Freebre.org est à vendre … comme l’internet français

Le départ de Jean-Claude Mallet

image-7Nous apprenions hier que Jean-Claude Mallet, président de l’ARCEP, démissionnait pour des raisons médicales. Nous lui souhaitons à ce titre un prompt rétablissement et nous saluons l’ensemble de ses travaux.

Aujourd’hui, PCInpact et les Echos nous révèlent que pour remplacer Jean-Claude Mallet, c’est le Conseiller d’Etat, Jean-Ludovic Silicani, président du CSPLA (le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, organisme chargé de conseiller la ministre de la Culture, Christine Albanel), qui serait pressentit.

La Présidence de la République vérole l’ARCEP

Le CSPLA regroupe tout le « gratin » de la propriété intellectuelle qui est en train de mener la France droit dans le mur pour préserver les intérêts d’une petite caste (SACEM, SACD, SCAM, SPEDIDAM, ADAMI, SNEP, SPPF, SCPP,…). Dans le contexte actuel où la loi Création et Internet passe en force à l’Assemblée Nationale, bâillonnant toute opposition au sein même de son propre groupe, l’UMP verrouille une institution sensée garantir certains principes comme celui de la neutralité du Net.

Jean-Ludovic Silicani a été naturellement proposé par la Présidence de la république et par Matignon. Le fait du Prince frappe encore le Net français pour servir les intérêts de la propriété intellectuelle de l’ancien monde.

Le portail FREEBRE.ORG est à vendre

  • Nous refusons de participer à cette mascarade ;
  • Nous refusons de continuer à vous informer sur les déploiements de la fibre optique et l’Internet français ;
  • Nous refusons l’Internet soviétique voulu par le gouvernement ;
  • Nous refusons de participer au putsch des lobby français de la propriété intellectuelle pour « miniteliser » l’Internet ;
  • Nous refusons de cautionner la mort du net Français.

Freebre est donc à vendre, vous pouvez faire une offre en m’écrivant à l’adresse suivante :
Olivier Laurelli : [email protected] ou me contacter par téléphone pour avoir plus d’informations au numéro suivant : 06 64 44 10 05

Facts about Freebre.org :

  • le site accuse en ce moment entre 240 et 400 visiteurs quotidiens,
  • il est réalisé avec les système de gestion de contenu professionnel et open source Plone,
  • il est bien référencé,
  • il est simple à maintenir,
  • je peux continuer à l’héberger.

HADOPI : Patrick Zelnik et Rémi Bouton, un point de vue comme un autre mais une piètre argumentation

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Hier, dans le Monde, est paru un papier co-signé de Patrick Zelnik et Rémi Bouton. Une fois de plus, des lobbystes parlent au nom des artistes, c’est quelque chose d’assez récurent en ce moment de voir des producteurs qui touchent 80% du produit de la vente d’un fichier mp3 prendre la défense des pauvres artistes qui en touchent même pas 20… ils sont bien placés pour savoir à quel point ces artistes manquent de financement. Nous allons donc prendre le temps de répondre avec des faits objectifs.

« Au moment précis où la droite et la gauche, ensemble, dénoncent l’ultralibéralisme et la déréglementation, et préconisent d’une même voix la régulation du marché, certains intellectuels (de gauche ?), économistes, politiciens s’acharnent contre le projet de loi, qu’ils qualifient de répressif et liberticide »

Rassurez vous, à droite ou encore à droite, au centre comme à gauche, les lois liberticides (oui LIBERTICIDE, Constitution article 13 entre autres) ne sont jamais très appréciées. La loi Création et Internet fait jaser tous bords confondus, quelques recherches et un minimum de suivit des débats de l’Assemblée Nationale auraient attiré votre attention là dessus … et vous auraient évité de tomber dés le premier paragraphe dans une grotesque caricature.

Effrayante, cette démagogie ignore en bloc le fonctionnement de l’économie de la musique, le système de rémunération des auteurs et des artistes, ou la problématique d’investissement des éditeurs et des producteurs
Tout de suite les grands mots… Qu’y a t-il de plus effrayant ? Proposer un système de rémunération qui profite aux artistes ou camper sur la commercialisation de galettes que tout le monde sait mortes (une mort que vous avez précipité à coup de DRM). Oui la filière disque, telle que vous la connaissez aujourd’hui est appelée à s’éteindre, désolé de vous le dire aussi brutalement, mais les artistes l’ont compris, la musique dématérialisée, légale ou pas, aura raison de la filière disque… imprimerie, moines copistes, tout ça … je n’insulterai pas votre intelligence en vous disant que vous n’avez pas compris ceci depuis 10 ans, je sais que c’est faux. Votre plus grosse peur est de ne plus pouvoir vous placer en intermédiaire entre les artistes et leur public, rassurez vous … cette peur est légitime ! Il va être de plus en plus dur de justifier votre position, c’est moche mais c’est comme ça, la mort c’est toujours moche et pourtant elle est inéluctable, comme la disparition de milliers d’emplois dans la filière disque… il n’y a que Pascal Nègre pour penser que ça va prendre 30 ans, mais vous et moi savons très bien que ça n’en prendra même pas un tiers. Oui perdre des centaines d’emplois, c’est triste, mais vous ne pourrez pas l’éviter au détriment du net qui en crée par milliers chaque années. Et si vous ne vouslez pas les perdre, adaptez les à l’ère numérique, toutes les professions l’ont fait, pourquoi pas vous ?

en espérant que des « business models » émergent sur les ruines et qu’en attendant, auteurs et artistes interprètes puissent vivre de leurs économies…

