Augmentation des prix des abonnements haut débit : SFR donne le coup d’envoi

Il y a quelques jours, Xavier Niel réitérait la menace d’une augmentation sensible du prix des abonnements de son offre Free haut débit, en évoquant la somme de 5 euros. Aujourd’hui, c’est l’excellent Electron Libre qui nous révèle que c’est finalement SFR qui augmentera le premier son offre. On peut considérer que cette augmentation est le fait de 4 postes de charge d’actualité pour les FAI

  • Financement des dispositifs induits par la loi HADOPI
  • Dispositifs de blcage des sites induits par la loi LOPPSI
  • Taxe de 0,9% sur le chiffre d’affaire des FAI pour financer la disparition de la publicité sur les chaines du service public
  • Financement du déploiement de la fibre optique

Comme vous pouvez le constater, cette augmentation qui en toute logique s’étendra aux autres fournisseurs d’accès est une conséquence directe de la politique numérique de Nicolas Sarkozy qui vise à :

  • Tenir sous perfusion les majors de l’industire des biens culturels dématérialisables (principalement le disque)
  • Contrôler l’internet et se doter d’outils de filtrage pour fliquer les internaute.

Merci Nicolas, les internautes sauront s’en rappeler devant les urnes.

Urgent : Communiqué de l’Office de Minitellisation du Web Français (OMWF)

Une fois de plus, un organe de presse communiste cherche à vous désinformer, ce nouveau groupuscule se limitant à 5 gus dans un garage ne saurait cependant constituer une menace sérieuse. Le groupuscule agit sous le pseudonyme « BBC News » et se rend ainsi coupable d’une usurpation d’identité. Nos services de renseignement ont localisé ces dangeureux activistes quelques part en Chine ou Europe, sans pour autant réussir à collecter plus d’information pour le moment.

Le dénommé « BBC News » affirme dans son blog qu’une poignée de pirates parviendrait à contourner les dispositifs mis en place par la Haute Autorité à qui a récemment été confiée la mission de sauver la culture française, plus connue sous le nom de HADOPI.

L’OMWF s’inscrit en faux et réfute toutes les allégations de ces semeurs de trouble. Depuis l’annonce de  la nationalisation de notre Internet et de la mise en place de dispositifs de qualité par notre Haute Autorité, avec l’aide du ministère de la Police, le piratage a diminué de 92%. Les chiffres d’une augmentation de 3% du piratage avancés par cet organe  de propagande communiste sont totalement faux. Pour preuve, ils font référence à de nouvelles techniques de piratage dont nos services n’ont jamais eu vent et qui après enquête, n’ont jamais existé. Ainsi, le chiffre de 27% d’internautes migrant vers de nouvelles techniques de contournement comme la technique dite du « direct download sur Megaupload » ou le mythe de réseaux chiffrés sur lesquels les pirates s’adonneraient au pillage des oeuvres,  est mensongé et destiné à alimenter quelques fantasmes d’absolutistes de l’Internet, pro pédophiles et autres bisounours hémiplégiques ! Contourner HADOPI reste un fantasme de pirates communistes contre lequel le Ministère de la Police lutte activement, main dans la main avec notre bien aimée Haute Autorité, seule garante de notre exception culturelle qui fait briller notre Nation partout dans le monde.

Le Ministère de la Police se réserve le droit de filtrer l’accès au site web des belligérants pour avoir tenté de troubler le nouvel ordre numérique.

Vive la République, Vive la France, Vive le Général Président !

OMWF : Office de Minitellisation du Web Français
3, rue de Valois, 75042 Paris Cedex 01

ACTA : vers un Yalta de l’Internet ?

Alors qu’une poignée de politiques à travers le monde commencent à s’inquiéter de l’ACTA, cet accord commercial multilatéral de libre échange négocié secrètement, les pays, concernés ou pas (tous le seront à terme et nous allons ici le démontrer), commencent à prendre des mesures pour appréhender ce qui était jusqu’à aujourd’hui un espace virtuel d’exercice de ses libertés pas virtuelles du tout (nous avons, en France, une décision du Conseil Constitutionnel pour en attester).

Rappelons que l’ACTA vise à lutter au niveau mondial contre les échanges de fichiers soumis à copyright. L’ACTA est évidemment porté par les USA, forts de leur industrie culturelle et de la toute puissante RIAA dont on reconnait la griffe. La position des Etats-Unis est assez claire : elle souhaite mettre un terme aux échanges peer to peer (et pas seulement), mettre en place des dispositifs de filtrage (chose qu’elle ne peut pas faire de manière unilatérale à cause de la nature acentrée du réseau Internet), créer des officines privées sur le modèle HADOPI pour la mise en place d’une riposte graduée globale sans avoir à passer par un juge.

La lutte contre la contrefaçon numérique est elle vraiment nécessaire ?

