J’ai écouté avec une grande attention les arguments de Pascal Nègre sur l’émission French Connexion animée par Cédric Ingrand… celle ci :
Je passe sur l’épisode où il compare une fois de plus le Net au FarWest, qui m’a d’ailleurs rappelé l’argumentaire d’un certain Frédéric Lefèbvre … ou encore la coupure du téléphone « vous appelerez avec votre téléphone portable » (l’HADOPI va t-elle lancer un partenariat pour rendre les appels mobiles gratuits sur 97 destinations comme mon FAI ? … chouette, Pascal va nous faire aimer la riposte graduée !).
Je me suis pris une monumentale barre de rire quand Pascal Nègre en vient à poser la question de la répartition d’une licence globale dont il estime le coût par internaute entre 30 et 40 euros en plus de l’abonnement (très drôle cher Pascal, mais ça fait cher le Cyndi Sanders ou le dernier hit de la Star’Ac ).
Je cite : « D’abord, y a plein de gens qui vont payer la taxe qui n’utilisent pas leur abonnement pour télécharger de la musique et qui n’y sont pour rien. Deuxièmement, la problématique de fond c’est comment vous répartissez ? »
« Comment répartir les sommes perçues par la licence globale ? »
Voici une question bien débile que seul Pascal Nègre pouvait poser alors qu’il est le premier à payer des études (bidons?) pour savoir combien de fois tel ou tel titre a été « piraté ». Ainsi on peut savoir que le dernier album d’ACDC a été téléchargé x centaines de milliards de fois, et de manière très précise.
Il va falloir que Pascal Nègre nous explique par quel miraculeux procédé il arriverait à obtenir des chiffres de téléchargement par oeuvres pour traquer les « pirates » et que ces mêmes chiffres ne puissent pas servir à répartir les sommes perçues par une licence globale. La réponse est en fait très simple, il y a deux alternatives :
- Soit ces chiffres qu’on nous annonce sont complètement bidonnés, et c’est sur cette base que les députés et sénateurs doivent voter la loi Création et Internet, dans quel cas il s’agit de faux et d’usage de faux pour servir les intérêts de sociétés privées (qui peut croire que c’est les auteurs que Pascal Nègre défend ?). Si c’est bien le cas, il va falloir que des têtes tombent et que l’on nous explique comment des sociétés privées arrivent à manipuler les politiques d’une manière si odieuse ;
- Soit Pascal Nègre est un imbécile de première qui prend les internautes pour des cons et qui finit par se faire prendre à son propre jeux.
Etrangement, malgré tous les signes inquiétants qu’il donne sur sa santé mentale, j’ai du mal à imaginer que Pascal Nègre soit un imbécile… par contre je suis beaucoup moins réservé sur ses pseudos talents de manipulateur et de lobbyiste… peut être même s’est il offert les services de PIC Conseil, le cabinet de lobbying de Frédéric Lefèbvre (mais ça on y reviendra plus tard) !
Tout ceci confirme bien la nécessité d’ouvrir une enquête parlementaire contre Christine Albanel, que nous sommes déjà plus de 6000 à avoir demandé. je me garderai de vous donner ici le fond de ma pensée qui m’inciterait plus à demander la démission de Mme Albanel et des explications à Mr Lefèfèbvre dont le Figaro n’a étrangement pas souhaité se faire l’écho.
… cette emission va faire l’objet d’un second billet, pour causer wifi, un des thèmes abordés dans la seconde partie de l’émission par l’excellent Jean Bernard Magescas (FON) également présent sur le plateau, et que Pascal Nègre a judicieusement évité en s’esquivant à l’anglaise pour la seconde partie, croyez moi il l’a échappé belle :).
Pour avoir un peu taté la politique de récolte de fonds et de répartition de la SACEM, je pense maintenant que c’est une vaste arnaque.
La réalité de la répartition des sous collectés par la SACEM et qu’elle est complètement opaque et ne se soucie que très peu de respecter la vraie popularité. En gros, les « pontes » de la musique française, ainsi que leurs maisons de disques et ayant droits, se taillent la part du gâteau sur des stats non communiquées et biaisées.
Dans les fait, je crois que seules les très grosses structures comme NRJ son comptabilisées, ce qui a pour effet d’auto-entretenir une caste d’artistes sur-payés, tandis que seuls les jeunes artistes sélectionnés par ces structures arrivent à se hisser à un niveau de rémunération acceptable.
Ainsi, pour moi, la question de la répartition des frais collectés est bien le nerf de la guerre pour les majors. C’est par ce biais qu’elles assurent leur auto-maintient et le contrôle total sur les revenus et popularités médiatiques.
Et je crois que c’est surtout pour cela qu’elles refusent toute idée de licence globale, car elles perdraient alors tout le contrôle sur ces statistiques, qui deviendraient de fait une expression bien plus citoyenne, et, donc, bien trop libérale (ou démocratique) pour leur petit business ultra-lucratif de star ac’, boys band et compagnie…
Oui Toots, c’est également le fond de ma pensée, mais ce qui m’inquiète c’est que les sénateurs se sont laissés endormir en beauté par ces chiffres et que le 4 mars, ce sera le tour des députés. Tout est biaisé et c’est sur cette base abjecte que les politiques vont statuer sur le devenir du Net pour contenter une bande filous.
personne ne se fait endormir ils sont tous de la meme team