Contourner HADOPI pour les nuls (partie 19) : le Dead Drop

Photo : Aram Bartholl (cc)

Le projet Dead Drops, initié par des internautes partageurs New-Yorkais consiste à dissimuler des volumes de stockage sous forme de clefs USB dans l’environnement urbain, en des endroits très publics. Libre aux passants de prendre et déposer quelques fichiers quand il passe à proximité de l’un de ces espaces.

A l’instar du Beer to Peer, le Dead Drops est une pratique encore peu commune en France mais qui tend à reproduire ce qu’est Internet dans la vie réelle et transforme un lieu en espace de copie malgré lui. Ainsi, on peut imaginer des lieux assez délirants, comme le métro, tendant ainsi à reproduire un maillage dynamique d’un réseau IP en utilisant le réseau de transport urbain… presque une forme d’art. Coulés dans du béton à même les murs, ce sont 5 espaces de Dead Dropping que la petite équipe à installé. S’il vous venait à avoir envie de partager quelques fichiers du côté de New-York, ils sont à :

Merci à @Bram 😉

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28 réponses sur “Contourner HADOPI pour les nuls (partie 19) : le Dead Drop”

  1. Il fallait y penser! Cela étant dit, quid des petits malins qui seront tentés de balancer des saloperies sur la clé, car le concept est bien joli mais on est loin de vivre dans un monde de Bisounours :]

      1. Certes mais le fait est que Windows a une place prépondérante chez les lambdas, d’où mon interrogation sur l’aspect « dangereux » de la chose 😉

    1. C’est sûr, c’est parce que c’est potentiellement dangereux, malsain ou polluant pour quelqu’un qu’il faut l’interdire.

      Pourquoi je roule encore en voiture, moi ?

      1. Pfiou, lève le pied, en quoi j’ai dis que cela devrait être interdit? Au contraire, l’idée est amusante. Je ne faisais que de soulever le problème de la sécurité 😉

        1. Pardon. C’est vrai que je suis un peu monté vite dans les tours.
          Je suis un peu allergique à force de trop entendre l’ argument de la « sécurité » qui préfigure trop souvent la restriction de droits pour le quidam qui n’est que citoyen.

          Mais il y a fort à parier qu’il y aura non seulement des malwares en général dans la boite, mais certainement des vidanges intempestives et aussi nombre de dégradations physiques.

          Après, si ça peut faire installer par prévention des linux sur les netbooks qui se connecteront, j’applaudis autant des deux mains que pour le principe de diffusion libre. 😉

          Qui organise ça en France ? 🙂

          1. Pas besoin d’organiser. Tu prends une clé et tu la places. Reste à trouver un espace où diffuser les emplacements. Cela peut être aussi sous la forme d’énigmes, histoire de s’amuser un peu…

  2. Ah ouéééé, en voilà une idée qu’elle est jolie. À quand les cartes postales avec une microSD intégrée pour partager « over snail mail » ses vidéos de vacances ?

  3. Ça fait un peu flipper. Si notre meilleur espoir pour la culture devait résider dans une solution aussi hasardeuse et faible, elle serait, comment dire, terrée dans des caves comme les humains pourchassés par les terminator en deux mille et des patates.

    Mais les délires paranoïaques des moines copistes ne peuvent ni ne veulent avoir un tel effet culturicide. Tout juste arriveront-ils à se mettre, eux, hors jeu, hors culture. J’entends par là que si Johnny doit rimer avec galette, la culture, elle, se passera de l’un et de l’autre. Même pas mal.

    Si ce sont des phobies de nos dirigeants que l’on parle, et donc non plus de la culture, mais des libertés fondamentales, et qu’on doit en arriver a planquer des clés, alors…

    – Sarah Connor ?

    1. Si Johnny et le contenu des galettes vendues par les moines copistes ne riment pas avec culture, inutile de les télécharger, alors.

  4. svlulu : Tu n’as pas l’impression d’extrapoler si loin qu’on pourrait avoir du mal à te rattraper ?
    Même si Bluetouff le mentionne comme une solution pour contourner Hadopi, c’est plutôt symbolique, me semble-t-il, c’est un geste à la fois politique et poétique, pas le futur remplaçant d’emule, rapidshare ou usenet.

  5. nan, j’y crois pas, mais après le réseau pantoufle, c’était évidement l’idée incontournable suivante pour s’en sortir!

    mais bien sûr que c’est de l’art, et du grand en plus. Du foutage de gueule king size comme il en manque à la pelle, je suis même certain qu’un Dali n’aurait pas dénigré ce genre d’intervention…

    je sens que je vais en rigoler toute la nuit, ma copine va me détester, à cause de toi 😛

    Merci

  6. La première chose que je ferrai serait d’y laisser mon CV.
    Ou un lien vers mon site web. Et si on y réfléchit bien, y’a pleins de fichiers intéressant qu’on peu mettre, sans compté que c’est une communication très locale.

  7. Pour ma part j’attends beaucoup des PMP et autres téléphones avec du haut-débit de proximité (WiFi direct ou autre).
    On peut alors envisager des messes d’échanges sur des places et autres cafés.
    db

  8. Un emule décentralisé sur portables en wifi serait globalement adapté aux conditions urbaines où l’on passe la majorité de son temps en transport en commun ou sur un lieu de travail.

    Après cette méthode dérive de ce qui existe depuis des années avec les livres laissés dans des espaces publiques.

    Le milieu urbain est aussi capable de supporter un réseau intranet bis à travers l’échange des réseaux wifi et leur maillage.

  9. Amusant, mais sans plus. Ajoutez-y un Wifi LAN et là ça devient sexy.

    En fait, ce qui serait vraiment sexy c’est que l’on puisse *facilement* ouvrir une partie de son LAN via son WiFi domestique.
    Comme ça, de la même façon que les freewifi et neufwifi, les passants se connectent (sans log/pass) sur le LAN via notre WiFi (un réseau distinct), lequel n’a pas d’accès au Net donc pas d’IP publique. (#headshopi)

    Et dans ce bout de LAN, on trouverait…ce qu’on a bien voulu y mettre. Les débits seraient ceux du WiFi soit un maximum allant de 54 à 300 mb/s théoriques.

    Et si on pousse un peu la logique, on fait en sorte d’être relié, toujours hors Net, à d’autres LAN du même type et ça s’appelle un puta*n de LAN géant sans fil. (du wifi meshé non ?)

    Ajoutez à cela un dossier ‘incoming’ et roulez 😀

  10. Ah par contre je relève une faute, ou plutôt une imprécision sémantique :o)

    « tend à reproduire ce qu’est Internet dans la vie *réelle* »

    Je milite pour la mort du IRL qui n’a plus lieu d’être puisque :
    1/ numérique = virtuel certes mais dans le sens dématérialisé et non pas irréel.

    2/ le Web (et même le Net tout entier) est de plus en plus présent dans le monde physique. (include-buzzword: web squared – pas de ^2 sur ces foutus mac) et ça va aller en explosant avec la multiplication des objets communicants (include-buzzword: web3 ; web of data ; internet des objets).

    Vive le IPL pour In Physical Life 🙂

    Donc « tend à reproduire ce qu’est Internet dans la vie *physique* »

    vala :p

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