HADOPI : j’adore l’odeur des octets au petit matin

Pour un Net sans Napalm
Pour un Net sans Napalm

Un peu d’empathie ne peut nuire, et une fois n’est pas coutume, je vais tenter de me glisser dans la peau d’une personne qui aurait un quelconque intérêt à voir HADOPI survivre plus d’un quinquennat à l’Internet. L’exercice n’est pas évident mais je vais tenter de lister ici les points qui pourraient à mon sens faire accepter HADOPI du grand public. Car quoi qu’en dise la propagande ministérielle, la pilule est loin d’être passée pour les internautes.  Je me place ici dans la perspective improbable qu’HADOPI, jouissant de l’Indépendance écrite sur le papier, puisse avoir la latitude nécessaire afin d’opérer pour le bien commun (c’est à dire les artistes, tous les artistes, et tous les internautes… comme dans une République ou la notion d’égalité ne s’appliquerait pas seulement aux copains du Fouquet’s).

Je vous livre ici 11 points qui pourraient me faire reconnaître l’HADOPI comme une institution légitime et utile, certaines sont de sa responsabilité, d’autre moins. Encore une fois HADOPI est un problème, et tant qu’elle sera inscrite dans la loi en l’état, elle restera un problème.

  1. Abandonner cette idée farfelue de vouloir labelliser une solution de sécurisation, ce n’est pas là le rôle de la HADOPI et même si l’Autorité n’est pas animée par la volonté de fliquer la population contre son gré, il ne pouvait y avoir pire institution pour éveiller les soupçons d’une grande partie de la population. Comprenez que les internautes qui ne s’en inquiètent pas ne sont tout simplement pas au courant que l’installation d’une solution certifiée HADOPI pourra leur permettre de prouver leur bonne foi. Si aujourd’hui la HADOPI s’inquiète de na pas voir votre accès Internet utilisé par des tiers, ce n’est certainement pas pour préserver vos données personnelles, le cadre de sa mission est bien de réduire drastiquement le piratage de contenus soumis à droit d’auteur et aucunement de vous assurer une protection de vos données personnelles… ça c’est le rôle de la CNIL.
  2. En finir une bonne fois pour toute avec ce  délit de négligence caractérisée qui ne caractérise rien d’autre que l’impuissance du législateur face à une pratique devenu un usage. Il est impératif que ce terme sorte du corpus législatif car il pourrait, appliqué à des crimes, faire la démonstration de toute l’injustice qu’il porte. La justice est faite pour protéger les concitoyens, elle n’est pas faite pour mettre en défaut les plus faibles, et c’est bien ce que fait le délit de négligence caractérisée.
  3. Parvenir à fédérer les communautés du libre (du logiciel comme de l’art), qui sont les grandes oubliées depuis les débats parlementaires. La tâche ici est loin d’être simple car il ne suffit pas de leur tendre la main une fois que le texte est voté alors que ces dernières ont manifesté leurs inquiétudes bien en amont.
  4. Par le biais de ses labs : faire le jour sur le véritable impact du téléchargement sur l’économie de l’industrie culturelle.
  5. S’opposer fermement aux technologies de reconnaissance des contenus ou de toute velléité de « civiliser l’Internet » ou encore de le « dépolluer ». Mon Internet à moi est très civilisé et non pollué, les théories Myardiennes sur le sujet sont risibles mais reflètent dramatiquement la vision Élyséenne du Net. Le fait même qu’un élu se lance dans de telles déclaration doit être pris comme un avertissement sérieux et quand on connait la faculté qu’ont à s’entendre les personnes qui ne comprennent rien à un sujet, il y a de quoi avoir vraiment peur. L’utilisation de ces technologies pour lutter contre l’échange de fichiers ne pourrait être assimilable à autre chose que de la surveillance généralisée, il serait contourné et ne pourrait être pris que comme une déclaration de guerre.
  6. Arrêter immédiatement ces perfusions de millions à coup de carte musique jeune dont la mise en place risible rivalise avec l’injustice profonde que peut ressentir le contribuable quand on essaye de favoriser les ventes d’artistes dont certains ne vivent même pas en France pour des raisons purement fiscales.
  7. Constituer une offre légale réellement attractive : ceci passe par faire plier les majors sur les conditions d’accès au catalogue, et ça c’est pas demain la veille. Quand bien même l’accès au catalogue serait facilité, les majors viendraient pleurnicher une fois de plus en designant Apple ou Spotify, comme des géants américains, donc des intrus néfastes à leur business et à l’industrie de la culture… ce à quoi je leur répondrai… bien fait pour votre tronche, vous avez eu plus de 10 ans pour réagir et vous n’avez rien trouvé de mieux à proposer que des formats fermés et DRMisés ou une répression à grande échelle des téléchargeurs à la petite semaine. Les majors ont perdu la distribution, c’est un fait, et je ne vais pas les pleurer sur ce point.
  8. Respecter les usages et même étendre certaines exceptions au droit d’auteur : Internet est une machine à copier, il va falloir s’y faire, on peut être pour ou contre, c’est un fait… On peut toujours essayer de le détourner pour le transformer en télévision HD en pay per view… il ne fonctionne pas comme ça, tout le monde peut émettre et diffuser librement.
  9. Réhabiliter le P2P, une technologie neutre et nécessaire ne serait-ce que pour l’éducation des internautes qui pensent encore que leur ordinateur est un simple terminal pour matter TF1 en streaming et superpoker les copains.
  10. Trouver un modèle économique viable pour l’industrie de la culture et ses biens dématérialisés. Mais là encore un modèle économique viable, ça veut dire qu’il va falloir passer un sacré coup de karsher sur la filière toute entière, il y aura des morts… et oui c’est moche le libéralisme dés fois, c’est aussi ce qui nous permet aujourd’hui d’éviter d’avoir à faire un Paris Nice à dos de cheval.
  11. Favoriser l’émergence de solutions de rémunération des auteurs et non des majors.