Il y a une douzaine d’années, je travaillais pour un distributeur, nous avions mis en garde les majors (Universal notamment) que l’horloge tournait, nous leur avions aussi expliqué que la fermeture de Napster ne marquait que le prélude d’une bataille qu’elles ne pouvaient pas gagner (satanée GPL). Des tentatives de plate-formes de vente en ligne lancées par les majors (Universal et Sony principalement) n’ont fait que reproduire les erreurs commises en points de vente (hors de question de mélanger les catalogues, prix excessif, utilisation de formats numériques propriétaires … un festival de tout ce qu’il ne fallait surtout pas faire pour établir une position dominante). Le bilan, c’est les flops à répétitions que nous avons connu jusque là pendant que l’offre p2p prospérait : le MP3 plébiscité, des moteurs de recherche qui se fichent de savoir qui a produit les titres, un catalogue mondial qui ne connaît nulle chronologie des médias, accessible moyennant un niveau technique proche du néant… et le tout en utilisant une architecture légère mettant à contribution les internautes pour alléger le coût de fonctionnement … pwn3d !
Le « business model », comme vous dites, ça fait bientôt 15 ans qu’il est écrit noir sur blanc, libre à vous de ne pas vouloir y jeter un œil, c’est dommage car c’est assez intéressant pourtant. Souvent, on a tendance a analyser le pourquoi du comment d’un succès, la filière disque a toujours refusé de le faire s’arrêtant à la « gratuité », c’est triste pour les artistes que vous représentez.
Ces ruines ne sont que le fruit de votre obstination à détruire toute initiative de progrès, nous l’avons vu avec l’arrivée des radios, des K7 audio, des graveurs de cd … nous commençons à avoir l’habitude de vos jérémiades. Vous pointez du doigt des problèmes sans apporter de solution, tout simplement parce que vous êtes le problème messieurs.

Une attitude responsable consiste à soutenir ce projet de loi en tant que première étape nécessaire à la construction d’une politique culturelle numérique audacieuse.
Une étape préalable est de proposer un projet de loi qui ne soit pas

  • Anticonstitutionnel ;
  • Inapplicable ;
  • Inconsistant et inutile pour les créateurs qu’il prétend défendre ;
  • Liberticide ;
  • Édicté par des lobbystes sans prendre en compte les 99% de la population qui la subiront ;
  • Ignorant du droit européen ;
  • Ignorant de la logique économique ;
  • Ignorant de 90% des artistes qu’il prétend défendre.

… la classe quoi.

Que la France se déchire autour d’un texte de loi, sous l’œil intéressé des nations du monde entier, qui cherchent elles aussi une réponse à cette révolution numérique, pourrait avoir un avantage : celui de construire le débat.

En un mot … lol ! En plusieurs : non la France ne se déchirera pas pour vous messieurs, il faut arrêter de vous prendre pour le centre de l’univers, les français ont des problèmes bien plus sérieux que vos petites misères … et parlons un peu de l’œil « intéressé » de nos amis étrangers sur la Loi Création et Internet, il y a beaucoup à dire :

Brigitte Zypries, Ministre allemande de la justice : « Je ne pense pas que (la Riposte Graduée) soit un schéma applicable à l’Allemagne ou même à l’Europe. Empêcher quelqu’un d’accéder à Internet me semble être une sanction complètement déraisonnable. Ce serait hautement problématique d’un point de vue à la fois constitutionnel et politique. Je suis sûre qu’une fois que les premières déconnections se produiront en France, nous entendrons le tollé jusqu’à Berlin. ».

Le Ministre de la Culture Lena Adelsohn Liljeroth et le Ministre de la Justice Beatrice Ask :
“La proposition dans le rapport Renfors de donner aux FAI le droit et l’obligation de couper les abonnements à internet des internautes dont la connexion a été utilisée de façon répétée pour des violations du copyright a été fortement critiquée. Beaucoup ont noté que la coupure d’un abonnement à Internet est un sanction aux effets puissants qui pourrait avoir des répercussions graves dans une société où l’accès à internet est un droit impératif pour l’inclusion sociale. Le gouvernement a donc décidé de ne pas suivre cette proposition.”
(…)
les lois sur le copyright ne doivent pas être utilisées pour défendre de vieux modèles commerciaux

Ou le ministre britannique en charge de la propriété intellectuelle qui taille lui aussi un costard sur mesure au projet de loi Création et Internet …

Pw3nd combo !

On ajoute à ça l’abandon d’un projet similaire en Nouvelle Zélande

… et il nous reste un coq qui piaille les deux pieds dedans : la France … on peut être fiers, aucun doute là dessus, vous avez bien fait de nous le faire remarquer… Oh que oui, le monde nous regarde… y’a des jours comme ça on a envie de porter une cagoule !

Malheureusement celui-ci se limite à quelques préjugés anti-show-business en ignorant – ou feignant d’ignorer – les métiers de la musique et du cinéma. Les entrepreneurs culturels, qui investissent leur capital personnel et prennent des risques ne pourront survivre sans un retour sur investissement. Le risque est la justification morale du profit, le contraire de l’argent facile.

C’est amusant, j’avais pas l’impression jusque là que seuls ces métiers nécessitaient de la part des entrepreneurs un investissement sur leur capital personnel et une prise de risque. Par exemple, moi je suis Net entrepreneur, et figurez vous que j’ai les mêmes problèmes que vous, je prends des risques et je ne peux pas survivre sans un retour sur investissement… C’est moi où vous découvrez ce qu’est le métier d’entrepreneur ?

Les internautes se trompent de cible : ce sont les « tuyaux » qui s’enrichissent, aux dépens des artistes et des producteurs.

Pourquoi diable ne pas vous arranger avec eux pour trouver un mode de rémunération et foutre la paix aux internautes, qui, chez les téléchargeurs, sont tout à fait prêts à contribuer financièrement à la création : demandez à tous ceux qui payent une vingtaine d’euros par mois pour accéder aux newsgroups … vous croyez qu’il ne préféreraient pas vous filer cette somme somme au lieu de la payer à des sociétés américaines ?

La régulation du Net est incontournable, sauf à considérer que tout produit qui peut se numériser, se copier et s’échanger deviendrait de fait gratuit.