Je sens que certains vont me trouver un peu gonflé, mais bon lâchons nous, vous allez voir c’est une question de point de vue. Si la contrefaçon numérique est inscrite dans le corpus législatif de nombreuses nation, ce n’est pas le fruit du hasard. On a toujours transposé au virtuel ce qui existait dans le réel, rien d’étonnant donc à voir apparaître des lois qui tendent à protéger ici le copyright ou là le droit d’auteur.

Depuis l’apparition de Napster, il est apparu comme une évidence que l’Internet était une énorme machine à copier. Sans contrainte, sans verrou, elle permet de faire des copies immatérielles à l’identique d’un bien culturel. La première réaction des industries a donc été de tenter de poser des verrous, d’abord avec les formats (toutes les tentatives ont été des flops retentissants : Real, Microsoft WMA/WMV/ASF, Sony …;  ensuite avec les DRM. Ceci aurait très bien pu fonctionner si la cupidité des uns et des autres ne les avait pas mener à tenter d’imposer chacun leur pseudos « standard » non intéropérables. On peut appeler cette période l’an 2 de l’Internet : celle où les industries ont tenté, par la technique, d’imposer au Net de la fermeture après plusieurs années d’ouverture. C’était évidemment voué à l’échec, quand on propose à un internaute de payer 20 euros un bout de plastique qu’il ne peut même pas lire dans sa voiture ou sur son ordinateur, à l’époque où les chaînes hi-fi son une espèce en voie de disparition, n’était pas une idée lumineuse. L’industrie a donc du faire marche arrière sur les DRM, avec les formats, c’est son second échec… les deux sur des mesures purement techniques.

Le téléchargement c’est tout sauf du vol

Un vol entend une soustraction, dans le cadre d’un échange sur Internet, le bien, dématérialisé, est dupliqué, et non soustrait. Ce fait, à lui seul, tend à démonter tout « vol », il n’y a pas soustraction, mais multiplication. Mais approfondissons un peu… Le droit d’auteur (et non le copyright, même si depuis la Convention de Bernes, les frontières entre droit d’auteur et copyright tendent à s’estomper), dit imprescriptible et inaliénable, se compose d’un droit dit moral (c’est lui qui est imprescriptible et inaliénable) et de droits dits patrimoniaux. Pour faire simple (mes compétences juridiques sont très limitées), le droit moral assure à l’auteur la reconnaissance de la paternité de l’œuvre tandis que les droits patrimoniaux font directement référence à son exploitation commerciale. Dans le cadre de la propriété littéraire et artistique, nous ajouterons à ceci les droits voisins qui couvrent les droits des interprètes et des producteurs et afférent également à l’exploitation de l’œuvre.

Un téléchargement (une copie) n’est pas une expropriation, l’auteur conserve la jouissance pleine et entière de ses droits moraux. Preuve de la cupidité et surtout du misérabilisme assistanat auquel certaines industries culturelles sont habituées, la France a officialisé fiscalement le « droit à la copie privée » en instituant une taxe sur les supports vierges. Attention cependant, la copie privée est une exception au droit d’auteur et comme toute exception, elle n’a pas pour vocation à devenir la règle. Seul problème, sur les plusieurs centaines de millions d’euros perçues, les artistes n’en ont pas vu la queue d’un.

Jusque là, les aspects juridiques n’avaient servi qu’à une chose : protéger les mesures techniques… et jusque là … c’est un FAIL sur toute la ligne. Il faut donc changer de stratégie.

ACTA : an 3 de l’Internet sale

Avec l’ACTA, on rentre dans l’an 3 de cette guerre perdue d’avance. On passe d’une stratégie globale que l’on appliquait aux fabricants, à une stratégie globale applicable localement par des états souverains en brandissant le bâton des mesures de rétorsion économique… ce qu’on appelle pudiquement le libre échange en économie. C’est malin, mais là encore ce ne sera pas suffisant. Le document de travail publié par La Quadrature du Net montre que le Japon et et les USA sont les deux locomotives de ce projet et n’hésitent pas à faire pression sur les Etats pour rendre les fournisseurs d’accès responsables de ce qui transite sur le réseau, portant ainsi un coup fatal à la neutralité du Net, principe fondateur du réseau qui s’il venait à être remis en cause modifierait profondément la nature de l’Internet tel que nous les connaissons. Je vous invite à écouter, une fois de plus, la définition que Benjamin Bayart donne de la neutralité du Net avec des mots intelligibles par tous.

  • A la question « Sommes nous capables de poser un dôme opaque sur un pays car le soleil est une concurrence déloyale aux producteurs d’électricité » … la France dit OUI … c’est notre exception culturelle à nous, les « créateurs de possible ».
  • A la question « Pouvons nous poser un dôme opaque sur plusieurs pays ? », la réponse est oui
  • A la question « Pourrons nous quand même voir le soleil malgré le dôme ? », la réponse est oui
  • A la question « Pouvons nous créer un réseau alternatif et délaisser un Internet non neutre au profit d’un réseau lourdement chiffré et impossible à surveiller ? », la réponse est oui, il en existe déjà plusieurs

Pourquoi l’ACTA ?