La HADOPI se veut une autorité indépendante, mais voilà, elle est bien trop dépendante d’un texte idiot pour arriver à mener à bien sa mission. Si la HADOPI veut réussir, si elle veut persister, ceci passera inéluctablement par un retour au Parlement et une redéfinition de ses missions. De tout ce que j’ai pu observer en plus de 2 ans sur le sujet, je ne vois pas d’autre issue. L’autre alternative, c’est le clash avec les internautes, une correction des bugs législatifs et une application de la politique la plus répressive possible, et donc accroître le mécontentement des Internautes… une idée brillante à 1 an des élections présidentielles.

Les 11 points énoncés ci-dessus ont autant de chances d’être satisfaits que j’en ai de recevoir un email d’avertissement de la HADOPI, ce qui me laisse particulièrement perplexe sur ses chances de survie avec la mission qui est actuellement la sienne. La conclusion est donc simple, soit le législateur revoit intégralement sa copie, soit elle est vouée à une mort certaine.

Bref, rien de nouveau, comme je vous l’avais prédit il y a bientôt de 2 ans, HADOPI est devenue le Vietnam de Nicolas Sarkozy…

36 réponses sur “HADOPI : j’adore l’odeur des octets au petit matin”

  1. Passer de l’autre coté du miroir et imaginer une institution française au service de ses citoyens et du bien de tous, quel doux rêve. Toutes ces hautes autorités, grands conseils et supers comités, sont peuplés d’incapables nommés la par copinage ou de lobyistes aux services d’intérêts particuliers.
    HADOPI n’a sans doute pas plus de deux ans a vivre car le nom même est devenu tellement synonyme de stupidité, injustice et compromission qu’il est voué a disparaître avec la fin du sarkozisme. Cependant il est peu probable que les majors est rendu gorge d’ici la et il faudra être vigilant pour la suite.
    Mes amitiés au lapin blanc.