Vous vous égarez là, la gratuité est un modèle, mais ce n’est pas du tout le seul modèle, en tout cas ce n’est pas du tout celui que les internautes vous proposent. Vous parlez de régulation d’un environnement que vous ne connaissez pas, vous allez réguler du sable dans le Sahara en vous y prenant de cette manière et en insultant l’intelligence des internautes qui sont aussi vos clients. Régulez vos clients, régulez leur espace et vous courrez à votre perte, un peu plus vite encore. Si le Net avait besoin de régulation, ce serait sur des choses sérieuses comme la protection de l’enfance et les risques sanitaires, sûrement pas de sur la « régulation du téléchargement de mp3 à la petite semaine »…

Au-delà de la musique et du cinéma, les services par abonnement des télévisions payantes ou de vidéos à la demande disparaîtraient également.
Ne comparez pas l’industrie de l’image à la vôtre, c’est très maladroit et ça les fâche en plus, il n’aiment pas vraiment que le disque soit comparé à leur industrie : « ces cons du disque » comme ils disent…

Personne ne souhaiterait aujourd’hui revenir au temps où les voitures pouvaient traverser les villages à 100 à l’heure et où les passants n’avaient qu’à se pousser.

Personne n’a non plus l’envie de revenir à la calèche …

Il faudra du temps, nous en sommes conscients, pour trouver un consensus sociétal sur la musique comme il en a fallu sur les comportements routiers.

Franchement, vous croyez pas qu’il y a des choses plus importantes que la musique niveau consensus sociétal ?

Mais il est urgent d’agir pour la musique et le cinéma. Les détracteurs de la loi l’ont caricaturée grossièrement.

Ah non messieurs, là encore, la grossière caricature du pauvre producteur qui défend les gentils artistes devant les méchants internautes pédo violeurs nazi terroristes qui fabriquent des IP et des faux médicaments, c’est pas de nous 😉

Elle est pédagogique, préventive et dissuasive.

Elle est aussi répressive, contournable, anachronique, obsolète et inapplicable.

Elle est nécessaire et vitale, car elle fera comprendre au public qu’il ne faut pas mettre à la disposition de tous des œuvres que l’on n’a pas soi-même créées, au risque de ruiner leurs auteurs et tous ceux qui sont intervenus sur leur création. Ces 1 001 métiers de la musique méritent salaire !

Encore une fois nous vous proposons de VRAIS modèles de rémunération, vous n’en voulez pas, tant pis pour vous. Vous reviendrez pleurer, comme Monsieur Petitgirard, d’ici quelques mois… vous êtes dramatiquement prévisibles.

Une fois la loi votée, il sera plus que temps de construire les nouvelles bases des industries culturelles en France et en Europe en organisant dans six mois des Etats généraux de la création pour aborder sans tabou les questions laissées en suspens par la loi, notamment le financement de la création et de la production. Ce sera aussi l’occasion de dresser un premier bilan de son efficacité et d’éventuels effets pervers, d’ordre éthique notamment.

Ah en fait non, on ne va pas vous attendre quelques mois, le cul de la crémière est donc au programme de la saison 2 … dramatiquement prévisibles disais-je … donc répression des internautes + licence globale + taxe sur la copie privée … c’est quoi la saison 3, du pay per play sur SDcard ?

La licence globale telle qu’elle était conçue était légitime dans son principe, mais inapplicable et injuste. Elle aurait déterminé une fois pour toutes le prix de la musique en fonction d’un abonnement à Internet. Mais cette licence trop globale, qui était sortie par la porte, revient en force – par la fenêtre, sous forme de licences bilatérales conclues entre les majors et les fournisseurs d’accès. Ces accords sont la réplique exacte de la licence globale, car ils prévoient une rémunération forfaitaire pour l’utilisation des contenus.

Une licence « trop globale », des majors, des FAI (oh tien des FAI qui financent des productions cinématographiques), un « prix de la musique ». Je ne vois pas où vous voulez en venir … donc du coup vous arrêtez de produire les machins ronds en plastiques DRMisés, vous n’y croyez plus non plus ? … je croyais que Création et Internet allait relancer les ventes de CD, Pascal Nègre nous aurait menti ?.

Il est impératif que les artistes et les indépendants puissent bénéficier automatiquement desdits accords bilatéraux actuellement négociés par les majors. Un droit de licence serait incorporé aux droits d’auteur et aux droits voisins (droits des producteurs). Les artistes et les producteurs s’approprieraient ainsi le droit d’utilisation de leur création sur Internet. Un tel mécanisme permettrait d’assurer l’égalité des chances entre les majors et les indépendants, atténuant ainsi les effets de la concentration sur le Net.

Ça, les droits voisins, ils vont déguster un jour ou l’autre si vous ne prenez pas les devants des majors qui négocient dans votre dos avec les interlocuteurs qui devraient être les vôtres, c’est pas nouveaux, ça fait 15 ans qu’on vous le dit.

La reprise du marché suppose en effet l’existence et le développement, à côté des grands groupes de communication, d’un tissu de petites et moyennes entreprises culturelles indépendantes – acteurs incontournables de la diversité.

Non, la reprise dépend de ce que les artistes produisent, quand ACDC sort un album, on l’achète, quand Dany Boon fait un film, on va le voir… si vous faites du caca, l’internaute il achète pas (ou il achète, allez savoir pourquoi … le marché est irrationnel, celui de l’art l’est encore plus … c’est finit les années 80, faut tomber la permanente maintenant)… Concernant les « grands groupes » je ne partage pas non plus votre opinion, si vous attendez encore après eux c’est que vous êtes en train de creuser votre tombe. Ce qu’il manque c’est une offre accessible en terme de simplicité, de choix et de coût (les français ne roulent pas sur l’or en ce moment, la crise tout ça … ils achètent à manger avant d’acheter des disques, mais on vous expliquera ça un jour … ou vous le découvrirez, même si je ne vous le souhaite pas).

Le financement du droit de licence serait assuré par les FAI (fournisseurs d’accès à Internet), en prenant garde qu’il ne soit pas répercuté sur les internautes. Quant à son prix, il ferait l’objet d’une négociation entre les FAI, les producteurs et les artistes. Mais faute d’arbitrage des pouvoirs publics, les fournisseurs d’accès s’opposeront à toute nouvelle contribution financière s’ajoutant à la nouvelle taxe destinée à financer l’audiovisuel public (pour compenser la réduction des recettes publicitaires des chaînes publiques).

