour mot la position officiel du directeur d’Amesys. Il existe une explication très simple à cela. La personne qui a rédigé ce qui ressemble fort au communiqué de presse officiel du groupe n’est autre que sa fille,  Tiphaine Hecketsweiler, directrice de la communication du groupe Bull, ce depuis le 3 janvier 2011. Et là, paff, coup du hasard, Gérard Longuet prend moins de deux mois après le poste de Ministre de la défense. On comprend l’intérêt que peut avoir Bull à embaucher la fille du Ministre de la défense quand on connait un peu les activités d’Amesys, et même celles de Bull d’ailleurs, mais juré craché Bull ne pouvait pas être au courant que Gérard Longuet se verrait attribuer ce poste (c’est le genre de truc qui vous tombe sur le coin de la tronche au moment où on s’y attend pas Ministre d’État).
A regarder les dernières photos de voyage de Gérard Longuet en Libye, en tant que VRP de la mort, pour y vendre des armes, bras dessus bras dessous avec les personnes dont sa propre fille justifiait il y a peu la traque par un « spanou, on traque du pédophile« , il y a quand même de quoi se sentir, au bas mot, indigné.
Monsieur Longuet en Ministre repris de justice de la Défense, c’était déjà gonflé, mais là, on a encore passé un cap, entre cynisme, conflit d’intérêt et népotisme.
Une honte pour la République, voilà ce que m’inspire le voyage de Monsieur Longuet en Libye. Mais qui d’autre pouvait aussi bien représenter les intérêts français dans une kleptocratie tribale que Monsieur Gérard Longuet après tout ?

 

#Cablegate : Pourquoi un tel malaise ?

info paybackWikileaks c’est énormément de bruit, beaucoup d’incertitudes, beaucoup de choses contradictoires…difficile de voir clair dans le jeux du Département d’État américain et de la justice suédoise, et bien malin celui qui peut se prononcer sur les intentions réelles (s’il y en a) de Wikileaks. La psychose est totale, elle a vite gagné les politiques américains et au fil des câbles publiés, on sent bien que même si on « apprend » rien, tout les États semblent d’accord pour couper le sifflet à Wikileaks… par tous les moyens.

  • Le calendrier de publication ainsi que le contenus de câbles n’est pas connu. On sait en revanche que la période couverte est récente et qu’elle regorge de documents très contemporains dont les acteurs sont les gouvernements toujours en place.Dans une perspective électorale proche, comme ça commence à être le cas en France, il y a de quoi en crisper plus d’un. Mais l’action est inconfortable, Eric Besson en a fait les frais. En France toujours, je ne vois pas comment nous allons échapper à quelques rafistolages de la LCEN, car là, on vient de se rendre compte qu’on ne pouvait pas simplement faire supprimer des informations publiées sur le Net. Se passer d’un juge, c’est séduisant devant un Wikileaks, c’est plus rapide, c’est plus pratique… mais pour l’instant c’est illégal. Qui peut parier que ce sera encore le cas d’ici un mois ou deux ?
  • Je me prends à rêver que nos dirigeants comprendront qu’Internet a déjà changé le monde et que les artifices législatifs de la censure ne pèseront que bien peu de chose face à la révolution culturelle qu’il permet. Chercher à faire taire Wikileaks aujourd’hui est à mon sens hors de propos. Puis ça fait tâche, ça met peu à l’aise devant son électorat de s’acharner sur un site dont on dénigrer la pertinence des contenus.
  • La traque de Julian Assange a réveillé des milliers de hackers, ou de simples internautes. Sur le « terrain » comme prévu c’est l’escalade les anonymous appellent au DDoS sur le site visa.com. L’attaque du frontal web risque plus d’indisposer les clients qu’autre chose, le site est actuellement rendu indisponible. Ce genre d’attaques peuvent relativement sérieusement perturber l’activité économique d’entreprises ou de particuliers, ça veut dire que le conflit genre radicalement et escalade en violence. Je ne suis évidemment pas pour, et une fois de plus, j’ai peur que ceci amène certaines personnes à tout mélanger. Cette confusion ne peut que nuire à Wikileaks et plus globalement au Net.
  • Les cibles des attaques de représailles peuvent se multiplier, ces attaques ont un coût financier mais elles ont aussi un coût en terme d’image. Le typhon médiatique Wikileaks, couplé à une riposte massive paralysant un service peut avoir un impact calamiteux sur l’image d’un site proposant des services financiers.
  • Comment ça se gère une infowar quand on est un dirigeant ? Est-ce qu’on y comprend quelque choses ? Est-ce qu’il est aisé de percevoir l’ampleur d’une contestation au niveau mondial ? Comment on sort d’une telle crise de communication… à l’heure ou la censure ne fonctionne plus ?