  2. > Constituer une offre légale réellement attractive :
    > ceci passe par faire plier les majors sur les conditions
    > d’accès au catalogue, et ça c’est pas demain la veille.
    > Quand bien même l’accès au catalogue serait facilité,
    > les majors viendraient pleurnicher une fois de plus en
    > designant Apple ou Spotify, comme des géants américains,
    > donc des intrus néfastes à leur business et à
    > l’industrie de la culture…

    Le plus marrant, c’est que je constate plusieurs effets de bords:

    1. les A-D veulent absolument un concurrent à Apple car ils n’en peuvent plus des pratiques de ce dernier. Mais quand on leur offre une alternative (donc des boites pouvant faire la même chose mais plus respectueuses des deux parties), ceux-ci la refuse pour diverses raisons (trop jeune, pas assez connu, pas assez de fric sur le compte, etc…)

    2. L’industrie « papier » (livre, édition, journaux, etc…) attendent Apple comme le messie (notamment avec l’iPad). On a beau leur expliquer qu’ils vont se faire avoir, rien n’est « imprimé » (ouh ouh!) dans leurs cerveaux.

    > Trouver un modèle économique viable pour l’industrie
    > de la culture et ses biens dématérialisés. Mais là
    > encore un modèle économique viable, ça veut dire
    > qu’il va falloir passer un sacré coup de karsher
    > sur la filière toute entière, il y aura des morts…

    Pas forcément.

    Il existe un modèle économique viable respectueux de l’ensemble de la filière de la culture _ET_ des utilisateurs/consommateurs. Elle permet d’avoir une véritable ouverture du marché.

    Bizarrement, à chaque fois que j’ai eu a présenter ce modèle – même à des lobbies ayant participés à la loi « Création et Internet » – tous étaient surpris (sûrement de ne pas avoir eux l’idée) et de conclure par un « c’est pas idiot… ».

    Malheureusement, peu accepte cette nouvelle vision. Et quand ils l’acceptent, ils leurs arrivent parfois de faire machine arrière pour des raisons obscures et tout aussi variées.

    En bref, c’est la merde 🙂

    1. Je suppose que tu ne peux pas décrire se modèle économique ici ^^ ? (toujours gardé une bonne idée pour en faire fortune!)

      Concernant l’article c’est vraiment bien de proposer des idées. Continue comme ça, j’vais te flatter toute la journée x)

      1. Pour l’instant non 🙂
        J’ai une tendance à être « gentil », mais – ayant bosser avant dans l’opensource – j’ai vite appris que les autres n’ont pas le même genre d’état d’âme. Donc quand t’as une bonne idée, tu l’as garde 🙂

  3. Spotify est suedois. Est-ce que tu penses que c’est rendre service « aux artistes » de s’abonner à Deezer (français lui) ? Sinon quel est le meilleur moyen à ton avis de rétribuer des artistes qu’on aime ?

    1. Pour les solutions il y en a un paquet, en voici un exemple http://bluetouff.com/2009/08/06/dessine-moi-hadopi/ … et ça me fait mal aux fesses de le dire mais le seul moyen de parvenir à se dépêtrer est à mon sens de passer par une gestion collective gérée par l’Etat avec des règles fixes pour les ayants droit et non plus ce joyeux bordel opaque qui est la cause de 15 ans d’immobilisme de leur part.

      1. Aujourd’hui, pour un artiste que j’aime (et qui est dans une grosse maison de disque :-/), j’ai en gros le choix entre : acheter son CD (support physique qui ne me sert à rien car je le rippe direct, voire je DL sur du P2P/torrent le même album car ca va plus vite), downloader illégalement son album (et le rétribuer autrement: concerts en particulier et autre tshirts/etc…), l’acheter sur une plateforme légale genre itunes/fnac/amazon, l’acheter via deezer ou spotify.

        La finalité est que j’écoute l’album, tout ça m’y mène. Je cherche juste le moyen le plus éthique pour que l’artiste gagne le plus par rapport à ce que je donne, en particulier assez pour qu’il puisse faire d’autres albums (je suis égoïste, je ne cherche que mon plaisir).

        Et j’aimerais autant le moyen le plus direct dans le sens où ça ne m’intéresse pas de financer la promo de Johnny ou Madonna.

        Banal en somme, mais en pratique ?

  4. Si Sarkozy est réélu on aura droit à une HADOPI v3 encore plus orientée répression (filtrage/DPI etc etc).
    Si le PS passe on aura une PIDOHA qui ira dans le même marais que la HADOPI actuelle grace à un efficace lobbying auquel le PS est tout aussi sensible que la majorité actuelle.

