Wikileaks : les risques de l’infowar mondiale


Anonymous
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La menace d’une première infowar mondiale se précise. Le Cablegate, jour après jour, nous apporte son lot de confirmations de suspicions, des attaques de Google en Chine à la pression exercée par les USA sur l’Espagne en matière de lutte contre le piratage (après le Cablegate, gageons qu’ACTA n’est plus qu’un mauvais souvenir), jusqu’à des sujets plus lourds comme l’armement nord coréen ou iranien. Le Cablegate est global, mondial, c’est le Cablegate du fond, c’est le Cablegate que tout le monde dénigre à coup de « on apprend rien », Assange est un pédonazi, Braddley Manning un homosexuel idéaliste et désœuvré… C’est le Cablegate que tout le monde dénigre mais qui fait trembler les capitales et que les États font des pieds et des mains pour tenter de stopper. C’est le Cablegate qui va maintenant s’attaquer aux banques…

Le Cablegate de la forme, c’est Wikileaks. Un site web, administrés par quelques gus dans un garage. Un site qui cristallise les positions des grandes démocraties mondiales. Faut-il faire taire Wikileaks ? Vous vouliez une expérimentation grandeur nature de ce que les pays peuvent filtrer sur Internet ? Vous l’avez, observez le résultat, jamais une telle pression sur les libertés individuelles n’aura été observée : menaces, censure, attaques informatiques, campagnes de communication de crise… pour un résultat nul : Wikileaks est encore et sera toujours en ligne, Wikileaks est devenu le mobile de la première infowar mondiale.

On veut faire taire Wikileaks ? Pour chaque domaine que Wikileaks se fera censurer, 100 domaines seront créés… you don’t fuck with the internets.

Les attaques par déni de service sur Wikileaks ? Le meilleur moyen de s’exposer à une riposte qui tapera au portefeuille, ou pire encore… souvenez vous acs:Law. L’infowar, pour un gouvernement (peut être à l’exception du gouvernement chinois qui ne demande qu’à profiter de la confusion), c’est le VietNam. Le Net est comme une rizière géante dans laquelle chaque internaute est un soldat potentiel. Si infowar il y a, ce sera l’infowar de la forme, peu importe le fond, on ne censurera pas Wikileaks.

Dans une démocratie normale, un ministre n’a pas à s’octroyer les pouvoirs d’un juge et l’empressement de Monsieur Besson à expliquer que « l’État a son mot à dire » est la démonstration parfaite de sa méconnaissance de la problématique à laquelle il se retrouve confronté. Quand la France héberge Wikileaks, le monde ne voit pas l’allié des américains, le monde voit le pays des droits de l’homme et du citoyen, le pays de la liberté d’expression. Rien que pour ça, l’intervention de Monsieur Besson était anachronique, à côté de la plaque. Ensuite Wikileaks et plus généralement le Cablegate auront un impact sur nos démocraties. Vous pouvez être pour ou contre, le monde s’en fout, le monde vous demande juste de vous y préparer et de commencer à travailler pour que ceci se fasse bien, dans le respect des droits de chacun. Sinon, en guise d’infowar, vous ferez comme pour la pédophilie, le terrorisme, les jeux en ligne, et plus si affinités, vous bloquerez, vous filtrerez en disant « regardez, ceci n’existe plus et c’est grâce à nous« … et vous n’aurez trompé personne, vous aurez refusé de faire votre travail en vous cachant derrière votre petit doigt avec la censure bête et méchante comme seule réponse à un tournant historique de la géopolitique contemporaine. La France avait un moyen de briller en portant un message fort, monsieur Besson nous a donné matière à rougir.