ACTA n’est ni plus ni moins qu’une réponse protectionniste à des difficultés économiques rencontrées par les USA, la Chine commence à faire peur et les USA travaillent donc leur point fort, leur industrie culturelle et entendent bien jouer de tout leur poids. La position du Japon est de marcher main dans la main avec les USA, et pour cause, le pays du soleil levant dispose d’une énorme industrie des biens culturels (si je vous dis consoles de jeux ?).

La Chine de son côté n’est pas vraiment concernée, il faut dire que le gouvernement chinois n’a pas attendu les ACTA pour filtrer Internet et que du coup, la Chine ressemble plus à un gros LAN qu’à l’Internet. Le piratage est loin d’être le problème du gouvernement chinois, il préfère surveiller et enfermer ses opposants, filtrer Twitter ou Facebook.

Les USA et le Japon ont un poids encore considérable sur l’économie mondiale, ils sont donc bien armés pour entrainer quelques pays dans leur vision du nouveau cyber ordre mondial, un monde où le copyright et les brevets porteraient atteinte à la neutralité du Net, et donc comme l’a souligné le Conseil Constitutionnel en France, porteraient de fait atteinte à la liberté d’expression, à la liberté d’entreprendre (un Internet filtré est le meilleur moyen de créer une importante distortion à la libre concurrence).

Il y aura forcément de la casse avec ACTA, les USA et le Japon entraineront avec eux les pays qu’ils tiennent économiquement dans le creux de leur main, si l’Europe courbe l’échine, c’est qu’elle dit oui à un Yalta de l’Internet dans lequel les valeurs qu’elle défend seront allègrement piétinée par des société privées.

HADOPI dénoncée par les godillots qui l’ont voté

Dans un ouvrage intitulé « Déjeuners avec des ministres sous pression », Anne Rovan et Nathalie Segaunes, qui ont recueilli les confessions de ministres de sa Seigneurie, on en apprend de belles. On ne va pas repasser sur l’ensemble de l’oeuvre de Nicolas Sarkozy, mais simplement nous arrêter, comme l’a fait Numérama, sur cette splendide mobilisation de neurones dont Christine Boutin a fait preuve en expliquant aux deux auteurs qu’avec Hadopi « Sarkozy s’est fait avoir comme un bleu« . Peu avare en confidences, Christine Boutin qui comme une grande majorité de godillots, savait que ce texte était entièrement dicté par le lobbying des majors et que les chiffres claironnés par Christines Albanel dans l’hémicycle étaient ceux fournis par les majors (quel crédit leur accorder ?). Et elle n’est pas tendre Christine Boutin, visiblement très remontée : « Les majors, ces fricards, ces salopards, ils savent très bien ce qu’ils font. Ce sont les grandes industries du disque qui ont fait défiler les artistes dans le bureau du président et dans ceux des médias » confie t-elle. Evidement, nous n’apprenons pas grand chose de plus, Christine Boutin ne fait que confirmer ce que toutes les personnes qui ont suivi les débats savaient déjà depuis le début.

Numerama rappelle également que Christine Boutin n’en est pas à son coup d’essai, elle avait fomenté une rebellion contre DADVSI et s’était opposée à cette politique de répression des internautes. Mais voilà, pour HADOPI, elle a préféré courber l’échine comme la quasi totalité des députés UMP.

Nous regrettons tous que :

  • Christine Boutin ai raté l’occasion de briller une fois de plus en s’opposant aux délires autocratiques de Nicolas Sarkozy ;
  • Qu’elle soit la seule, à de rares exceptions près, à dénoncer une politique fondée sur le chantage et la menace ;
  • Les députés acceptent de ne pas faire leur travail en votant les yeux fermés, sur ordre, un texte qu’ils ne comprennent pas mais dont ils savent au fond à quel point il peut être néfaste ;
  • Le système Sarkozy tienne encore malgré les évidentes preuves de dénis démocratiques.

Que va donc devenir HADOPI ?

Hadopi est bien mal barrée, le premier décret d’application est à l’image du reste, c’est un torchon inapplicable qui omet le seul élément pouvant constituer une preuve, les hashs identifiants les fichiers échanges sur les réseaux P2P (même si ce dernier est également falsifiable, tout comme une adresse ip).