Ben voyons, dites donc là en fait vous allez nous faire croire dans votre prochaine tribune que vous avez inventé le mécénat global non ? Vous allez voir, nous allons tomber d’accord un jour ou l’autre, une fois que Création et Internet aura été le flop auquel elle est promise.

Comment sortir de cette impasse ? Existe-t-il un modèle « gagnant-gagnant » qui puisse satisfaire à la fois les fournisseurs d’accès, les opérateurs mobiles et les producteurs de contenus ?

Mais oui il existe ouvrez les yeux 🙂

En 1985, la filière musicale a su créer le consensus qui lui a permis de prospérer pendant vingt ans.

20 ans à se reposer sur ses lauriers, quel dommage …

A propos, Jack Lang est favorable à la loi Création et Internet…

C’est qui lui ? Ah le gars qu’on a vu une seule fois à l’Assemblée Nationale cette année, je me souviens de lui maintenant, il est heuuuuuu …. formidable ?.

/-)

HADOPI : un élu prêt à se constituer prisonier !

jpeA mesures absurdes, réponses absurdes : le maire de Saint-Prix souhaite se constituer prisonnier le 29 avril, date à laquelle les débats sur la loi Création et Internet reprendront. C’est ce que nous révèle le site Vonews :
« Jean-Pierre Enjalbert, maire de Saint-Prix et tête de liste de Debout la République pour les européennes, se constituera prisonnier le mercredi 29 avril au Commissariat d’Ermont pour dénoncer le projet de loi Hadopi, sur la lutte contre les modes d’échanges illégaux des œuvres par Internet.« 
Merci à Gnunux pour le link 😉

SIMILA : Le nouveau blog pro HADOPI de Remi Bouton

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Toujours très au fait de ce qui se fait dans la blogosphère et prêt à donner un petit coup de pouce aux bloggers en herbe qui ont des choses intéressantes à dire, je vous propose de découvrir aujourd’hui le blog pro HADOPI (et oui ils ne sont pas légion), de Rémi Bouton. Oui je précise qu’il s’agit de Rémi Bouton, et qu’il n’aime pas être fiché… juste au cas où vous aviez envie de blogguer sa biographie.
C’est d’ailleurs en ardent défenseur des meilleures pratiques du web et de la Nétiquette qu’il s’insurge de l’un des travaux de la Quadrature du Net qui consiste à éplucher la liste des 10 000 signataires de la pétition de la SACEM.
Rémi n’aime pas le fichage, pour lutter contre ça, il s’est évidemment ouvert un facebook.
Tout le monde croit bien évidemment à son attachement aux web best practices, vous n’avez qu’à tenter par exemple de poster un commentaire sur son blog pour vous en rendre compte et vous manger une belle erreur 500 made in Online.fr… mais bon, on ne sait trop par quel miracle, ça passe.

Bon allez assez rigolé :

1° TOUTES les informations collectées par la Quadrature du Net sont publiques, facilement trouvables sur le net, oui Rémi, même les vôtres (regardez votre numéro de téléphone là):

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Vous devriez tenter de porter plainte contre l’AFNIC 😉

2° Quand on aime pas être « fiché », on évite de s’ouvrir un compte Facebook

3° Vu que vous avez plein de choses palpitantes à dire Rémi, je vous propose de créer des catégories à votre blog, histoire de mettre un peu d’ordre dans vos idées, c’est un travail très structurant.

4° Une simple lecture des travaux de la Quadrature aurait suffit à vous convaincre que nous avons des propositions concrètes pour la rémunération des auteurs … vous avez trouvé un article dans l’HADOPI vous qui va vous faire vivre mieux ? Si oui merci de me l’indiquer, il m’a échappé.

5° Dans quelques années vous remercierez la Quadrature du Net d’avoir fait des propositions améliorant votre quotidien, c’est là une certitude… d’ailleurs même Laurent Petitgirard a parfaitement compris que l’HADOPI ne lui ramènera pas un centime, réfléchissez bien, discutez en avec lui, il vous expliquera pourquoi il réclame une taxe sur les fournisseurs d’accès (Oh quel vilain mot pour parler de licence globale !).

6° Je vous admire quelque part, vous avez créé l’un des 3 ou 4 blogs pro HADOPI c’est courageux, pas forcement bien documenté, mais courageux.

Contourner l’HADOPI pour les nuls (partie 8) : l’échange local et le Wifi Maillé

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Une solution un peu plus nerdy que les autres présentées jusque là, mais franchement très simple à mettre en œuvre, pour moins de 70 euros, elle permet à un groupe de personne géographiquement pas trop éloignées dans un premier temps, puis beaucoup plus éloignées au fur et à mesure que le réseau grossit, d’échanger des fichiers en wifi, sans passer par internet… oui vous m’avez bien lu, sans passer par internet !
L’avantage de cette solution est donc de contourner l’HADOPI, mais également TOUTE FORME DE FILTRAGE EMANANT DES FOURNISSEURS D’ACCES !

Pour cela il va vous falloir un petit boîtier wifi (un point d’accès) supportant le firmware d’Open-Mesh. C’est le cas des :

  • Foneras 1 modèle 2200 : sûrement la solution la plus économique, surtout si vous en avez déjà une. Attention quand FON livre des foneras 1, ils ne seront pas en mesure de savoir s’ils vous livreront une fonera1 modèle 2100 ou 2200, seul le modèle 2200 fonctionnera correctement avec le firmware Open-Mesh
  • Fonera 2 : il a un avantage sur les autres solutions présentées ici, elle dispose d’un port USB pouvant accueillir un disque dur externe, je n’ai pas encore pu tester cette fonctionnalité avec Open-Mesh mais en clair ceci vous permet de continuer à échanger ordinateur éteint !
  • OMP1 : c’est le point d’accès ultime, équipé en standard du POE (Power Over Ethernet) et d’un chipset Watchdog capable de redémarrer le point d’accès en cas d’incident réseau (rupture de signal d’un node) ou d’un incident électrique. Il est livré en standard avec le firmware Open-Mesh, donc particulièrement simple à mettre en route
  • Accton Open-Mesh première génération : une solution clef en main qui comme la première vous présente le routeur pré-configuré

D’autres solutions sont également compatibles avec Open-Mesh, c’est le cas des AP derniers cri d’Ubiquity, d’Engenius et de Wiligear.