    Seul une constatation implacable, durable entre une pratique généralisée hors cadre hadopi et un échec de cette institution à le contrecarrer finira par faire admettre aux politiques qu’il faudra s’y prendre autrement.
    A ce jour ceci n’a été fait par aucun pays au monde, on en voit pas même le début.
    Comme le disait la chanson, « on a pas les couilles sorties des ronces ». L’avenir ne sera pas rose, Bluetouff titrait « Notre internet est malade etc..etc.. » il aura l’occasion de voir ce dernier achevé à coup de décrets et lois imbéciles.

    1. Faut pas trop compter sur le PS en 2012 : ils ont eu une occasion unique de mener la fronde contre les retraites avec des arguments bien sentis (précarisation, on vire les gens à 45 ans ça changera quoi dans les caisses de reporter l’âge de la retraite, les accointances Guillaume Sarkozy-Médéric qui n’ont pas dépassé le stade de la brève de comptoir).
      Ben non, ils se sont contentés de dire : faut discuter.
      Ca c’est de la conviction !

      En 2012 il y aura quoi :
      – l’UMP, le PS, les Verts et le FN.
      Le PS est dans la brume atlantique (entre Poitiers, Mélenchon City et NYC) et les Verts au sous-sol.
      Et le FN va toper les 20-25% au premier tour.
      Ben oui, le vote blanc n’est pas un vote en France. Faut bien se défouler.

      Branle-bas de combat, patati, patata, arrangements risibles comment en 2002 et hop, les gens de gauche passeront leur tour au second tour, dégoutés et les gens de droite, remontés comme des pendules iront voter, eux.

      Résultat : Bocsa vainqueur !

      J’espère mille fois me tromper.
      Mais, je crains fort que …

      Bon, bref …
      db

    2. Je crois que tu surestime un peu les capacités des politiques.
      La _seule_ chose pouvant être néfaste au Net c’est l’internaute lui même, le politique n’est qu’une anecdote de l’histoire du Net, il n’a _aucun_ pouvoir sur ce dernier, c’est tout juste s’il arrive à se créer l’illusion d’en avoir un.

  5. Tout d’abord félicitations pour ce site, ou l’actualité est mise a jour. Je fais partie des personnes que dans les années 70-80 copiaient les cassettes audio, et qu’on nous traitaient déjà de malhonnêtes…De nos jours les grandes industries ne brassent plus des milliards, mais quand je vois la déchetterie de films, musique qui nous servent, sincèrement je leur dis merde à l’achat. Vive le partage, l’accès a la culture et surtout le libre choix.

  6. 1. Il faut étendre la communication autour de ce « délit de négligence caractérisée » sous la forme de :
    la négligence c’est de se faire prendre par TMG.
    Toute mesure visant à éviter ce fait est donc une mesure de protection.

    5. « quand on connait la faculté qu’ont à s’entendre les personnes qui ne comprennent rien à un sujet, il y a de quoi avoir vraiment peur. »
    C’est une tare congénitale des « élus » et autres « moins élus » que sont les politiques et ce n’est pas spécifique au domaine de l’Internet.
    Ils sont là pour défendre une idée ou celle d’un autre et donc là pour faire de la comm.
    Donc, lorsqu’on déclare qu’Internet est un territoire sans foi ni loi (ce qui est faux bien entendu, la jurisprudence et les condamnations régulières sont bien là pour montrer que ce n’est pas le cas) ça marque. Ca marque d’autant que ceux qui écoutent sont justement ceux qui n’ont aucune autorité sur leurs gamins et qui n’ont pas le gène de l’apprentissage (ou alors ils l’ont paumé sur TF1).
    Il ne faut JAMAIS oublier que ce gouvernement fait dans le populisme : regarde comme je te comprends car je suis près de toi (les visites hebdomadaires dans la France profonde), je fais comme toi (des tas de conneries), je parle comme toi (casse-toi pov’con).
    Il y a des domaines bien plus graves que la propriété intellectuelle : la chimie, l’agro-alimentaire et la santé.
    Et là c’est tout pareil. Avec les conséquences que l’on peut imaginer. Rappelons-nous tous du vaccin contre le H1N1, de la pollution assumée des nappes phréatiques, de la pollution du Rhône aux PCB de l’amont de Lyon jusqu’au delta rendant interdite la consommation de poisson pêché.