Essayer de couler l’iceberg Wikileaks, c’est s’attaquer à la forme quand on arrive pas à attaquer le fond. Et sur le fond, Wikileaks a déjà gagné la guerre : Wikileaks est vérité, la presse mondiale (qui elle aussi publie mais ne semble faire l’objet d’aucune attaque) en atteste. Wikileaks a marqué beaucoup, beaucoup de points, et continue d’en marquer à chaque tentative de censure ou prise de positions sur les déclarations d’intentions par rapport à la régulation du Net. Wikileaks est un accélérateur, il laisse comme seule alternative aux USA l’infowar …au moment où ils sont à découvert. Personne n’a intérêt à une escalade, censurer Wikileaks est le meilleur moyen d’encourager cette escalade.

Avenge Assange : Les Anonymous s’apprêtent à venger Julian Assange

Avenge Assange Anonymous
Avenge Assange Anonymous

L’information commence à circuler, les anonymous seraient en train de préparer une attaque coordonnée de représailles envers ceux qui veulent la tête de Julian Assange. Le site de Wikileaks est toujours victime d’attaques par déni de service, on se doute bien que les anonymous utiliseront donc la même méthode que les personnes qui cherchent à faire taire Wikileaks.

On se doutait bien que le gouvernement américain, Amazon, Paypal, ou EveryDNS, et surement aussi un peu Éric Besson, en France, avaient émis des signaux assez négatifs. Pierre Chappaz parle d’infowar, on est en plein dedans. Reste maintenant à savoir quelles seront les cibles effectives des anonymous et plus globalement d’une population d’internautes qui pourraient, à la veille des fêtes de Noel, se passer le mot pour boycotter Amazon qui ne fait pas que du cloud. La censure de Wikileak va être complexe, on le savait, voici maintenant la seconde phase de l’effet Streisand : la guerilla numérique.

Il y aura un avant, et un après Wikileaks.

Pour Besson Wikileaks est un site criminel

Julian Assange
Julian Assange

Eric Besson était sur Europe 1 ce matin. Pénible comme intervention. Vous pouvez l’écouter ici, ça commence vers 14’30 ». Toute la pénibilité de l’homme qui sait qu’il fait le choix de s’engager sur une pente glissante mais qui est obligé de passer par là s’il veut être entendu dans tout ce bruit. Et bien  tout ça ne sent franchement pas bon à la veille de la seconde lecture de LOPPSI 2, les intérêts du ministre de l’industrie qu’il est (et il le rappelle, Internet est une industrie), convergent avec ceux de certains fournisseurs d’accès, des équipementiers, et convergent également avec l’orientation sécuritaire de la politique actuelle du gouvernement. L’affaire Wikileaks devrait donc naturellement s’inviter dans les débats de l’Hémicycle et j’ai bien peur que l’on ne se mette à reparler de technologies de reconnaissance de contenu ou encore plus stupide, comme un gros bouton rouge pour couper l’Internet.

Besson un avant-goût de cleanternet

J’ai été soufflé de l’aplomb avec lequel Eric Besson, s’est substitué à un juge français et américain en même temps pour décréter Wikileaks comme une organisation criminelle. Notre ministre fait des raccourcis un peu rapides : il part du principe admis que Wikileaks est un site criminel parce qu’il a volé des documents, première erreur, Wikileaks n’a rien volé, il a diffusé des documents supposés volés. Quand on lui demande pourquoi il n’attaque pas le quotidien le Monde, Eric Besson n’en ramène d’ailleurs franchement pas large. Eric Besson lâche ensuite une position bien tranchée sur le rôle de l’État dans le cadre de la censure d’un site web : « l’Etat a son mot à dire ». Le ministre se lance après dans une définition de ‘l’Internet libertaire’ pour lui, c’est l’Internet des pédophiles et des terroristes. Peu de doutes, Monsieur Besson a bien envie de nettoyer ton Internet, il a décidé que l’État devait se prononcer sur la légalité des contenus sur Internet et qu’il est à même de juger un homme, quitte à se soustraire à la justice… américaine.