Si sur la forme je ne cautionne pas la méthode (les dénis de service), je m’explique en revanche parfaitement le fond et le Cablegate va porter sur la place publique des débats cruciaux qui auront un impact durable et significatif sur nos démocraties. Ce que j’observe depuis le débuts de ce qu’il convient bien à mon sens d’appeler une infowar, et la première de cette ampleur, c’est une mobilisation sans précédent, de toutes les communautés pour s’élever contre la censure de Wikileaks. Je ne sais pas si ça suffira pour changer le monde, en tout cas, ça ne peut qu’y concourir. Nous avons tous un choix de société à faire, mais le Net est jeune, beaucoup trop jeune, et ces débats, je ne suis pas assuré que nous soyons, nous les geeks, comme nos représentants, prêts à les avoir.

Il faut rester très vigilants, l’offensive est mondiale, le Canada devrait prochainement expérimenter une architecture DPIReady, la tentation de filtrer le Net n’a jamais été aussi forte que maintenant. En FRance, au Parlement Européen, comme dans toutes les capitales mondiales, le regard que beaucoup posent sur Internet est en train de changer, essayons juste de ne pas leur montrer les aspects les plus sombres du Net.

Avons nous encore le droit de boycotter ?

boycott .. ou pas
Le boycott saymal

Dans un article de la semaine dernière paru sur Libération, Benoist Hurel nous relate dans une tribune qu’une circulaire, oeuvre de Michèle Alliot-Marie, serait je cite « un attentat juridique d’une rare violence contre l’un des moyens les plus anciens et les plus efficaces de la contestation des Etats par les sociétés civiles, à savoir le boycott ». Émis par la Chancellerie, cette circulaire définirait l’appel au boycott des produits d’un pays comme une «provocation publique à la discrimination envers une nation», et serait punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

La suite de l’article, bien que partisane (et ce n’est pas un reproche), est bien argumentée… jusque là tout va bien.

Puis la suite vous la connaissez, téléphone arabe, information répétée, amplifiée… déformée… et voilà que sur le Post, c’est le boycott qui se retrouve réprimé et non plus « l’appel au boycott des produits d’une nation », l’auteur tombe des nues, crie au scandal etc… On est plus dans le partisan bien argumenté, on est dans le lapidaire un peu à côté de la plaque… d’ailleurs je prends le risque de vous le prouver.

Je boycotterai tout dispositif de sécurisation de ma connexion Internet labellisé par l’HADOPI, je boycotte Windows, je boycotte l’industrie du disque et je boycotte les médiators de guitare en écaille de tortue !

Si je reçois une convocation au tribunal, je vous balance un tweet, c’est promis !

Attention, ce qui va suivre est trollogène…

Cher C’est Nabum vous mélangez plusieurs choses.

« Le boycott d’un produit n’est plus un moyen légitime de protestation contre une nation. Non, le crime est bien plus grave, c’est du terrorisme économique, c’est une entreprise de déstabilisation d’un pays avec lequel la France peut parfaitement entretenir de juteux et profitables liens commerciaux. Le boycott devient un crime contre l’ordre marchand du Monde globalisé. »

Ce n’est pas le boycott, mais « l’appel au boycott des produits (tous les produits) d’une nation », un peu comme les américains ont boycotté tous les produits français quand Jacques Chirac avait refusé d’envoyer en Iraq nos soldats si vous situez. Ensuite je ne suis pas juriste, mais je suis quasi persuadé que l’appel au boycott est déjà réprimé dans notre droit français. Vous auriez cherché un peu, vous auriez pu par exemple tomber sur les articles 225-1 à 225-5 du code pénal qui vous expliquent que « la discrimination saymal » (à l’encontre d’une personne physique ou morale) et que le gros des dispositions date quand même de … 2006 ! Si vous trouvez que (jusqu’à… c’est une peine plafond, donc si vous gagnez le smic vous n’écoperez jamais de ça) 45000 euros et un an d’emprisonnement c’est lourd, qu’allez vous penser de celle-ci, je cite :