Le concept est imparable il suffit de créer un réseau maillé permettant de répéter la connexion internet et d’étendre le wlan (réseau local sans fil). Sur l’interface d’OpenMesh c’est la fonctionnalité « join network ». Ensuite il vous suffit de partager un répertoire dans lequel les fichiers à partager seront situés, ainsi, toute personne disposant d’un boîtier précité pourront rejoindre le réseau que vous avez créé ce qui aura pour effet d’accéder à vos ressources partagées (moyennant une petite configuration en 2 clics sur l’interface web d’Open-Mesh).

Open-Mesh propose en standard 2 réseaux : un ouvert et un chiffré. Contrairement à la Fonera, vous n’avez pas pour obligation de laisser un réseau ouvert, vous pouvez choisir de chiffrer les deux réseaux, et le mesh fonctionnera toujours, il faudra simplement partager la clef WPA de ce réseau avec les personnes qui souhaitent le rejoindre. Ainsi il est très simple de créer un réseau de confiance invisible (en choisissant de ne pas broadcaster le SSID, le nom de votre réseau).

Open-Mesh est une solution entièrement libre, œuvre de Michael Burmeister Brown, entre autres, architecte de Meraki, qui couvre la ville de San-Francisco (mais qui a eu la mauvaise idée de fermer ses boîtiers et de tourner le dos à l’Open Source en bridant son firmware).

L’interface d’OpenMesh est à la portée de tous :

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Vous pouvez étendre la portée de votre réseau Open-Mesh à plusieurs centaines de mètres en agglomération, et à plusieurs kilomètres en zone rurale avec des antennes facilement trouvables sur Ebay (une trentaine d’euros pour les Yagi (directionnelles) et moins d’une dizaine d’euros pour les omnidirectionnelles :

Voici le Gateway, relié à une connexion internet

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Et voici le répéteur qui dégroupe la Lozère 😉

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HADOPI : Le Figaro implique Carla Bruni Sarkozy … à tort !

postlefigaroCe matin, dans le Figaro, on pouvait lire que Carla Bruni Sarkozi avait pris position pour l’HADOPI, c’est assez amusant à lire, je pense qu’il doit s’agir d’une malencontreuse extrapolation d’un journaliste qui s’égare. En outre le raccourcis journalistique qui est de dire qu’être contre HADOPI c’est être « contre les artistes est une absurdité manifeste, les anti HADOPI proposent des choses concrète pour que les auteurs soient mieux rémunérés, et personnellement, j’aimerai que les majors et la part des producteurs soit moindre (sur un téléchargement légal, les majors touchent 80% du prix de vente du mp3, c’est tout bonnement scandaleux). Le Figaro, par le biais de la plume de Sophie Huet implique donc Carla Bruni-Sarkozy dans le débat d’une bien curieuse manière … Je cite :
Le chef de l’État tient d’autant plus à ce texte, qui sera réinscrit mercredi en nouvelle lecture à l’Assemblée, que son épouse, Carla Bruni-Sarkozy, chanteuse à succès, a beaucoup milité en faveur d’une protection des droits de propriété sur Internet.

Oui sauf que Carla Bruni ne milite pas pour les majors en affirmant que le « téléchargement c’est du vol », la nuance est assez notable mais visiblement pas pour le Figaro qui préfère laisser sous entendre que la première Dame de France soutient le projet de loi Création et Internet … Carla Bruni a « grand Plaisir a être téléportée », souvenez vous :

Comme je préfère mettre ça sur le compte d’un mauvais travail effectué en amont de la rédaction de cet article et non à une volonté délibérée du figaro de désinformer l’opinion publique, je ne vais pas insister outre mesure et perdre du temps à contacter, une fois de plus la rédaction…

Comme j’ai l’habitude de me faire censurer sur le site du Figaro, sans explication alors que d’autres commentaires bien plus violents et moins objectifs que les miens pullulent, j’ai cette fois dupliqué mon commentaire dont je vous laisse seuls juges de l’arrogance qui devrait me valoir une nouvelle censure (sans explication bien évidemment).

Carla Bruni a « grand plaisir a être téléportée »

Vous dites :
« Le chef de l’État tient d’autant plus à ce texte, qui sera réinscrit mercredi en nouvelle lecture à l’Assemblée, que son épouse, Carla Bruni-Sarkozy, chanteuse à succès, a beaucoup milité en faveur d’une protection des droits de propriété sur Internet. »

C’est amusant j’avais souvenir qu’elle militait pas vraiment pour le projet de loi création et Internet a en voir ses positions prises en public sur le téléchargement. D’ailleurs, devant les caméras, Carla Bruni avoue :
« avoir grand plaisir à être téléportée (…) grand plaisir a être piratée, car au fond, quand on est piraté c’est qu’on intéresse les gens ».

Voir :
http://www.youtube.com/watch?v=NmH0KB9ypPg

Maintenant que vous avez pu constater ma véhémence voici des exemples de commentaires non censurés :

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Quel type de grossièreté dois-je éructer pour ne pas me faire censurer selon les critères du Figaro ?

Quelque chose m’échappe … Une sélection des commentaires les plus outranciers sont ils la solution que le Figaro a trouvé pour discréditer les arguments des anti Hadopi ?

Bref je ne comprends pas cette stratégie de vouloir impliquer la première dame de France en la faisant passer pour quelque chose qu’elle n’est pas, ce n’est pas très fairplay ni pour elle ni pour ses fans et ça sent bon la basse manipulation.