Le Cablegate aura un effet positif, les véritables intentions des uns et des autres en matière de filtrage vont pouvoir librement s’exprimer et on verra qui défend quelle position. On devrait donc vite voir assez clair dans le jeux de personnes qui ont tout intérêt à tenter de filtrer Internet. Grâce au Cablegate, on aura au moins appris qu’Éric Besson se fout bien qu’un juge ait à se prononcer sur la légalité d’un site web ou pas, le shériff, c’est lui.

Mise en cause de la vie d’autrui

Eric Besson condamne de fait Wikileaks en retenant un chef d’inculpation que même les lawyers de la Maison Blanche n’ont pas retenu pour poursuivre Wikileaks (en tout cas ça leur semble bien moins évident que pour monsieur Besson), d’ailleurs le site ne fait pas à ma connaissance l’objet de poursuite directe, c’est Julian Assange que l’on poursuite pour un un très supposé crime sexuel… et on va voir la tronche du crime.

Le mandat d’arrêt international contre Julian Assange, cette red notice Interpol ne parle même pas de viol, d’agression sexuelle; juste un « sex crime » qui fait référence à un « rapport sexuel non protégé« …. pas une agression, pas un viol, pas une mise en danger de la vie d’autrui (ou alors leur astuce juridique est là mais ils auraient pas oser quand même.. c’est un peu grossier)… c’est un homme, l’homme le plus recherché du monde… que l’on recherche officiellement dans le monde entier pour ne pas avoir mis de capote !

Pourtant, Eric Besson invoque lui une mise en danger de la vie d’autrui et soutient que l’État américain a porté plainte pour des activités criminelles.

Et bien montrez nous un indice de cette plainte, car la red notice elle, elle n’en parle pas.

#Cablegate : Wikileaks Mass Mirroring party

mass mirroring
Wikileaks Mass Mirroring Party

Wikileaks est toujours à l’heure actuelle victime d’attaques par déni de service. Après le désistement de son hébergeur Amazon, Wikileaks a trouvé refuge chez OVH. Hier Eric Besson lançait une procédure pour que Wikileaks ne soit plus hébergé en France. Les faits sont assez rares pour attester d’une certaine gêne de la France vis à vis de Washington. Cependant, se débarrasser de Wikileaks n’est pas évident, tant légalement (OVH a décidé de saisir un juge en référé, il faut donc qu’un juge se prononce, en aucun cas, Eric Besson ne peut décréter le contenu du site comme manifestement illicite), que techniquement, où comme nous l’avons vu, Wikileaks est devenu en quelques heures le site le plus répliqué du monde..

Wikileaks vient de mettre en place une mass mirroring party, créez et déclarez votre miroir, avec synchronisation des données (les mises à jour se font via SSH ou FTP). Si vous avez un petit bout de serveur, n’hésitez pas un instant et contribuez à rendre Wikileaks accessible.

#Cablegate : Le mandat d’arrêt contre Julian Assange en question

wikileaks mirrors
mirrors wikileaks

Le fondateur de Wikilieaks, Julian Assange est toujours aux commandes. On apprend aujourd’hui que le mandat d’arrêt d’Interpol relayé par la presse comme pour des faits d’agressions sexuelles et de viols ne soit pas si clair que ça. Émis par la justice suédoise, ce mandat concernerait des « relations sexuelles sans protection (comprenez préservatif)« . Si tel est le cas, un mandat international serait pour le moins étrange et on se demande si le prochain ne concernera pas un feu rouge grillé ou un stationnement en double file.

Petit guide d’accès à Wikileaks

Go Julian !

Accéder à Wikileaks

wikileaksList of WikiLeaks.org mirrors

UPDATE 6/12/10 – 13h35 :

Voici une petite liste bien servie de sites miroirs de Wikileaks.org, c’est une liste que vous êtes invités à diffuser. N’hésitez pas à déclarer vos propres miroirs ici afin que nous ayons une liste la plus à jour possible.