  • Hadopi sera un gouffre financier
  • Elle ne sera probablement pas appliquée  ou le sera très peu de temps quand on s’appercevra qu’elle engorge les tribunaux et coûte plusieurs dizaines (centaines) de millions d’euros. Comme elle ne rapportera rien aux créateurs, les majors iront demander en plus d’Hadopi une licence globale (le cul de la crémière), Nicolas Sarkozy, au pied du mur à la veille des présidentielles ne pourra donner de suite favorable à cette requête, s’il le fait il signe sa non ré-élection.
  • De même, HADOPI ne sera surement pas appliquée avant l’été 2012, déconnecter des internautes aujourd’hui  serait un suicide politique (mais qui sait, peut être notre président cherche t-il à se faire virer pour bénéficier des assedics ….) ;
  • Hadopi se limitera donc à 7 gus dans un 1100 m2 en plein Paris aux frais du contribuable …

Les accointances de Nicolas Sarkozy pour le blingbling showbiz est resté en travers de la gorge de nombreux députés, les pressions exercées sur ces derniers ont laissé des cicatrices à vif, ils ont maintenant deux options :

  • Continuer à se laisser piétiner par l’Elysée en occupant de manière quasi fictive un siège dans l’hémicycle (quand ils nous gratifient de leur présence) ;
  • Faire leur travail correctement en examinant les textes qui leur sont proposés et les voter en leur âme et conscience, histoire de pouvoir se regarder dans une glace le matin.

Il est temps que les députés servent les citoyens et non plus Nicolas Sarkozy.

HADOPI : un premier torchon en guise de décret d’application

Suite à une remarque de Metrogeek qui réagissait à mon précédent billet, j’ai été pris d’une envie subite de vous donner une lecture intelligible du premier torchon décret d’application d’HADOPI, il est évidemment très drôle car il s’appuie sur les arguments techniques du ministère de la culture pour consacrer des éléments comme preuve alors que la justice a déjà maintes fois répétée le contraire.

Notre torchon est donc le décret n° 2010-236 du 5 mars 2010 relatif au traitement automatisé de données à caractère personnel autorisé par l’article L. 331-29 du code de la propriété intellectuelle dénommé « Système de gestion des mesures pour la protection des œuvres sur internet ».

En français, ça nous donne : « le machin qui autorise le flicage par des milices privées qui auront le droit de manipuler vos données personnelles tel qu’autorisé par l’article L. 331-29 du code de la propriété intellectuelle dénommé Système de gestion des mesures pour engraisser les majors et qui ne rapporteront pas un rond aux créateurs ».

Que dit notre torchon ?

Article 1 :

Le traitement de données à caractère personnel dénommé « Système de gestion des mesures pour la protection des œuvres sur internet » a pour finalité la mise en œuvre, par la commission de protection des droits de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet, de la procédure de recommandations prévue par l’article L. 331-25 du code de la propriété intellectuelle.

*** L’article 1 en français :

Le fichage décrit ici a pour but de donner les pleins pouvoirs à une milice « indépendante » nommée par l’Elysée, mandatant elle même des sous-milices privées et leur autorisant l’utilisation d’outils de collecte et de stockage de données personnelles (chez nous on appelle a des sniffers).

Article 2 :

Les données à caractère personnel et informations enregistrées dans le traitement prévu à l’article 1er figurent en annexe au présent décret.

*** L’article 2 en français

Le fichier établit par les milices comportera les données présentées en annexe.

Article 3 :

Les données à caractère personnel et informations mentionnées à l’article 2 sont effacées :
1° Deux mois après la date de réception par la commission de protection des droits des données prévues au 1° de l’annexe dans le cas où n’est pas envoyée à l’abonné, dans ce délai, la recommandation prévue au
premier alinéa de l’article L. 331-25 du code de la propriété intellectuelle ;
2° Quatorze mois après la date de l’envoi d’une recommandation prévue au
premier alinéa de l’article L. 331-25 du code de la propriété intellectuelle dans le cas où n’est pas intervenue, dans ce délai, la présentation au même abonné d’une nouvelle recommandation prévue au deuxième alinéa du même article ;
3° Vingt mois après la date de présentation de la lettre remise contre signature ou de tout autre moyen propre à établir la preuve de la date de présentation de la recommandation prévue au
deuxième alinéa de l’article L. 331-25 du code de la propriété intellectuelle.

*** L’article 3 en français

Allez, comme on est gentil on ne conservera ces données que presque 2 ans, soit 8 mois de plus qu’un fournisseur d’accès … à condition que vous n’alliez pas en justice pour tenter de prouver votre éventuelle bonne foi et votre innocence … même si c’est un voisin qui a explosé votre connexion wifi grâce à la bobox livrée par votre fournisseur d’accès, avec le wifi activé et du wep crackable en 3 minutes comme toute protection.

Article 4 :

I. ― Ont directement accès aux données à caractère personnel et aux informations mentionnées à l’annexe au présent décret les agents publics assermentés habilités par le président de la haute autorité en application de l’article L. 331-21 du code de la propriété intellectuelle et les membres de la commission de protection des droits mentionnée à l’article 1er.
II. ― Les opérateurs de communications électroniques et les prestataires mentionnés au 2° de l’annexe au présent décret sont destinataires :
― des données techniques nécessaires à l’identification de l’abonné ;
― des recommandations prévues à l’
article L. 331-25 du code de la propriété intellectuelle en vue de leur envoi par voie électronique à leurs abonnés.