Puis il y a cette censure incompréhensible du Figaro qui me fait me poser de plus en plus de question sur ce journal et son rapport au pouvoir, désolé pour les journalistes du FIgaro qui y font réellement leur travail, je sais que la censure est le fruit d’une société tierce en amont du site, mais là c’est une fois de plus tellement gros que c’en devient ridicule et consternant… je commence à me demander si cette société tierce n’a pas reçu d’ordres précis de la rédaction sur le type de messages qu’elle doit laisser passer et ceux qu’elle doit filtrer…

=== EDIT : mon commentaire est finalement passé, il m’a suffit de changer d’ip, donc sachez que les censures sur ce site se font carrément par bannissement d’ip ===

😉

Manifestation anti HADOPI : le bilan et quelques images

Plusieurs centaines de personnes (entre 300 et 500) se sont réunies aujourd’hui devant l’Assemblée Nationale pour manifester contre l’HADOPI. Des anonymes, des gens plus connus, les amis GCU pour mettre de l’ambiance, des bloggers de choc, pas mal de presse et la présence plébiscitée d’élus (nos mousquetaires) :

  • Nicolas Dupont Aignan qui a réaffirmé devant les caméras sa volonté de voir le téléchargement légalisé, une position franche et un courage politique remarquable ;
  • Martine Billard toujours aussi chaleureuse et proche des gens, une député qui maîtrise tant le débat sur sa forme technique que légale ;
  • Patrick Bloche lui aussi très chaleureusement acclamé par la foule pour son action globale en tant que président du groupe et aux interventions souvent brillantes ;
  • Et l’immanquable Jean-Pierre Brard toujours aussi passionnant et inspiré quand il s’agit d’expliquer sa vision de la loi Création et Internet ;
  • Enfin à noter la présence du député Européen Alain Lipietz lui aussi très intéressé au débat, preuve s’il en fallait que l’Europe écoute aussi les internautes.

Seuls absents de marque, Christian Paul, Jean Dionis du Séjour et Lionel Tardy que nous aurions tous aimé remercier de vive voix.

Voici quelques photos volées dont je m’excuse par avance de la qualité « bien mais pas top » 😉

Un drapeau pirate flottant au dessus de la foule pendant l’allocution de Jean-Pierre Brard

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iMil et Dzen (GCU) en pleine discutions avec Martine Billard :

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Encore iMil buvant les parole du professeur Brard :

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Une belle image même si la photo est un peu ratée, un moment de complicité entre Patrick Bloche et Martine Billard (j’espère que d’autres plus doués que moi n’auront pas raté la photo) :

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Nicolas Dupont-Aignan en pleine interview, très incisive
nicolas-dupont-aignan

HADOPI : « vol », « piratage », « pirates », « hackers » … une petite mise au point sémantique s’impose

minitelJ’ai eu la surprise de découvrir hier soir que l’excellent Rue89 citait mon petit blog ainsi que celui de l’ami Crashdump, c’est flatteur, certes, mais cependant une chose m’attriste. La news est intitulée « Téléchargement illégal : les pirates déjà dans l’après Hadopi« . Difficile pour moi d’encaisser le fait que je sois un « pirate ». La querelle sémantique a fait rage au sein de l’assemblée et on ne peut qu’abonder dans le sens du député Brard, quand ce dernier ce saisissant du Littré nous définit le terme « pirate » dans le sens le plus proche des débats qui nous intéressent.
Pirate : « Tout homme qui s’enrichit aux dépens d’autrui.« 
Un téléchargement n’a jamais eu d’impact positif sur mon compte bancaire, si quelqu’un d’entre vous sait comment transformer un clic de souris en euros sur un compte bancaire, j’aimerais qu’il nous en fasse la démonstration.
Le terme « pirate » est totalement inapproprié, il est le fruit d’une campagne de diabolisation sémantique des internautes : ces méchants internautes qui « volent » les gentils artistes… difficile de faire plus grossier et plus manichéen.

Parlons maintenant du vol :
Comme l’a souligné à maintes reprises Jérémie Zimmerman (La Quadrature du Net) , le vol entend une soustraction , un téléchargement c’est une multiplication. Pour enfoncer le clou, je vous invite à vous référer à la définition du vol par Maître Eolas, je cite : « un vol est l’appropriation frauduleuse de la chose d’autrui. Or il n’y a aucune dépossession en cas de copie illégale d’un film, ce qui exclut tout vol (il en va différemment si on vole la copie d’un film dans un supermarché sans la payer, par exemple, mais c’est le support, non l’œuvre, qui est volé, à son propriétaire, le supermarché, l’auteur ne subissant aucun préjudice). »
Le terme de « Hacker » mérite lui aussi qu’on s’intéresse à lui car trop souvent employé à tort et à travers. un hacker c’est avant tout un bidouilleur, un bidouilleur au sens noble du terme, capable de comprendre et de maîtriser une technologie ou un procédé, et dans certains cas de le détourner. Le hacker est un passionné, un amateur éclairé (amateur au sens de celui qui aime les choses bien faites).
Maintenant la notion de Hacker dépoussiérée, passons au terme hacktiviste :
Je vais vous dévoiler un scoop qui n’en est pas un pour ceux qui me connaissent, je suis un hacktiviste. Je suis un hacktiviste car je mets mes compétences techniques au service de mes idées politiques, je réalise des sites web, j’écris beaucoup, je suis un peu versé dans la SEO, je suis quelqu’un de plutôt sociable et ouvert, je ne refuse jamais le dialogue et j’utilise des méthodes strictement légales et respecteuses des opinions d’autrui.