App OWNI

http://app.owni.fr/warlogs/

OFFICIAL URL

http://wikileaks.nl

♦♦♦[Source http://piratenpad.de/CBlttttTHT]

Important Information. READ FIRST!

  • Please stick to english and use the chat (right side) for Questions

What can I do to support Wikileaks?

All of this would really help. Thanks 😉

You can flattr Piratenpad at https://flattr.com/thing/31321/Piratenpad

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Current Cables: 873 (36 missing in the last archive, thats why cablegate mirrors say 837)

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LIST OF WikiLeaks.org Mirror / Reverse Proxies / DNS mirror

Official Website

Official-IP’s

Mirrors [Content-Mirror]
Official Mass Mirror List: http://46.59.1.2/mirrors.html
Independent Mirrors:

Mirrors [DNS-Mirror] (Hostname Aliases – Names, which point to Original-IP)

OpenNIC DNS Mirror – (Instructions: http://www.opennicproject.org/start-here )

Redirects (IP):

Mirrors [reverse proxy]

Broken Mirrors / Outdated:

WikiLeaks dump’s

(11.4 MB, Rev. 4.12. 20:58, 842 cables, SHA1 9a347c81c704713d34c63a9ae2c2d02fac6ddb4c)

Dropbox Set

I2P DNS mirror ( http://en.wikipedia.org/wiki/I2P )

Tor (onion routing) Mirror ( https://www.torproject.org/ )

Freenet-Dump Site

  • SSK @ zDu8HawsepqF0ZvcHtP-5s9AdcNbU-aRHO4SSYs0Cpk, RVHNiANBwJ2It3qyknfgXPHNJvw9-RCRkIPpN83buaM,AQACAAE/wl_03-12-2010.7z

Related Links

Press reports

Files

Older leaks

Applications

Tips & Tricks

  • Create Mirror: To keep the WL servers alive, please download an existing dump:
  • Cron Job – Hourly Update:

0 * * * * /usr/bin/wget -nH –convert-links –no-parent -a /var/log/wgetwiki.log -P  /var/www/ -mirror www.wikileaks.nl
This does a wget update every hour and puts the data in /var/www/

  • Script to check timestamp of the mirrors and find the most up-to-date one:

– Improving the script –  put it back online asap
Use at own risk 🙂 List array has to be filled with mirrors – Manually i recommend

HowTo

This website and mirrors of this website

Provider which allow or disallow setting up a wikileaks mirror

  • heihachi.net <allow>
  • ispOne <disallow> (Cancelled Server)
  • HostEurope.de  (requested at. 05.12./ 17:22; no answer yet )
  • nessus.at <allow>

#Cablegate : une négligence caractérisée… caractéristique

Telecomix Crypto
Telecomix Crypto Munitions Bureau

Alors que la confusion règne toujours sur les circonstances de la diffusion des câbles des diplomates américains, la France a exprimé sa solidarité à Washington. Et pourtant, nous n’en sommes qu’au début. Quid des révélations chocs promises par Julian Assange lors de sa visioconférence de presse d’hier dans laquelle le leader de Wikileaks promettait à propos des assassinats au Timor Oriental ou sur les agissements des banques américaines.

N’était-ce là que des amuse-gueules ? Il y a fort à parier que oui. Pourtant, Wikileaks semble avoir changé de stratégie et la perspective de voir arriver de nouvelles révélations au comptes goutte marque un intéressant revirement de situation. Tout le monde s’attendait à un lâché de casseroles d’anthologie, il va donc falloir attendre encore un peu.

Le temps de revenir sur la supposée source de cette fuite. Le monde semble désigner Bradley Manning, jeune militaire en poste en Iraq qui a pu accéder aux réseau militaire et au réseau diplomatique du SIPRNet.Bradley Manning a été arrêté peu après la diffusion par Wikileaks d’une video qui avait fait grand bruit, dans laquelle un hélicoptère de l’armée américaine ouvrait le feu sur un groupe de civils… une bavure de guerre, une frappe un peu trop chirurgicale…un carnage.

