Je me suis rendu hier soir à la Cantine pour assister à un débat bouillonnant sur l’HADOPI. Les arguments des défenseurs de l’HADOPI m’ayant estomaqué par leur démonstration d’incompétence, voir de mauvaise foi, je n’ai pas daigné rester jusqu’à la fin.
J’accuse très ouvertement les partisans de l’HADOPI de nous mentir à bien des égards,
- avouant par exemple à demi mot que la double peine pend au nez des internautes ;
- arguant que le téléchargement est la seule et unique cause de l’effondrement de 50% en 5 ans des ventes de cd (un support en fin de vie qui ne correspond plus aux usages que nous faisons de la musique de nos jours
- prétendant avoir la parade à ceci ;
- ou encore à ça ;
- ou ça
(…) bref, ils sont complètement aux fraises et je m’en amuserai presque s’il n’y avait pas ça.
Au lieu de me relancer une énième fois dans une argumentation qui démonte uns à uns tous ces mensonges, voici un exemple de plus qui vient contredire ces thèse avancées par Monsieur Hervé Rony hier soir à la Cantine.
Pour le lancement de son dernier album, Radiohead a choisi de le diffuser au format mp3 sur son site web, laissant à la discrétion de l’internaute le choix de les rémunérer ou non. Les premières chiffres ont commentés à circuler cette semaine, l’opération est un succès sans précédant :
Au total, Radiohead a écoulé à ce jour 3 millions d’exemplaires de In Rainbows, sous forme de CD (1,75 million), de boîtiers de luxe vendus par correspondance (100 000) ou en téléchargement. Par ailleurs, l’album a été écouté plus de 17 millions de fois sur Last.fm, avec qui l’éditeur Warner/Chappell, dépositaire de tous les droits, a pu passer un deal avantageux. Et 1,2 million de fans auront assisté aux concerts de leur tournée.