Je viens d’apprendre à l’instant via Le Point que Brice Hortefeux aurait déclaré à l’hebdomadaire, que la LOPPSI, loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, qu’on nous annonçait repoussée aux calendes grecques (pour une soit disant surcharge de travail) serait finalement présentée dés mercredi en commission au Sénat (et hop la surcharge de travail n’est plus qu’un mauvais souvenir). Ca se passera donc le mercredi 2 juin au Sénat salle 216 comme on peut le voir ici, la commission examinera le rapport de Jean-Patrick Courtois :
« – Examen du rapport de M. Jean-Patrick Courtois et du texte proposé par la commission pour le projet de loi n° 292 (2009-2010), adopté par l’Assemblée nationale, d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure. »
Et devinez quoi ….
« Le délai limite pour le dépôt des amendements auprès du secrétariat de la commission ([email protected]) est fixé au lundi 31 mai 2010 à 12 heures. »
On se demande donc tout de suite pourquoi cet empressement alors que notre pays glisse doucement vers une crise sociale profonde … et peut être même … une récession. Et comme par hasard, d’un coup LOPSSI devient une priorité. D’un côté, mieux vaut que les lois répressives soient votées avant l’annonce d’un plan d’austérité pour calmer la populasse me direz vous.
Pas encore de calendrier plus précis sur la navette parlementaire mais ceci ne laisse rien augurer de très bon car cette précipitation intervient dans un contexte assez particulier, rappelons que le 1er juin c’est le rapport Gallo qui sera mis au vote à la JURI du Parlement européen .
La date du Mercredi 2 juin est peut être sans rapport avec ACTA, mais cette empressement soudain ne présage rien de bon, ca sent le passage en force. Il y a aussi ces rumeurs de remaniement ministériel qui peuvent entrer en compte. Entamer l’examen d’un texte foutoir où tout y côtoie n’importe quoi à la veille d’un remaniement n’est peut être pas non plus anodin.
On sait d’où viennent les ordres, reste maintenant à découvrir la stratégie qui sera employée pour faire passer la pilule de l’inacceptable.
Brice Hortefeux le promet « Il y aura autant de lois, de décrets, de textes, de plans d’action qui seront nécessaires pour y faire face » … et plus encore si affinités.
Restons donc très vigilants.
Dommage… Pour une fois que l'exemple de nos amis anglais était à suivre… (http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2010/05/25/la-grande-bretagne-enterre-la-societe-de-surveillance/)
Ca va prendre trop de temps pour que la politique anglaise porte ses fruits au niveau européen 🙁
De toute façon ils avaient déjà beaucoup d'avance sur nous, mais je trouve que l'idée est louable. Même si notre cher président nous a montré le poids de promesses d'un discours politique, sait-on jamais ? *naturel optimiste*
PS : Mon lien vers l'article de bugbrother à foiré à cause des parenthèses.
en meme temps l'implication du royaume uni dans l'europe excuse moi …
L'état met en place tous les 'outils' destiné a contrecarrer les mouvements anti-UMP, et pour mieux contrôler les prochaines élections présidentielles.
Ouais c'est exactement ça ! Et même qu'ils ont déjà mis en place des cyborgs pour manipuler l'opinion plubique. Je le sais, je l'ai lu sur 'internet'.
Les blogs de ce genre ont vraiment besoin de personnes comme toi pour nous ouvrir les yeux. Merci.
Foutredieu as-tu déjà ouvert notre Constitution ? La révision de 2008 conforte les pouvoirs du Parlement, notamment en discutant le texte adopté en commission: ce n'est en rien spécifique à LOPPSI, ni à Hortefeux, ni au gouvernement.
Le texte sera voté en septembre, où est le mauvais coup ? Tous les parlementaires sont d'accord, sinon ils se seraient un peu plus remués. Il y a plus de bruit autour du Grenelle que de LOPPSI, tu ne vois donc pas qu'il n'y a plus aucune opposition, si ce n'est quelques francs tireurs courageux ?
Ne défends plus le régime en l'attaquant très exactement là où il le veut: au gouvernement. Sa réelle force, c'est ce Parlement lâche qui se soumet sans conteste. Et l'opposition, en refusant de se muer en force de proposition, fait aussi bien son jeu que toi.