    db

  7. 6. Il ne faut pas oublier que l’industrie automobile est également perfusée via la prime à la casse.
    Je ne sais combien cela a représenté mais sans doute plus de 100 millions d’euros sur 2 ans.
    L’industrie automobile ne va jamais très bien. C’est une industrie cyclique.
    Mais l’industrie musicale et cinématographique se porte à merveille, depuis de nombreuses années !!!
    C’est cela qui est scandaleux pas la perfusion en soi.

    7. Ca, ça ne risque pas d’arriver.
    Pour y parvenir il faudrait que ces ayant-droits (par procuration rappelons-le) disparaissent ou, du moins, soient suffisamment marginalisés pour que les artistes reprennent la main.
    Ca n’arrivera pas demain.

    8. Je ne comprends toujours pas comment, au XXIème siècle, on peut perpétuer un système qui trouve ses racines dans l’avant et l’après-guerre dans un contexte complètement différent.
    A savoir la quasi-perpétuité de la propriété intellectuelle (70 ans après la mort de l’auteur).
    Alors que dans le même temps les brevets sont limités à 25 ans.

    C’est franchement malsain !
    db

    db

    1. Concernant le point 8 : tout simplement parce que les revenus issus du droit d’auteur sont, à de très rares exceptions près, très inférieures à celles qu’on peut tirer de brevets.
      Je rappelle en passant qu’un ayant-droit, c’est aussi un enfant d’artiste (et je n’entends pas par là forcément David Halliday). N’oublions pas qu’à côté des mastodontes très médiatiques, il y a une myriade d’auteurs dans toutes les disciplines qui tirent un revenu -ou un complément de revenu – de leur activité artistique. Et leurs enfants en héritent. Donc pas si simple, tout ça 🙂

      Le problème sur lequel tout le monde est d’accord (du moins parmi les commentateurs de ce blog) réside en une expression : Major. Qui sont là pour tout sauf mettre en avant l’art.

  8. 9. Le P2P est une techno « naturelle » ou « green » face à l’Internet. Elle le respecte.
    Même les gros fournisseurs de contenu distribuent leur contenu (pour des raisons de bande passante pas pour respecter l’Internet).
    Mais force est de constater que c’est mal barré avec les fesse-bouc et autre Apple (qui utilise tout de même Akamaï pour ses contenus video je crois).

    11. Ouais, ben ça, faudrait faire du porte-à-porte dans le dos des majors. Et comme ce sont elles les propriétaires des biens monétarisés Ben, elles s’en foutent.
    Faudrait que les artistes commencent par arrêter de contractualiser avec ce type de monstre.
    Problème : pas d’autre réelle alternative pour se produire sauf à être riche.
    Ca se développe tout doucement mais les gros signent avec les gros.
    Même MyMajorcompany est adossée à une major qui empoche l’essentiel des gains.
    db

  9. En 1er point, j’aurais mis « Avoir un vrai collège indépendant à sa tête » parce que là, franchement quand on regarde le CV de ces membres, on se demande où on pourrait trouver une personne qui a en tête les intérêts des particuliers.

  10. « c’est moche le libéralisme dés fois, c’est aussi ce qui nous permet aujourd’hui d’éviter d’avoir à faire un Paris Nice à dos de cheval. »

    Mauvais exemple (et je suis étonné de te voir faire une telle erreur !), car tu sous-entends que seul le libéralisme a permis cela. Hors c’est bien la technologie qui nous permet de faire paris-Nice sans se tuer le dos. Et que ce soit par les routes ou le Chemin de Fer, l’état, l’État même, a toujours été là pour subventionner la construction des réseaux de communication.

    Le libéralisme seul n’a jamais permis, et en permettra jamais une politique de grand travaux (quoique, peut-être le Chemin de Fer américain à l’époque du Far-West ? À vérifier). C’est bien la raison pour laquelle la dérégulation est une mauvaise chose. Il faut un juste équilibre entre étatisation et libéralisme.