*** L’article 4 en français :

Vos données personnelles seront accessibles aux amis de Nicolas Sarkozy et aux milices mandatées par ces mêmes amis.

Article 5 :

Les consultations du traitement automatisé font l’objet d’un enregistrement comprenant l’identifiant du consultant, la date, l’heure et l’objet de la consultation. Ces informations sont conservées pendant un délai d’un an.

*** Article 5 en français :

Pensez à laisser votre carte de visite. Nous la détruirons bien avant que les faux positifs incriminés n’accèdent à la justice pour faire défendre leur droit et prouver leur innocence.

Article 6 :

Les droits d’accès et de rectification prévus aux articles 39 et 40 de la loi du 6 janvier 1978, s’exercent auprès du président de la commission de protection des droits de la haute autorité.

*** Article 6 en français :

Si vous êtes innocent, envoyez un mail au président de la commission nommé lui aussi par l’Elysée, dans sa grande mansuétude, après une coûteuse procédure vous disculpant, peut-être daignera t-il retirer vos informations personnelles du fichier constitué par les milices autorisées.

Article 7

Le droit d’opposition prévu à l’article 38 de la loi du 6 janvier 1978 susvisé ne s’applique pas au présent traitement.

*** L’article 7 en français :

Comme vous êtes un internaute, donc forcément un voleur pédo nazi qui met des bombes dans les 4 coins des faux médicaments, vous n’avez pas les mêmes droits que les « vrais concitoyens ».

Article 8

Le présent traitement fait l’objet d’une interconnexion avec :
1° D’une part, les traitements automatisés de données à caractère personnel mis en œuvre par les organismes de défense professionnelle régulièrement constitués, les sociétés de perception et de répartition des droits, le Centre national du cinéma et de l’image animée, pour la collecte des données et informations mentionnées au 1° de l’annexe au présent décret ;
2° D’autre part, les traitements mis en œuvre par les opérateurs de communications électroniques et les prestataires mentionnés au 2° de l’annexe au présent décret pour la collecte des données et informations mentionnées à ce même alinéa. Cette interconnexion est effectuée selon des modalités définies par une convention conclue avec les opérateurs et prestataires concernés ou, à défaut, par un arrêté conjoint du ministre chargé de la culture et du ministre chargé des communications électroniques.
Les interconnexions prévues aux 1° et 2° sont effectuées selon des modalités assurant la sécurité, l’intégrité et le suivi des données et informations conservées.

*** Article 8 en français :

Comme la Haute Autorite ne bite rien à tout ce charabia technique, elle mandatera des milices privées, mais comme ces milices privées seront totalement inefficaces sans le concours des fournisseurs d’accès, ces derniers sont priés de collaborer avec la milice, même si les équipements qu’ils fournissent à leur clients ne sont pas en mesure d’assurer l’intégrité des données qui y transitent et encore mois de savoir qui s’y connecte.

Article 9 :

Le présent décret est applicable sur l’ensemble du territoire de la République, à l’exception de la Polynésie française.

*** Article 9 en français :

FAIS PETER LE VPN A TAHITI ! La Polynésie française a une longue tradition de flibuste, foutons leur la paix ils nous emmerderont peut être un peu moins avec leurs problèmes d’accès à la culture liés à l’insularité.

Article 10 :

La ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi et le ministre de la culture et de la communication sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

*** Article 10 en français :

Le Ministre de la Culture accède à la promotion de Ministre de l’Internet, un scoop qui sera prochainement publié dans votre canard favorit.

Bon tout ceci est très distrayant, mais le plus drôle, c’est quand même l’annexe, là on a du lourd !

Annexe :

Les données à caractère personnel et informations enregistrées dans le traitement dénommé « Système de gestion des mesures pour la protection des œuvres sur internet » sont les suivantes :

1° Données à caractère personnel et informations provenant des organismes de défense professionnelle régulièrement constitués, des sociétés de perception et de répartition des droits, du Centre national du cinéma et de l’image animée :

Quant aux faits susceptibles de constituer un manquement à l’obligation définie à l’article L. 336-3 du code de la propriété intellectuelle :

  • Date et heure des faits ;
  • Adresse IP des abonnés concernés ;
  • Protocole pair à pair utilisé ;
  • Pseudonyme utilisé par l’abonné ;
  • Informations relatives aux œuvres ou objets protégés concernés par les faits ;
  • Nom du fichier tel que présent sur le poste de l’abonné (le cas échéant) ;
  • Fournisseur d’accès à internet auprès duquel l’accès a été souscrit.
  • Quant aux agents assermentés et agréés dans les conditions définies à l’article L. 331-2 du code de la propriété intellectuelle:
  • Nom de famille, prénoms ;
  • Date et durée de l’agrément, date de l’assermentation ;
  • Organismes (de défense professionnelle régulièrement constitués, sociétés de perception et de répartition des droits ou Centre national du cinéma et de l’image animée) ayant procédé à la désignation de l’agent.