Bradley Manning est décrit comme une jeune homme désoeuvré, un idéaliste… c’est limite si la presse ne le taxe pas de niais. Et pourtant, Manning a accédé sans aucun problème à des informations sensibles, et les a semble t-il diffusé sans grand mal, sans que personne ne s’en aperçoive. Aujourd’hui, l’Administration américaine a annoncé de nouvelles mesures de sécurité relatives à l’accès au SIPRNet.

Dis… c’était comment avant ?

Et bien c’était assez rock’n roll, se confiant à Lamo (un célèbre hacker qui s’est fait pincer et qui, anxieux de se voir inquiété, a aussitôt prévenu les autorités de ses échanges avec Manning) , Manning explique que c’est un peu la fête du slip, mots de passe faibles, accès au réseau physique ultra laxiste. Le jeune militaire décrit à Lamo « des serveurs faibles, des mots de passe faibles, une sécurité matérielle faible, un contre-espionnage faible, une analyse bâclée…  » C’est ce qu’on appelle chez nous en France depuis Hadopi un « délit de négligence caractérisée ».

Des pratiques sécuritaires en question

La presse allemande ne s’est pas privée de pointer du doigt les défaillances qui ont donné la possibilité à Manning de faire fuiter une telle masse de documents. Nous avons vu il y a quelques semaines qu’il pouvait être relativement aisé pour une personne mal intentionnée de mettre la main sur des informations d’apparence anodines, qui mises bout à bout avec une ou deux failles non patchées par manque de moyens ou tout simplement par manque de volonté, pouvait donner accès à des choses plus ou moins embarrassantes.

Et pendant ce temps en France…

Une telle fuite serait-elle possible en France ? C’est une question qu’on est en droit de se poser. Je serai tenter de vous dire que non, du moins pour les informations qui concernent la défense ou la diplomatie. Je suis en revanche beaucoup plus réservé sur l’éventualité de voir un jour sur le Net apparaître certains fichiers plus ou moins licites de certaines officines. Rappelons qu’il est déjà arrivé qu’au moins une fois, une personne non acréditée accède au réseau  interministériel Rimbaud (ou ISIS). J’en connais qui ferait bien de tenir leur gosse à l’oeil.

Mais bon, notre problème à nous en France, ce n’est pas ce genre de choses, nous préférons nous concentrer sur madame Michu pour nous assurer que sa connexion ne serve pas à télécharger le dernier tube de René la Taupe. Notre pays est d’une étonnante subtilité.

#Cablegate : Non Wikileaks ne s’est pas fait « hacker » !

Wikileaks
Wikileaks

Je viens de tomber sur ce billet d’Undernews qui annonce que « Wikileaks s’est fait hacker »… rien que ça. Je me frotte les mains en me disant « tien, ça va être croustillant, c’est peut être pour ça qu’ils publiaient les cables au compte goutte ». Je commence la lecture, que je termine très vite.Undernews évoque le déni de service, mais je ne trouve aucune trace de « hack », pas d’intrusion, rien ! Undernews nous explique pour conforter ses propos que le fil Twitter de Wikileaks annonçait une attaque DDoS massive comme nous l’avions ici évoqué.

Visiblement Undernews a confondu, volontairement ou pas, un déni de service avec une « hack », terme foutoir comme on peut ici s’en rendre compte. Je suis assez surpris qu’Undernews assimile un déni de service, à un « hack », c’est un amalgame plus que douteux. Wikileaks n’a pas du tout été compromis, il n’a subit aucune intrusion, il a juste été rendu indisponible comme il est possible de rendre indisponible n’importe quel site par cette méthode. Il ne s’agit en aucun cas d’un « hack », il est assez malheureux d’ébruiter ce genre d’âneries (même si elles viennent de RTL). Si Wikileaks a effectivement subi une véritable intrusion, des détails un peu plus poussés sur la compromission seraient bienvenus, là c’est du flanc, y’a rien du tout.

