Vous avez peut être vu passer l’info sur l’Expansion, Clubic, Neteco, Planetwifi, ou plus modestement sur l’un de mes autres sites. Nous avons déployé un réseau wifi maillé assez important aux portes de Paris, au Marché aux puces de Saint-Ouen, au Marché Biron. L’idée était, pour un coût défiant toute concurrence, d’offrir une solution ouverte, open source et performantes. Nous avons réussi notre pari en flashant des foneras avec le firmware Open Mesh. La pose a été assurée par Entreprise Transparence, un autre spécialiste du wifi et de la vidéo-surveillance ip.
Ce type de déploiement est simple à mettre en place et offre l’avantage de mutualiser plusieurs connexions adsl à faible coût au lieu d’investir dans des lignes spécialisées bien plus onéreuses. Toonux y voit également une solution idéale qui, couplée au wimax, pourrait rendre service à bien des communes. Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes s’il n’y avait pas la menace de l’HADOPI qui entend que nous posions des dispositifs de filtrage visant à empêcher tout téléchargement « illicites » … Le problème de la responsabilité en cas d’avertissement se pose donc : qui est responsable ? « La personne qui partage sa bande passante » souhaite répondre l’HADOPI, sur le seul principe qu’elle semble reconnaître « une ip, un coupable ».
Si tel était le cas, ce serait bien là la fin de l’aventure des réseaux mesh communautaires et ouverts pour servir les intérêts de maisons de disques et quelques ayants-droit dont une bonne partie ne paye même pas d’impôts en France.
En aucun cas Toonux ne posera des dispositifs de filtrages, pour la simple raison que n’importe quel filtrage d’Internet est aussi efficace qu’un panneau « interdiction de marcher sur le gazon ».
Allez, imaginez un réseau local wifi et maillé, non connecté à internet, chiffré … sans aucun coût autre que celui d’un boîtier à moins de $ 50 🙂 … plus d’internet, plus de contrôle possible, une multitudes de mini sub-lan échappant à tout contrôle.
SI le net est surveillé, plus personne ne passera par le net et passera ainsi complètement à côté d’une éventuelle offre légale, sujet sur lequel les maisons de disques n’avancent toujours pas …
Jeux set et match pour les pirates.
C’est vous dire à quel point le concept de riposte graduée nous fait rire de par le ridicule des solutions proposées, mortes de l’oeuf. S’attaquer au particulier est la pire des bêtises à faire, ça revient à créer artificiellement une masse critique d’utilisateurs pour que des développeurs proposent des solutions d’échanges cryptographiées ou encore encourager à l’utilisation de Freenet et GNUNet à des fins de piratage.
« servir les intérêts de maisons de disques et quelques ayants-droit dont une bonne partie ne paye même pas d’impôts en France »
c’est souvent le cas dans ce pays…
them belly full but we hungry,
an hungry mob is an angry mob !
100% d’accord avec toi.
Juste une précision : il y a déjà aujourd’hui un risque pour celui qui partage son Wifi : dans l’état actuel de la loi, il est déjà responsable de ce qui transite via sa ligne. La différence est dans le filtrage et dans la suite donnée aux événements (si il y a…).
C’est pas pour rentrer dans un débat, juste pour préciser.
J’espère que cette loi ne passera pas en l’état … comme beaucoup !
A+
Olivier
Hello,
Il y a effectivement matière à débat, je ne me souviens par exemple pas que Noos ai été inquiété pour avoir fourni à ses abonnés un routeur wifi Thomson avec une interface en anglais et sans aucune protection en configuration par défaut .. sans aucune sensibilisation au risque non plus visiblement.
http://www.toonux.org/news/ethical-wardriving-les-chiffres-qui-font-peur/
(ça date de début 2005, les chiffres ne sont pas à jour).
… et non vous ne rêvez pas :
http://www.toonux.org/geekshots/screenshots/kismac/thomson.jpg
En fait c’est Noos qui a inventé le wifi communautaire, pas FON 😀