2° Données à caractère personnel et informations relatives à l’abonné recueillies auprès des opérateurs de communications électroniques en application de l’article L. 34-1 du code des postes et communications électroniques et des prestataires mentionnés aux 1 et 2 du I de l’article 6 de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique :

  • Nom de famille, prénoms ;
  • Adresse postale et adresses électroniques ;
  • Coordonnées téléphoniques ;
  • Adresse de l’installation téléphonique de l’abonné.
3° Recommandations par voie électronique et recommandations par lettre remise contre signature ou par tout autre moyen propre à établir la preuve de la date de présentation prévues à l’article L. 331-25 du code de la propriété intellectuelle ainsi que courriers et observations des abonnés destinataires des recommandations.

Annexe en français

Voici tous les éléments vous désignant comme coupable des faits qui vous sont reprochés ces éléments à eux seuls valent bien que l’on se passe de la présence d’un juge, une petite ordonnance judiciaire et hop, le tour est joué :
  • Date et heure des faits ;
  • Adresse IP des abonnés concernés ;
  • Protocole pair à pair utilisé ;
  • Pseudonyme utilisé par l’abonné ;
  • Informations relatives aux œuvres ou objets protégés concernés par les faits ;
  • Nom du fichier tel que présent sur le poste de l’abonné (le cas échéant) ;
  • Fournisseur d’accès à internet auprès duquel l’accès a été souscrit.
  • Quant aux agents assermentés et agréés dans les conditions définies à l’article L. 331-2 du code de la propriété intellectuelle:
  • Nom de famille, prénoms ;
  • Date et durée de l’agrément, date de l’assermentation ;
  • Organismes (de défense professionnelle régulièrement constitués, sociétés de perception et de répartition des droits ou Centre national du cinéma et de l’image animée) ayant procédé à la désignation de l’agent.

On note évidemment que les 2 seuls éléments techniques de preuve sont :

Voyons le bon côté des choses, avec un tel décret, c’est pas demain la veille qu’HADOPI sera appliquée. Dans ce décret on apprend même que la Polynésie française est un futur paradis pour hébergeurs de VPN… tout est dans la loi on vous dit.

Free et Hadopi une drôle de polémique

Dans un article paru sur DSValley, Free serait « accusé d’être prêt à appliquer HADOPI ». Remettons les choses à leur place car derrière le sensationnalisme du titre, il y a des réalités qu’il serait bon de ne pas perdre de vue.

1° on reproche à Free d’être le seul opérateur techniquement capable d’appliquer la loi (un comble, mais que fait la police ?).

2° on lui reproche d’être capable d’appliquer une loi dont les décrets d’application ne sont pas publiés (donc d’appliquer une loi qui n’existe même pas !).

3° on lui reproche sa capacité à s’adapter rapidement même aux choses les plus absurdes (Free y’en a marre maintenant, y a t-il seulement une seule chose que vous ne sachiez pas faire ?).

4° Free n’a pas recruté Christine  Albanel !

Rappelons nous simplement que Xavier Niel a été le seul FAI à violemment s’opposer à HADOPI, dés le début … les autres ont suivit. L’opposition de Xavier Niel au projet ne portait pas un instant sur la capacité de Free à couper Internet sans couper les autres services (ça c’est pour les autres FAI qui sont techniquement tous à la ramasse), elle portait sur le fond à savoir le fait qu’un FAI se voit confier le rôle du gendarme.

Faire un procès d’intention à Free là dessus est à mon sens déplacé et la psychose qui semble s’être emparée de certains utilisateurs de l’ADUF laisse augurer des moments bien rock & roll quand elle arrivera chez un opérateur comme Numéricable qui fournit toujours des routeurs avec le WEP activé par défaut.

Donc on respire un grand, on décompresse, on attend les décrets d’application et on félicite Free pour sa capacité d’innovation … stop. Le délire qui tend à dire que Free est HADOPI READY® aurait aussi pu débuter avec le lancement de Freewifi, c’est surtout une annerie car Free est toujours READY®, par contre HADOPI ne l’est pas DU TOUT  … moi de mon côté, je suis un optimiste et je préfère regarder vers l’avenir sereinement comme avec ce genre de choses.

Merci à PCInpact qui pose les bonnes questions aux bonnes personnes.