« Lorsque le refus discriminatoire prévu au 1° est commis dans un lieu accueillant du public ou aux fins d’en interdire l’accès, les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 Euros d’amende. »

En outre je suis étonné qu’un 26 novembre, une circulaire qui date de février dernier vous émoustille autant, elle a bien une origine et cette fermeté affichée est à mettre en perspective d’une situation qui préoccupait le ministère de l’Intérieur, à savoir le boycott des produits israéliens, dans un contexte géopolitique tendu et sur fond de xénophobie dont il reste d’ailleurs des traces dans Google (mais on le dit pas comme ça dans la circulaire, ce ne serait pas politiquement correct).

Après libre à vous de vous demander si boycotter les automobiles Lada est plus grave que d’expulser des roms niveau «provocation publique à la discrimination envers une nation»…

C’est pas parce que la pré-campagne des présidentielles approche qu’on peut tout mélanger. En outre, gardons en tête que les quotas d’importation de certains produits, comme toute mesure économiquement protectionniste est un « demi boycott » d’État, cette circulaire de la chancellerie est donc à relativiser, et en conclusion : continuez à boycotter à partir du moment où vous ne troublez pas l’ordre public, personne n’en saura rien et si votre cause est juste vous ne serez pas le seul. Ce débat sur le boycott ne mérite donc à mon sens pas tant de passion, d’ailleurs regardez, même le pape ne boycotte plus l’usage du préservatif.

Merci à Sylvain 😉

Comment taxer Google ?

J’ai attrapée l’information au fil d’un tweet d’EchoDuNet, largement commentée ce matin entre autres par Numerama, elle fait suite aux nouvelles orientations sur le Numérique de la Présidence de la République que le député Tardy avait évoqué. Le Sénat est actuellement en train de discuter de la Loi de FInance 2011, l’occasion rêvée pour adopter la taxation des revenus publicitaires générés sur Internet. Le Sénat a aujourd’hui adopté cette disposition. En clair, les sénateurs mettent en place la fameuse Taxe Google… mais sans taxer Google.  Ainsi ce sont 1% des budgets publicitaires qui seront prélevés à la source, directement sur les budgets communication des annonceurs. Domicilié en Irlande, un pays à la fiscalité plus vivable, Google capte une grande partie des recettes publicitaires, on peut donc considérer qu’il est bien la cible de cette nouvelle taxe.  Notez au passage que Google et d’autres poids lourds du Net menacent de quitter l’Irlande si la situation du pays amenait les autorités à revoir leur régime fiscal. Au moins comme ça c’est fait, ils ne viendront pas en France. Il était également question de taxer le commerce B2B en ligne, cette idée n’a finalement pas été retenue est c’est plutôt une bonne nouvelle. Bref pas de quoi crier au scandal, mais pas de quoi non plus envoyer un signal fort invitant les grandes entreprises du Nasdaq à élire domicile (surtout fiscal) en France.

La contrepartie n’est pas inintéressante puisqu’elle met (ultra) partiellement fin à l’arlésienne de la TVA sur les produits culturels (non, non, non… je vous vois venir, un CD Universal Music n’est pas un produit culturel, donc c’est toujours plein pot sur la musique niveau TVA). Ce sont donc les livres numériques, qui comme les livres papiers seront taxés à hauteur de 5,5%, une TVA allégée qui profite donc au numérique. Je vous parlais d’arlésienne ? Effectivement, cette TVA light sur le disque, j’en entendais déjà parler à l’époque où Jack Lang, alors ministre de la culture l’avait promise.

L’autre actualité fiscale, c’est cet énorme ouf de soulagement que l’industrie du cinéma va pouvoir pousser. Comme vous le savez tous le cinéma est une industrie en très grand danger à cause de vous tous bande pirates. Elle est d’ailleurs tellement en danger que l’État ne ponctionnera que 20 millions d’euros (au lieu des 120 initialement prévus) sur les 174 millions d’euros que devaient percevoir le CNC, le fruit de bénéfices records pour cette industrie dont on voulait vous faire croire qu’elle était exsangue. Ne revenons pas sur les méfaits supposés du téléchargement pour l’industrie culturelle, mais au final, que reste t-il d’autre comme argument aux pros HADOPI que cette très hypothétique négation du droit d’auteur ?