  • Je suis un hacktiviste car je crois fermement que l’information doit être libre ;
  • Je suis un hacktiviste car je trouve systématiquement un moyen de prendre la parole quand on cherche à me bâillonner ;
  • Je suis un hacktiviste car je ne cautionne pas la désinformation et je n’entends pas la propagande;
  • Je suis un hacktiviste car je refuse qu’on labellise les informations auxquelles j’accède et que l’on m’interdise l’accès à des informations non certifiées par le gouvernement ou toute autre autorité ;
  • Je suis un hacktiviste car je ne veux pas faire parti des dommages collatéraux causés par des lois irresponsables aux conséquences non mesurées ;
  • Je suis un hacktiviste car je suis prêt à me battre politiquement pour mes idées et dénoncer des dérives totalitaristes et liberticides comme la loi Création et Internet.

Je ne suis pas un pirate, je ne suis pas un voleur, je ne suis pas un terroriste, je ne suis pas un dangereux anarchiste, je suis un citoyen, je vote, je suis internaute doté d’un écran, d’un clavier, d’une ip, d’un email, et d’un cerveau … comme vous.
Si vous lisez ce blog, c’est que quelque part, vous aussi vous êtes un hacktiviste : libres d’accéder à l’information présentée ici, libres de la contester, libre de la relayer.
L’hacktivisme est la seule réponse sensée au lobbying qui se situe dans des sphères auxquelles nous n’accédons pas, et personne ne nous interdira d’accéder aux sphères dans lesquelles nous agissons : notre sphère à nous c’est Internet.

Les internautes ne sont pas dupes, ils ont parfaitement compris que sous couvert de protection des artistes (qui peut ici citer une seule mesure dans l’HADOPI qui permettra aux artistes de vivre mieux ?) il est question de transformer l’internet en minitel (voir la vidéo), avec une surenchère de mesures plus stupides les unes que les autres visant à brider cet espace pourtant culturellement et économiquement sain.
Comme nous l’avions fait remarquer à Madame Militello qui s’insurgeait d’une manifestation spontanée ayant paralysé le site jaimelesartistes.fr suite à la provocation gratuite du Ministère de la Culture, nos moyens d’action sont grands. Chercher à nous faire taire, nous refuser le débat, ne servira à rien, nous sommes 25 millions d’internautes, nous sommes 25 millions d’hacktivistes, et si 10% de ces 25 millions d’internautes français manifestent devant leur écran, aucun site ne leur résistera, aucune propagande ne tiendra … nous en viendrons à bout. Et s’il faut aller en préfecture prévenir qu’à un instant T nous manifesterons par notre seule présence sur un site web, nous nous plierons à cette règle, comme pour n’importe quelle manifestation physique. Dans la société civile, un déni de service, on appelle cela une manifestation. Qualifie t-on pour autant les routiers, la SCNF ou la RATP de « pirates » quand ils sont en grève et paralysent nos déplacement ? J’entends que ce droit de rassemblement soit lui aussi reconnu sur Internet qui n’est qu’une transposition numérique de notre société, pour toutes ces raisons, je suis un hacktiviste.

HADOPI : La France est une autruche cybernético juridique

hadopi404A l’étranger, l’HADOPI fait un brouhaha assez négatif directement en corrélation avec l’attitude de Christine Albanel dont nous somme de plus en plus nombreux à douter de l’indépendance (presque 10 000, et là pour le coup non bidonnés)… Est elle réellement Ministre de la République au service de tous les concitoyen ou s’évertue t-elle à défendre une caste lobbyste… ou s’évertue t-elle à faire appliquer la volonté présidentielle dans un profond mépris de 18 millions d’internautes ?
Rétrospectivement, quand on visionne les débats sur la loi Création et Internet, ce que je vous invite à faire grâce à l’excellent médiakit de la Quadrature du Net, c’est le triptyque de la cybernégation qui nous frappe :

La négation de la réalité des usages et de leur vertus économiques :
1° HADOPI criminalise de fait 8 millions d’utilisateurs qui avouent échanger sur Internet, mais 8 millions d’internautes, ce n’est visiblement pas une signe assez fort pour l’industrie des biens culturels dématérialisables ou Christine Albanel … des études gouvernementales hollandaises et canadiennes, issues de cabinets vraiment indépendant montrent même que non seulement ce sont ces 8 millions de téléchargeurs qui achètent le plus de biens culturels mais qu’en plus tout ceci a un effet globalement positif sur la fréquentation des concerts, l’industrie des produits dérivés et le rapprochement entre les artistes et leur public… On attend toujours en France une étude sérieuse, mais il ne faut pas trop y compter,le gouvernement se ridiculiserait (quid du rapport d’impact sur les DRM d’ailleurs ?).

2° le peer to peer est stigmatisé car il est le mode d’échange le plus massif, mais ce dernier, on l’oublie trop souvent, sert aussi a échanger des fichiers parfaitement légaux, pire il sert même à partager des ressources dans le cadre de la recherche scientifique. Le réduire aux seuls échanges de fichiers soumis à droit d’auteur ou copyright n’est que pire démagogie, tout comme qualifier les internautes de « pirates », nous vous renvoyons à la définition de ce mot dans le dictionnaire. (notons au passage que l’amalgame fait entre copyright et droit d’auteur par le gouvernement, les rapporteurs du projet de loi ou Nicolas Sarkozy lui même, est juridiquement erroné, le copyright n’étant pas imprescriptible et inaliénable).

La négation de la réalité technique :
Je ne vais pas une fois de plus revenir sur le nombre hallucinant de contre vérités technique et la campagne de désinformation du Ministère de la Culture sur la notion d’identification numérique, sur les notions de sécurité qu’il ne ma^îtrise pas lui même et qu’il souhaite que chaque internaute maîtrise sur le bout des doigts en inventant un ridicule et hypocrite « manquement de sécurisation de ligne » … à tout ceci je ne répondrai maintenant que par des liens comme celui ci.
… Et oui la réalité c’est que l’Etat français lui même avec toutes ses directions informatiques n’est pas fichu de sécuriser ses sites web correctement, c’est dire tout le ridicule que de reprocher aux internautes de ne pas savoir comment sécuriser leur propre ligne internet…
Pour se justifier de ses absurdités, Christine Albanel n’a pas d’autre solution que de présenter un soit disant consensus obtenu pour les « Accords de l’Elysée » , que l’on sait aujourd’hui contesté par tous les acteurs de l’Internet, fournisseurs d’accès en tête qui avouent avoir signé une feuille blanche !
Des méthodes de voyous que l’on retrouve malheureusement même à Bruxelles, car la France n’a pas honte d’aller faire pression sur le Parlement Européen