Les 6 bonnes raisons d’Orange de choisir Christine Albanel comme directrice de la communication et des contenus

1° Pour Christine Albanel les mots ont un sens :
«  La caricature affreuse qui consiste à présenter cette haute autorité, composée de magistrats, comme une sorte d’antenne de la Gestapo est particulièrement ridicule » © 2009 Christine Albanel

2° Christine Albanel connait tous les procédés industriels et artisanaux de forge d’adresses IP  :
«La Quadrature du Net prétend porter la voix de centaines de milliers d’internautes mais nous savons qu’ils ne sont pas représentatifs (…) Il s’agit juste d’un groupe de pression qui s’est emparé de cette cause de manière illégitime et qui fabrique des adresses IP pour envoyer des mails ! ». © 2009 Christine/24 Albanel

3° Christine Albanel est un manager hors pair qui sait tenir ses équipes :
«Ce sont cinq gus dans un garage qui font des mails à la chaîne » © 2009 – Cabinet de Mme Albanel

4° Christine Albanel maîtrise parfaitement IPV3,14116…. IPV4, IPV6 et IPV12
«Le nomadisme, c’est vrai qu’il existe. Bon, la grande majorité c’est quand même des adresses IP fixes, vous avez un abonnement et vous avez une immense majorité d’adresses IP fixes. Toutefois actuellement la question des adresses IP dynamique peut être résolue par les prestataires de service spécialisés qui sont chargés de récolter les adresses des pirates, car ça va au fond très vite. Il y a toujours une traçabilité des adresses IP. Le FAI sait toujours l’adresse IP à un moment donné, c’est une question qui peut être résolue. » © 2008 Christine Albanel

5° Christine Albanel trouve toujours des solutions adaptées à des problématiques complexes :
«Là d’ailleurs, on pourrait suivre la préconisation du CGTI qui a évoqué la mise en place d’un portail blanc, c’est-à-dire au fond la possibilité que les bornes ne permettent l’accès qu’à un nombre déterminé de sites de façon à ce qu’elle ne puisse pas a priori servir à pirater et cette liste pourrait être établie en concertation avec toutes les parties de façon à ce qu’elles puissent permettre de répondre aux besoins de la vie quotidienne, sans qu’elle puisse servir de base de lancement du piratage, en quelque sorte. Voilà. » © 2009 Christine Albanel

6° Christine Albanel va présenter un white paper intitulé « how to crack TOR » au prochain Chaos Communication Camp :
«Il y aura toujours de la délinquance, on peut toujours être astucieux bien naturellement et développer toute sorte de choses. On peut d’ailleurs développer des contres logiciels pour lutter contre ceux qui vous permettent de dissimuler des adresses IP. Mais ce n’est pas parce qu’on détourne quelque chose qu’il faut pour autant cesser de défendre une cause à laquelle on croit, en l’espèce la défense des droits d’auteur. (…) Et le but n’est pas de parvenir à une éradication absolue du piratage, mais c’est de le faire baisser très sensiblement ». – © Christine Albanel – 2009

Bienvenue dans la vie .com !

Illustration honteusement piratée sur http://www.cinqgusdansungarage.org/

OpenOffice prochainement dans vos Livebox ou l’improbable job de Christine Albanel chez France Telecom

Voila que je m’absente quelques jours de notre présipauté pour obligations professionnelles et qu’au premier push 3G dans le train je lis un tweet ahurissant de @nitot … Christine Albanel serait sur le point de se recycler… chez France Telecom ! Christine Albanel était attendue à la Bibliothèque Nationale, mais les bouquins tout ça, tant de culture d’un coup … elle n’était pas préparée à ça. C’est Le Figaro qui a lâché le morceau hier, suivit par Le Monde, puis toute la presse … la nouvelle s’est évidemment répandue sur le Net très rapidement, et le moins que l’on puisse dire c’est que ça tire à boulets rouges sur le nouveau boulet d’Orange .

A ma droite, une nouvelle équipe dirigeante pour l’opérateur historique, à ma gauche, Christine Albanel :

  • compétence IT proches du néant ;
  • qui s’est maintes fois illustrée dans l’hémicycle à coup de bredouillements hésitants et avec toute la détresse que l’on peut reconnaitre émanant du regard d’un basset enfermé dans une voiture, sur un parking de supermarché, par 40° à l’ombre ;
  • qui a gagné l’audacieux pari de nous faire passer pour des cons dans le monde entier avec son HADOPI inapplicable, tellement ni faite ni à faire que l’on attend même plus les décrets d’application, son pare-feu OpenOffice, ses envois de disques durs au juge, ses listes blanches, son délit de négligence caractérisée alors que ses propres services laissaient trainer un Mike’s Calendar remote code execution compliant® et un .profile accessible au navigateur sur le site son ex-ministère
  • si on comptabilise le nombre de bêtises que Christine Albanel est capable de débiter à la seconde, on se rend vite compte qu’on a en face de nous une spécialiste du très haut débit.