Enfin, pour conclure sur une note optimiste, ces bénéfices records de l’industrie du cinéma ne font que confirmer un sentiment que je me traîne depuis plus de 10 ans, l’industrie du disque est vraiment une super bande de charlots qui ne pourra pas masquer son incompétence bien longtemps et tenir sous perfusion de brouzoufs aux frais du contribuable… ça va vraiment finir par se voir. Allez, je vous fiche mon billet que dans 5 ans tout au plus, l’État taxera les revenus du disque… et c’est Google qui passera à la caisse.

Les parlementaires de la honte

homer internetEn faisant ma petite review du reveil, je suis tombé sur le billet de Korben qui s’interroge sur l’entêtement aveugle de l’HADOPI sur cette histoire de logiciel de sécurisation, intimement liée au délit de négligence caractérisée. Je suis globalement tout à fait d’accord avec lui mais je préciserai simplement deux ou trois points.

On ne peut pas vraiment parler d’entêtement de la Haute Autorité, le mal est plus profond : il est inscrit dans la loi. Toutes les idioties les plus énormes qui font que la Haute Autorité est actuellement embourbée dans ce Vietnam est uniquement du à l’entêtement du législateur, et pour être précis, à son manque de courage face à la volonté de l’Elysée. Il y a tout d’abord les sénateurs, qui de droite comme de gauche, on voté un texte auquel ils ne comprennent strictement rien, et il y a ensuite, chose plus grave, une partie des parlementaires qui savaient très bien que cette loi était mauvaise et dangereuse, qu’elle allait contre l’intérêt commun… mais qu’importe, en bons godillots et par pur calcul de leurs propres intérêts, ils l’ont quand même voté… ce n’est pas là la conception que je me fais de notre République et je vais aller encore plus loin.

Pour l’immense majorité des parlementaires, on ne me fera pas croire que les quelques élus qui ont daigné être présents pour lever le bras au moment du vote (alors qu’ils étaient absents pendant les débats) ont compris plus 30% des enjeux du texte qu’ils ont votés.

Hadopi : Le pire du pire de l’assemblée

Vous n’allez pas non plus me dire qu’une personne comme le sénateur Masson a capté un broc de ce qu’il a voté :

Comme moi hier, Numerama s’interrogeait sur la capacité des parlementaires à voter un texte qu’ils ne comprennent pas, en service commandé, parce que Nicolas a décidé que… même si c’est une monumentale idiotie et que tout le monde le sent bien dans son fort intérieur.

Guillaume évoque cet effrayant billet de Streetpress dans lequel le sénateur Hérisson qui préside le groupe du Sénat chargé des communications électroniques, fait la démonstration de son incompétence crasse. C’est une véritable honte pour notre République, c’est indigne et c’est particulièrement indécent. Monsieur Herisson n’est pas à sa place à la tête de ce groupe et la moindre des choses après cette démonstration pitoyable, serait, au minimum, qu’il abandonne la présidence de son groupe sur les questions de communications électroniques. Il n’a manifestement strictement rien à y faire, même s’il le faisait bénévolement. Dans une entreprise, ce genre de boulette, c’est la porte ! Jugez sur pièce :

Pour HADOPI, la Neutralité des réseaux comme tout ce qui touche à l’écosystème du numérique, on assiste systématiquement à un flagrant délit d’incompétence doublé d’une ingérence… et ça c’est grave, c’est énervant, ça laisse un arrière goût d’injustice… c’est révoltant !

Le pire, c’est que ceci ne semble pas choquer grand monde. La politique en France aujourd’hui se résume à des courbettes devant l’hyper présidence. Mon grand père qui était député doit se retourner dans sa tombe. Le libre arbitre et le courage ne sont pas des valeurs dont la majorité de nos parlementaires peuvent se targuer. Ajoutez à ceci un muselage dans les règles de l’opposition et vous obtenez une République de la honte dont les valeurs sont devenues des produits d’exportation.

