Selon Jean-Paul Smet, CEO de NEXEDI, société de services en logiciels libres, le SaaS (Software as Services) et le Cloud Computing (cher à des entreprises comme Google, Microsoft ou IBM pour ne citer qu’eux) pourraient devenir des victimes collatérales de la riposte graduée. Jean-Paul Smet rapporte le cas d’un de ses clients victime du filtrage du fournisseur d’accès irlandais Eircom.
Premier effet de bord du filtrage, des performances applicatives altérées :
« il y a deux semaines environ, nous avons constaté que l’accès aux serveurs d’application en France s’était dégradé de façon inimaginable pour l’un de nos clients situé en Irlande. Nous sommes ainsi passé d’un temps d’accès de 1/2 sec à 4 sec.” (…) “Le plus inquiétant, c’est donc de savoir que la technologie semble mal maîtrisée et pourrait à ce moment impacter la qualité de service pour les communications d’entreprises” déclare Jean-Paul Smet sur TheInquirer
Si ce genre d’effet de bord venait à se confirmer, c’est tout un pan du web qui serait directement menacé. Les solutions SaaS et Cloud Computing, particulièrement prisées en ce moment représentent un vecteur d’innovation conséquent. Menacer ces approches reviendrait à se tirer une balle dans le pied économiquement et technologiquement.
Nous avons maintes fois pesté sur la méthode employée pour l’élaboration de cette loi, Jean-Paul Smet vient donc confirmer nos inquiétudes : les professionnels du Net n’ont JAMAIS été consulté sur les effets de bord du filtrage et de la riposte graduée. Aucune expérimentation sérieuse n’a été menée, la mise en place d’un mécanisme de filtrage pourrait être dramatique pour de nombreuses entreprises, il s’agit là d’une certitude, même si on ne peut encore savoir dans quelle mesure.
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