De tels services rendus à la Nation valaient bien un petit parachutage, et comme vous le savez tous, Christine était ministre de la Culture comme Homer Simpson est agent de sécurité dans une centrale nucléaire, elle était en fait ministre des Internets, dans le sens Jacques Myard du terme. Bon ok, Christine se serait méchamment fait dégager à l’entretien technique de n’importe quelle hotline de FAI, il fallait donc lui donner un poste à la mesure de ses compétences reconnues, dans la nouvelle équipe de direction de l’opérateur historique.

Je ne m’étais pas posé la question de ce que notre présipaute pouvait nous préparer de pire qu’un Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD, mais voilà, ça y est, j’ai la réponse, dur effectivement de ne pas voir planer le spectre de l’Elysée sur cette nomination que nous qualifierons très pudiquement comme une surprise. Car là où il y a de quoi avoir peur, c’est que notre Christine nationale va être en charge des « contenus », toujours selon le Figaro, elle occupera « un poste vaste et important autour de la communication et des contenus« . Comprenez que Christine va faire un stage chez Juniper pour poser des deny sur les sites web de gus pirates nazis pédo anarco violeurs vendeurs de médicaments qui envoient des emails à la chaine pour faire grossir le zizi. Et pourquoi France Telecom alors ? … et bien pour mieux vous préparer le lancement de la grande nouveauté 2010 d’Orange : le minitel en HD compatible iPad et vendu en exclusivité !

« Je veux des nominations irréprochables » © Nicolas Sarkozy (18e seconde)


Je veux une République irréprochable
envoyé par ump.


Ministère de la Culture : des p’tits trous, des p’tits trous toujours des p’tits trous

J’attends toujours avec une grande impatience les décrets d’application d’HADOPI. Celui que j’attends le plus, c’est évidemment celui qui désignera le délit de négligence caractérisée, cette hérésie que j’ai tenté de vous expliquer modestement dans ce petit livre blanc sur la sécurisation des connexions wifi.

Le Ministère de la Culture, qui est à l’origine de ce fantasme qui voudrait que Madame Michu devienne admin système, est comme tout le monde le sait, irréprochable … la négligence caractérisée, c’est pas leur truc … leur truc à eux c’est plutôt ça :

… et ça

Filtrage du Net : petit Sarkozy peut-il devenir un grand Berlusconi ?

censure en italieLes bras m’en tombent, l’Italie  vient de voter la loi la plus débile de l’histoire de l’Internet européen (encore un domaine ou la France n’arrive pas à innover, et c’est pas faute d’essayer). Un décret impose à compter du 27 janvier 2010 une autorisation du ministère italien des communications pour pouvoir publier des vidéos sur le Net ! C’est l’une des plus fantastiques entraves à la Neutralité du Net qu’il nous est donnée de voir pour le moment près de chez nous… c’est vraiment tout près là, à tel point que ça risque de donner des idées à certains… d’ailleurs Copé l’a bien annoncé : « Il faudra qu’un jour ou l’autre on assume un débat public sur internet et la liberté ». « Cet immense espace qu’est internet, dans lequel on peut finalement diffuser n’importe quelle image, la tronquer dans tous les sens… » dormez tranquilles internautes français, les politiques s’occupent de tout, c’est pour vous protéger on vous dit.

DADVSI, HADOPI, LOPPSI … faut dire que ça sonne bien rital tout ça !

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle :

  • La bonne : la France n’a pas le monopole de la cyber connerie.
  • La mauvaise : on pourrait très bien être les prochains.

Explication dans le texte :

Attention vous allez voir ça commence à se préciser, le gouvernement italien appuie son décret sur la directive européenne 2007/65/CE qui pourrait bien donner des idées  par chez nous. Pour parfaire le tableau, rappelons que Silvio Berlusconi est le propriétaire du plus grand groupe média italien, Mediaset, et qu’il réussit là un coup double : museler l’opposition sur autorisation mnistérielle et se débarasser de la concurrence « déloyale » que représente Internet. Permettez moi d’y voir un lien assez inquiétant avec cette déclaration de Nicolas Sarkozy “ Le problème d’Internet est considérable parce que comment voulez-vous que les gens achètent leur journal en kiosque s’il est gratuit sur Internet ? ” … pourquoi ne pas interdire les blogs pour sauver la presse après tout ?

Et maintenant la très bonne nouvelle :

Avec HADOPI 1, le gouvernement français a pris une énorme claque sur le coin du nez avec la décision du Conseil Constitutionnel qui consacre Internet comme un outil indispensable à l’exercice d’un droit fondamental : la liberté d’expression. Oh ceci n’arrêtera pas Nicolas Sarkozy dans son oeuvre de filtrage et trouvera surement quelques subterfuges  pour passer outre l’avis du Conseil des Sages avec une ou deux pirouettes (comme les ordonnances pénales) ou en nous trouvant un lien de filiation entre Ossama Bin Laden et Google… mais ce sera beaucoup plus compliqué qu’en Italie !

Mais n’oublions pas :

« Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester. »

Martin Niemöller