Heureusement, nous n’avons pas à avoir honte de tous nos parlementaires, il y a encore un soupçon d’espoir, et à ce titre je tenais à saluer le courage politique de Laure de la Raudière (UMP) qui fait un travail de fond assez impressionnant sur les questions du numérique qu’elle maitrise parfaitement (une ressource rare dans l’hémicycle), et qui a dernièrement eu le courage de proposer, contre l’avis de sa majorité, deux amendements, dont un de suppression, concernant les nouvelles dispositions sur le statut de Jeune Entreprise Innovante.

L’assemblée casse le statut Jeune Entreprise Innovante

envoyé par sauvonslesjei. – L’info internationale vidéo.

ACTA « menace » l’intérêt public

Ce titre, c’est celui du New-York Times, vous savez, encore un de ces dangereux organes de pseudo presse, des dangereux gauchistes, 3 gus dans un garage du Bronx quoi … Cet accord multilatéral entre les USA et 36 pays ne fait pas l’unanimité… et pour cause. Sensé lutter contre la contrefaçon, l’ACTA est une HADOPI like en plus musclée. Les préoccupations des pro ACTA est aujourd’hui, en vrac :

  • de faire en sorte que les développeurs d’application P2P soient considérés comme des criminels ;
  • des fouilles aux frontières de tout matériel électronique pouvant stocker le moindre MP3 (faut ce qu’il faut ma p’tite dame… pas de lecteur SD à déclarer sur votre gaine ?) ;
  • de se passer d’un juge pour appliquer toute sanction ;
  • de s’asseoir sur la neutralité du Net (le DPI n’est plus loin) ;
  • de faire tout ça dans le dos des principaux intéressés pour éviter un débat contradictoire…

Alors que d’un côté Steven Tepp , avocat lobbyiste en chef de l’US Copyright Office affirme que le piratage est « Un problème global qui nécessite une solution mondiale« ,  l‘American University’s Program on Information Justice and Intellectual Property dénonce de « graves conséquences pour la économie mondiale et la capacité des gouvernements à promouvoir et à protéger l’intérêt public.  »

Alors que le gouvernement américain commence à comprendre que l’impact du piratage sur l’industrie culturelle a été largement bidonné par les lobbies, ACTA continue son bonhomme de chemin.

Aujourd’hui c’est une pétition réunissant 650 signatures qui dénonce la menace pour l’intérêt public que représente ACTA. Pour l’Union européenne, c’est groupe des verts européens qui a signé le document (11 de ses députés) aux côtés d’universitaires, de l’EFF

Et les autres ils sont où ? Ouhouh l’ISOC !!!

LOPPSI et filtrage du Net : il faut sauver le soldat Freyssinet

Peut-être avez-vous remarqué, quelque part sur le net, genre ici ou  … une certaine polémique opposant Fabrice Epelboin, éditeur de ReadWriteWeb France et Eric Freyssinet. Fabrice Epelboin a récemment publié une étude ahurissante sur le business de la pédo-pornographie. Le document est bien renseigné et s’appuie sur un travail de fonds effectué auprès des services de police en charge de la cybercriminalité dans  plusieurs pays, et entre autres, sur le témoignage d’un directeur technique de réseau pédophile dont la version originale a été publiée sur wikileaks (le document est assez insoutenable tant les positions de ce type sont abjectes).

Rendre à Cesar machin tout ça …

Eric Freyssinet est connu pour être un gendarme émérite, très versé dans les nouvelles technologies et la sécurité informatique, il en a fait au sein de son corps d’armée sa spécialité. En dehors des affinités que je peux avoir avec lui sur certains points concernant le domaine de la sécurité, il ne faut pas perdre de vue qu’il est avant tout un gendarme, avec un devoir de réserve, qui ne lui est pas opposable. Dans cette optique, il convient de dissocier les écrits publics de son blog de ses convictions profondes. Car oui, au risque de passer pour le naïf de service, je suis convaincu, à le lire, qu’il a les fesses entre deux chaises. Je comprends donc plus facilement les positions de monsieur Freyssinet sur le blocage que NKM qui nous explique qu’elle soutient le filtrage parce que ce n’est pas une perquisition… Aussi, je trouve remarquable qu’un gendarme tienne un blog en y autorisant les commentaires, même si certaines réponses sont convenues, on ne lui reprochera pas.