La négation de la réalité juridique :
Christine Albanel, malgré les nombreux signaux donnés par l’Union Européenne s’évertue à dire à qui veut bien le croire que la réintroduction de l’amendement Bono (amendement 138 réintroduit sous le numéro 46 et adopté à 40 voix contre 4 pour 2 abstentions), qui n’est qu’un rappel du droit, et interdisant à toute autorité de se soustraire à un juge, n’empêchera pas l’HADOPI d’être appliquée. Mais Christine Albanel oublie qu’à la première suspension, la victime de la coupure pourra se retourner contre la Haute autorité et le juge n’aura d’autre choix que de dire le droit en cassant la sanction de suspension. C’est donc bien tout le mécanisme de riposte graduée qui tombe à l’eau et une nouvelle pirouette franco française n’aura pour effet qu’irriter un peu plus les euros députés et nos concitoyens européens qui pointent du doigt la France :

  • Comme l’a fait Brigitte Zypries, Ministre allemande de la justice qui déclarait récemment : « Je ne pense pas que (la Riposte Graduée) soit un schéma applicable à l’Allemagne ou même à l’Europe. Empêcher quelqu’un d’accéder à Internet me semble être une sanction complètement déraisonnable. Ce serait hautement problématique d’un point de vue à la fois constitutionnel et politique. Je suis sûre qu’une fois que les premières déconnections se produiront en France, nous entendrons le tollé jusqu’à Berlin. ».
  • Comme l’ont fait les Ministre de la Culture Lena Adelsohn Liljeroth et de celle de la Justice Beatrice Ask :
    « La proposition dans le rapport Renfors de donner aux FAI le droit et l’obligation de couper les abonnements à internet des internautes dont la connexion a été utilisée de façon répétée pour des violations du copyright a été fortement critiquée. Beaucoup ont noté que la coupure d’un abonnement à Internet est un sanction aux effets puissants qui pourrait avoir des répercussions graves dans une société où l’accès à internet est un droit impératif pour l’inclusion sociale. Le gouvernement a donc décidé de ne pas suivre cette proposition.”
  • (…)
    les lois sur le copyright ne doivent pas être utilisées pour défendre de vieux modèles commerciaux

  • Comme l’a fait le ministre britannique en charge de la propriété intellectuelle

Mais ce n’est pas tout ! La loi création et Internet viole aussi allègrement le code de la consommation en obligeant l’internaute à payer son FAI alors que sa connexion est suspendue (on ne paye qu’un service que l’on reçoit en France).
En outre nous savons aujourd’hui que les mesures de « sécurisation de ligne » (on va dire le mouchard gouvernemental) préconisés par le ministère de la culture ne seront pas interopérables et qu’ils seront payant (nous savons surtout qu’ils ne seront pas plus efficaces qu’un pare feu conventionnel que l’on trouve déjà dans le commerce, n’empêchant en rien à des virus et malwares d’occuper plus de 30% du parc informatique français).

Pour toutes ces raisons l’HADOPI est bien le fruit d’un texte à la constitutionnalité douteuse

Tout ces signaux forts devraient commencer à inquiéter le Ministère de la Culture français, et à travers lui, la présidence de la République qui risque de se trouver très vite à court d’arguments sérieux pour honorer sa promesse pré-électorale faite à l’industrie du disque… c’est surement certainement déjà le cas e certains doivent avoir du mal à trouver le sommeil après le cuisant échec du texte à l’Assemblée Nationale.

Le Parlement européen, lui, prend bien la mesure de cette politique franco française visant à criminaliser les échanges sur Internet sous couvert de protections des artistes alors que RIEN dans dans la loi HADOPI ou dans une autre ne garanti un système de rémunération juste et équitable pour financer la création et les CREATEURS (et non, tous les signataires de la péttion des 10 000 pseudos artistes, dont certains sont carrément des personnages de Science Fiction, que Christine Albanel n’a eu de cesse de brandir à l’Assemblée Nationale ne suffira plus. Il va falloir trouver autre chose).

Seule une nouvelle pirouette diplomatique et une pression française sur le Parlement Européen pourrait venir à bout de toute opposition légale à ce projet de loi stupide. Pour imposer une loi liberticide, il faudra donc exercer des pressions sur l’Europe, au risque de présenter la France sous son image la plus sombre : celle des barbouzes de Bruxelles servant les intérêts d’obscurs lobbies sous couvert de protection d’une création pour laquelle strictement RIEN n’est prévu.

HADOPI en danger : Amendement BONO confirmé par les Euros députés

trautmannC’est un camouflet de plus pour Christine Albanel, l’amendement 138 dit Amendement Bono / Cohn Bendit, réintroduit par Catherine Trautmann sous le numéro 46 vient d’être revoté !
40 voix contre 4 pour 2 abstentions !
On peut parler d’une gifle, d’une déculotée de plus pour un gouvernement qui s’obstine à servir d’obscurs intérêts en autorisant des milices privées à la solde de grands groupes en voulant faire croire à qui il le peut qu’il protège des artistes alors que rien dans le dispositif n’a été prévu pour améliorer leur niveau de rémunération.
Si l’industrie du disque arrivait à imposer l’HADOPI, nous avons du mal à imaginer ce que celà pourrait être avec un lobby plus puissant.
La pression de l’Union européenne se confirme, cet amendement qui n’est qu’un rappel du droit européen interdit de soustraire à l’autorité judiciaire l’application d’une sanction. Concrètement, un juge n’aura pas d’autre choix que de casser la sanction de l’HADOPI !!

Il apparaît maintenant clair que la démission promise par Christine Albanel ne devrait plus se faire attendre … a moins que le Parlement français ne soit prêt à voter une loi que le premier juge cassera !