Edit : je réagis visiblement un peu tard, c’est par exemple sur Wareziens, et vu que j’y compte plein de « copains » je n’irai pas troller sur ce forum.

#Cablegate : vers une nouvelle donne des relations diplomatiques mondiales ?

corée
Corée du Nord : pas de ville dans Google Maps

Il faudra du temps, beaucoup de temps pour tenter de démêler le vrai du faux, les supputations des faits, les bons mots de diplomates des positions officielles des États. Aujourd’hui, le monde a découvert les petits dessous de la diplomatie, dans toute sa brutalité. Prenons un peu de recul et imaginons un seul instant de telles révélations en pleine guerre froide. Bien plus que les petites piques de diplomates vis à vis des dirigeants de l’Union Européenne, c’est vers le Moyen-Orien et l’Asie que le monde entier doit avoir les yeux rivés. Les documents diffusés aujourd’hui par Wikileaks font états de missiles d’origine Nord-Coréenne en possession de l’Iran, et de la construction d’un second site nucléaire à Qom en plus de celui de Natanz qui a été cette année la cible de l’une des attaques informatiques les plus élaborées jamais observées. L’Iran est bien en train de s’armer et ceci, en toute logique, inquiète.

Si l’impact du Cablegate pourrait être relativement limité entre les pays occidentaux, c’est bien entre les pays du monde arabe que les relations diplomatiques pourraient être amenées à évoluer. La réaction de Téhéran vis à vis de l’Arabie Saoudite ou du Bahrein, deux pays qui ont demandés à Washington d’intervenir pour mettre fin au programme nucléaire iranien, reste la grande inconnue. Les révélations sur la Turquie, ou le rôle des banques dans le financement d’alQaida pourraient également ajouter une couche de complexité à la situation et créer de nouvelles tensions.

En Asie, du côté de la Corée du Nord, on serait tenté de dire que la mise en évidence de collaboration avec l’Iran sur ses programme d’armement pourrait avoir une influence sur la position de Pékin, dans un contexte déjà particulièrement tendu suite à l’escarmouche entre la Corée du Nord et la Corée du Sud la semaine passée. La Chine va donc jouer un rôle crucial et devra assumer son rôle de pacificateur pour ne pas que la région entière se transforme en poudrière.

Le grand perdant de l’histoire ce soir, c’est l’administration américaine, mise à mal, sa diplomatie va devoir regagner la confiance de ses partenaires et pourrait de fait se trouver au chômage technique pendant de longs mois. Les effets commerciaux non plus ne sont pour l’instant pas non plus mesurés mais on sait que la diplomatie est intimement liées avec les échanges de nature commerciale entre États. Sans confiance, pas de business.

Les jours à venir devraient être passionnants en terme de géostratégie politique, le Cablegate va bien changer la donne, mais bien malin celui qui peut aujourd’hui affirmer pour qui et dans quelle mesure.

#Cablegate : L’Arabie Saoudite et le Bahrein inquiets du programme nucléaire Iranien

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Le programme nucléaire Iranien inquiète

La plus grande fuite de documents secrets de l’histoire n’a pas finit de nous livrer son lot de surprise, on apprend par exemple que l’Arabie Saoudite, par l’intermédiaire du roi Abdallah et le Bahrein, auraient, tout comme Israel, exercé des pressions sur Washington pour mettre fin au programme nucléaire Iranien. Richard Hetu signale même que la Corée du Nord aurait fourni des missiles à l’Iran et que ces derniers auraient la capacité d’atteindre Moscou et d’autres capitales européennes.

On comprend donc aisément que de très nombreuses nations ont intérêt à voir l’Iran mettre fin au programme nucléaire iranien. Du coup, on se demande toujours qui peut bien être à l’origine du vers Stuxnet dont on a aujourd’hui la quasi certitude qu’il visait bien une centrale nucléaire iranienne.