Alors tu bloques ou tu filtres ?

Il y a déjà cette histoire de sur-blocage des sites qu’il ne peut ignorer, il y a ensuite sa parfaite connaissance de la criminalité numérique et des techniques utilisées (comme ces botnets qui arrosent de spam des millions d’adresses email pour générer du trafic sur des sites pédophiles ou des liens cachés dans des vidéos). Notez que je parle bien ici de blocage de ces sites, et non de filtrage … il s’agit bien de deux actions différentes qui emploient des techniques différentes, mais là n’est pas le débat. Même si comme le fait remarquer Benjamin, un blocage sélectif entend qu’un petit lutin attrape le paquet, jette un coup d’oeil dedans et décide ou non d’aller le livrer au prochain routeur … ou pas … et ça, c’est du filtrage. Notons au passage que notre petit lutin jouit d’une commission rogatoire permanente … comme un douanier … trop fort ce lutin.

Bad santa host

Concentrons nous dans un premier temps sur les diffuseurs de contenus illégaux. Eric Freyssinet fait le choix de présenter le problème sous l’angle des « hébergeur illégaux » pour signifier que le blocage de ces sites n’aura pour effet que de bloquer d’autres sites de vente de médicaments ou autres produits illégaux, c’est bien tenté … mais en pratique l’argument ne tient pas… ce pour une raison toute conne, qu’Eric Freyssinet ne peut ignorer. Quand on balance 10 millions de spams qui pointent sur un seul et même site, il est assez rare que ce site soit hébergé sur un serveur mutualisé qui partagerait la même IP avec d’autres sites qui emploieraient les mêmes méthodes… avec un taux de clic de 1% (hypothèse ultra basse ne reflétant à mon sens pas la réalité), on arrive quand même à la bagatelle de 100 000 visiteurs, sur un site sensé contenir des médias lourds (photos et vidéos) … Et même quand on est un virtuose de Squid ou de Memcached, cela implique qu’on administre son serveur comme un grand, avec un shell et non un Cpanel ou un Plesk.

Qui surveille qui ?

Passons maintenant au coeur du sujet, peut être avez vous noté que je n’ai pas relayé l’idée que le blocage de sites pédo-pornographiques profiterait aux réseaux pédophiles. Non pas que je sois gendarme et que je tombe moi aussi sous le coup d’un devoir de réserve, mais je n’ai simplement pas de visibilité pour l’affirmer. En outre, je connais un peu le fonctionnement de certains réseaux undergrounds et je sais que des techniques utilisées pour la diffusion de contenus pédo-pornographiques le sont également pour des vers et des bombes logiques destinés à mener des attaques ciblées et de grande ampleur, j’ai même eu l’occasion d’en observer un après analyse d’une machine zombifiée qui crachait du .bin en faisant pleurer tous les SMTP de France et de Navarre. Usuellement vous me direz que les supputations ne me gênent pas … et c’est vrai je suppute beaucoup, et en parlant de supputations, je suppute haut et fort que mettre à disposition des outils de blocage, qui entraineront inéluctablement la mise en place de solutions hybrides à coup de DPI donnera des idées au pouvoir en place, avec ou sans Nicolas Sarkozy à sa tête. Et pour le coup, quand Eric Freyssinet fait remarquer à l’un des protagonistes du troll … fil de discussion, qu’il confond le dispositif envisagé par la France au filtrage politique à la Thaïlandaise … je me demande lequel de nous deux est le plus naïf… comme quoi, on est tous plus ou moins des bisounours hémiplégiques.