    1. C’est quoi qui permet la démocratisation et l’adoption d’une technologie ? 😉
      Investissement,production, vente, diminution des coûts de reviens, itération, accessibilité … consommation … un cercle virtueux en somme qui ressemble fort à la griffe du libéralisme.

      Une technologie pour être adoptée du grand public est dans 99% des cas rendue possible par un modèle libéral non ?

      1. Je rajouterais quand même que justement, ton paris nice en TGV c’est grace au travailleurs Francais qui ont bosser dessus et a la collectivisation des moyens passant par la puissance Étatique.

        Et certainement pas le libéralisme (rires), tu veux nous rappeler comment se porte le rail anglais ou les règles libéral se sont justement appliquer?

        Ca sera pas triste.

  11. Bonjour

    Concernant les points 8 et 9, je m’interroge. Pas sur le fond, bien sûr, mais sur la forme. Un internet figé sur ses positions (ici : « préservons la Mule ») n’est-il pas un internet mort ?
    Des solutions comme celles que vous présentez ici http://bit.ly/ajh9v6 et ici http://bit.ly/9FePum démontrent que la réponse législative, du fait de son temps procédural, a toujours un train de retard. Les offres technologiques sont toujours plus rapides à se diffuser que la répression à être véritablement efficace.

    Ce qu’il faut en revanche ici souhaiter c’est que cette répression ne passe pas une vitesse supérieure et incontournable (DPI).

    1. Hello, l’idée n’est pas de dire « préservons la mule » (un logiciel), mais plutôt « laissons Internet accoucher de technologies discruptives (comme le P2P), qu’on arrivera bien un jour à rentabiliser. Bref je parle de laisser faire, non de laisser aller 😉

      Le DPI n’est pas incontournable 😉

      1. Par mule, j’entends bien « P2P ». M’enfin je prenais juste un emblème rapide à écrire (du coup je dois sous-titrer avec une réponse complémentaire).

        Je crois comprendre dans quelle mesure le DPI n’est pas incontournable, mais là, la NSA risquerait de vraiment râler, non ?

      2. Quand un fugitif prend le maquis au USA en principe le FBI n’arose pas tout le pays au Napalm, ça il le fait quand il est pas chez lui, comme au Vietnam ou en Irak… Internet le problème c’est que c’est « chez tout le monde » et donc aussi pas mal chez eux.

  12. De toute façon la source du « telechargement illegal » et la « solution » à celui ci est le point numéro 7
    La différence entre les prix dématerialisé et les prix materiel est minime, voir inexistante … quand on paie 10€ pour avoir un CD en MP3 ( serieux quoi en MP3 ) alors que le CD est deja à 14 €, y a de quoi se poser des questions ….
    Seul steam pour l’instant donne un semblant d’offre pendant ses soldes …
    Les compagnies n’ont toujours pas compris que la demande était là ( suffit de regarder le nombre de pirate qui paient pour avoir des films en divx … alors que les memes personnes pourraient payer pour une meilleur qualité … )
    Quand à l’offre gratuite à la Hulu on peut toujours se gratter …

  13. Je rappelle à tous qu’il existe le FLAC certes un peu plus lourd que le mp3 mais bon : lossless…
    Le problème du MP3 est complexe et également lié à l’industrie du disque et de la phonographie.
    Qui aujourd’hui fait encore attention à la qualité technique (je ne parle pas de l’artistique quoi que…) du produit qu’il écoute ? Qui c’est renseigné ou à écouté différentes enceintes acoustiques avant d’installer son système audio ?
    C’est tout une éducation populaire qui est à revoir dans la manière de consommer de la « culture ».
    Exactement comme en informatique cela dit, qui connait le fonctionnement exact des composants de son ordi et est capable de le fabriquer, qui est capable de comprendre une infrastructure réseau qui est pourtant le b.a.-ba de l’Internet utilisé en masse quotidiennement ?
    En un concept : utilisons notre cerveau, en un 3 mots ou 3 lettres : DIY, en français ça fait FTM

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