Faisons un peu de Low Psy (et ouai c’est un terme copyleft que je viens tout juste d’inventer et qui désigne de la psychologie de comptoir) : parlons un peu de l’approche d’Eric Freyssinet sur le travail de Fabrice. On  sent bien qu’il est piqué au vif, et en humain, il réagit, avec toute la mesure liée à sa fonction. C’est normal… même si à mon sens monsieur Freyssinet prend pour lui des reproches qui ne lui sont pas adressés … en clair messieurs, vous êtes tout à fait d’accord, c’est juste que vous ne parlez pas de la même chose. C’est d’autant plus évident que quand Fabrice stigmatise un manque de moyens des services, et que 2500 suppressions de postes de gendarmes sont planifiées dans les mois à venir, il apparait naturel de demander des comptes aux politiques, non aux gendarmes… chose que Fabrice fait parfaitement, jamais je ne l’ai vu ni entendu critiquer négativement le travail de la gendarmerie sur ces questions, bien au contraire. Oui il s’agit bien d’un problème politique clairement identifié et monté sur talonnettes. Aussi bien Fabrice, Jérémie, Jean-Michel, Benjamin, moi ou des milliers d’autres, nous avons un débat militant et nous gardons parfaitement à l’esprit que le pouvoir judiciaire, en France, est dissocié du pouvoir législatif… mais chaque cause à ses conséquences. Ce débat militant n’est que la conséquence de multiples dénis démocratiques sur les questions d’Internet du pouvoir politique en place (vous verriez la tronche d’un américain, d’un allemand ou d’un slovaque quand on lui explique que c’est le ministère de la culture qui a travaillé sur HADOPI et que le secrétariat d’Etat à l’économie Numérique a tout juste le droit de se la fermer docilement …),

Y’a pas que le fric dans la vie … et là, y’a des enfants

Concernant les 3 milliards de chiffre d’affaire supposé de la pédo-pornographie, je ne rentrerai pas dans la querelle des chiffres, l’économie de l’abjecte ne m’intéresse pas plus que ça, sinon ça fait un bail que je serais millionnaire. En revanche, j’ai un dentier complet contre le législateur qui n’est pas fichu d’appliquer des mesures de rétortion ciblées et qui par défaut les applique à l’ensemble de la population … j’appelle ça prendre les gens pour des cons, les dé-responsabiliser et j’affirme que miser sur un dispositif technologique qui bloque du virtuel n’empêchera pas ces drames qui ne se passent pas dans le LCD de madame Michu, mais au sein de la cellule familiale dans la majorité des cas. Evidemment, il est bien moins spectaculaire d’un point de vue populo-electroraliste de mener des actions ciblées, fruit d’un travail judiciaire en amont, que d’employer la méthode DILM (Do It Like Myard), avec des « supers gros ordinateurs … puisque la Chine l’a bien fait ». Quand Eric Besson lance son portail sur l’Identité Nationale et qu’il se retrouve obligé de sous-traiter la modération de la plate-forme à 3 gus dans un garage de Madagascar, allez savoir pourquoi, je me dis que ce gouvernement est capable de faire la même chose avec son nouveau jouet à filtrer ou de penser que ce seront les FAI qui remplaceront les effectifs dont il se sera débarrassé.

  • Je refuse que l’on me prenne pour un con au point de tenter de me faire gober que filtrer Internet va faire diminuer le nombre d’enfants abusés sexuellement dans le monde
  • Je ne comprends pas qu’on investisse dans ce genre de dispositif qui met en péril la démocratie, qui met en péril Internet et dont l’efficacité est si douteuse que l’Allemagne a abandonné un projet identique.

sudo ./usr/bin/laden

Eric Freyssinet comprend parfaitement qu’un citoyen n’aime pas être pris pour un terroriste. En ce qui me concerne, j’ai du sang corse, libyen, tchadien et basque … et en plus je suis un internaute. En toute logique, je suis un terroriste, c’est inscrit dans mon patrimoine génétique autant que sur mon disque dur… oui, ce raisonnement est très bête … et pourtant, il est tenu par les mêmes personnes qui entendent lutter contre la pornographie infantile en filtrant des sites web. Ils pourraient tout aussi bien manger des bananes pour militer contre les tests de rouge à lèvre sur les anus de chimpanzés … l’effet serait exactement le même. Si le filtrage et les écoutes empêchaient les actes de terrorisme, avec Echelon, on aurait pas des barbus qui tentent de faire péter leurs godasses dans des 747.

En conclusion, Monsieur Freyssinet, si vous nous reprochez de stigmatiser un travail parlementaire ni fait ni à faire qui impacte votre profession et donc, notre sécurité, il va falloir nous apporter des arguments sérieux … du genre « oui les machines sont plus efficaces que les gendarmes, et si on leur met des roulettes et un tazer à la place du lecteur DVD elles sont capables de faire le même travail« … sinon c’est que nous sommes tous parfaitement d’accord sur fond et que nous avons encore beaucoup à faire sur la forme. Quoi qu’il en soit, ce flame entre Fabrice et vous n’a pas lieu d’être. Vos désaccords portent, en définitive, sur peu de questions de fond, et les interrogations de Benjamin sont là pour nous rappeler que si elles n’ont pas de réponse, c’est peut-être qu’elles méritent une réflexion plus poussée que la fausse solution du filtrage qui sera l’extension naturelle du blocage.

Souvenez vous du capitaine Guézou et de son expérience des écoutes Elyséennes … demandez vous ce qu’il penserait aujourd’hui de mettre ce genre d’outil entre les mains du pouvoir politique, les dérives sont inéluctables et ce sont ces dérives qui ont mené à son « suicide ».

PS : A tous, merci pour ce thread de commentaires suite aux billet d’Eric Freyssinet et de Fabrice, vos réactions bien que vives et passionnées étaient sur le fonds bien plus intéressantes que les affligeants bons mots de nos députés.

Twitter et les politiques

Sur l’invitation de la Cantine et de la Netscouade. je suis à la Cantine pour suivre une table ronde sur le thème « Twitter et les politiques ». L’outil de micro blogging, très en vogue chez les politiques. Parmi les invités : Nathalie Kosciusko-Morizet, Dominique Paillé (porte parole de l’UMP), Sandrine Belier (europe écologie), Alain Dolium (tête de liste IDF Modem), Lionel Tardy (Député UMP) …

La presse s’est déplacée en masse Arnaud Montebourg s’est désisté, dommage, un socialiste pro HADOPI aurait pu animer le débat, Benoit Hamon est en route, mais il a un sérieux contretemps.

Voici le live:

  • Le hashtag #tweest est créé pour l’occasion ;
  • Un flux vidéo live est également disponible  ;
  • La Netscouad nous a présenté Tweest, un outil pour suivre les discussions des tweets des politiques ;
  • NKM utilise Twitter pour prendre le poul du monde sortir des murs du ministère, créer le débat autour de l’événement ;
  • Dominique Paillé confie qu’il n’est pas le seul à écrire sur son compte Facebook ou Twitter ;
  • Alain Dolium parle du besoin d’instantanéité informatif ;
  • Lionel Tardy utilisation exclusive sur le travail parlementaire . Le député tweete beaucoup d’audition non ouvertes à la Presse ;
  • NKM : « un espace en construction il faut utiliser le meilleur sans tomber dans la dérive » ;
  • Sandrine Belier  : « le fait de voir des politiques dormir c’est pas nouveau », « préjudiciable de faire un outil de propagande » ;
  • NKM : « attirer les parlementaires vers l’Internet » ;
  • Benoit Hamon vient d’arriver (il était au procès des salariés de Continental), il est actuellement « assez abstinent », usage cyclique de Twitter, « je fais des confessions que je ne ferais pas ailleurs », c’est bien lui qui Tweet avec son compte ;
  • Question du public à NKM sur LOPPSI : la cyber manif de LOPPSI a été un petit flop (c’est vrai (96 participants).
  • NKM : débat national sur la LOPPSI. « Beaucoup de déformations sur le filtrage » « le filtrage pêrmet des cyber écoutes et non cyber perquisitions ». NKM est pour les cyber écoutes. Le filtrage n’utilisera pas Deep Paquet Inspection (normal c’est pas fait pour!), mais plutôt BGP. 15 000 personnes on dénoncé des contenus pédo porngraphiques en France cette année.
  • NKM : « la neutralité du net est un argument fourre tout » (spéciale dédicace à Numerama) ;
  • Sandrine Belier : « on commence par définir des restriction sans avoir préalablement déterminé des droits » ..
  • TECHTOC.TV monte à la charge !! : « arrêter de trouver des alibis pour filtrer les internautes » (Bravo Fred) ;
  • NKM : « on ne filtre pas du côté du récepteur : on coupe des sites sur base des signalements » … ;
  • Fabrice Epelboin : question sur le filtrage des pirates en référence à Sarkozy « dépolluer internet » : réponse de NKM à côté de la plaque qui assure que HADOPI ne filtre pas et que LOPPSI ne filtre que les sites pédophiles. NKM : « la liste noire est faite manuellement »