Christine Albanel sera l’invité du prochain Talk Orange/Le Figaro (si vous cliquez, attention à l’agression publicitaire).
Cependant, je n’ai aucune envie de lui poser de questions. En voici les raisons :
Il y a d’abord la censure, exercée par une société tierce. Les questions qui font mal ne seront jamais posées.
Mais il y a aussi et surtout le fait que pendant TOUTE la durée des débats, Christine Albanel, tout comme son rapporteur Franck Riester, n’ont JAMAIS apporté de réponses aux députés qui ont mis le doigt sur les inombrables failles techniques et juridiques de la loi pitoyablement nommée « création et internet ». Il n’y a donc aucune raison pour que celà change, il n’y a qu’à voir les réponses de Franck Riester qui s’est adonné à cet exercice il y a à peine 2 jours
A chaque fois que Christine Albanel a tenté d’apporter des réponses concrètes à des questions qui la dépasse, elle s’est ridiculisée :
- Avec son contre-logiciel
- Avec son firewall open office
- Avec ses histoires de voiture qu’elle compare à un abonnement Internet
- Avec les droits de la défense
- Avec l’indépendance des magistrats de l’HADOPI nommés par le président de la République
- Avec l’envoi des disques durs pour prouver son innocence
- Avec le « vous n’avez qu’à prouver qu’il n’y avait personne chez vous au moment du téléchargement illégal »
- Avec le wifi
… la liste est (inter)minable et en ce qui me concerne j’ai eu mon lot d’Albaneries pour pouvoir en rire encore pendant 10 ans.
Dans le Talk, je vous prédis que Christine Albanel va nous expliquer que son projet n’est pas liberticide et qu’il repose principalement sur la pédagogie (un mot qui me fait frémir dans sa bouche). Elle ne répondra évidemment pas aux vraies questions des internautes mais à celles qu’elle même se pose ou a celles de quelques militants de base qui vont mettre l’après midi à taper leur question avec un seul doigt.
Alors non, je n’ai rien à dire à Christine Albanel, et j’aurai vraiment aimé qu’AUCUNE question ne lui soit posé en signe de protestation contre les insultes répétées à l’intelligence des internautes à laquelle le ministère de la Culture s’est adonné.
En ce qui me concerne, je ne participerait pas à cette mascarade.
Soit, la régulation des flux immatériels ne peut être calibrée par un ensemble de dispositifs bipolaires, entre pédagogie passéiste et répression administrative. Ceci étant, l’autogestion jusqu’au-boutiste par le chaos joyeusement communautaire est un projet trop réel pour s’appliquer au virtuel.
La nature de ce débat devrait être basé sur l’esprit mais, en l’occurrence, c’est le sentiment qui régit la problématique et sert de maladie imaginaire, de diagnostic sentencieux ou de remède absolu car la raison a déserté à la première demande de test de paternité.
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Si la guerre propre consiste à une extermination massive, mais sélective, je ne sais pas si je dois avoir plus peur de la course à l’armement des États ou celle de l’équipement des foyers en informatique familial.
Au fond, il n’y a pas de différence entre les deux, si ce n’est la démocratisation à outrance au nom du progrès et des actionnaires, petits ou gros.
Le mythe de la technologie de service laisse peu à peu place à l’assistanat compensateur.
Le tout fonctionnel transforme le temps d’activité en consommation passive.
Quand les objets deviennent des outils, on peut observer les premiers signes de dépendance émotionnelle.
Pas besoin d’une grande imagination banale ou d’une de ces paranoïas simulées pour constater que notre écosystème subit une profonde mutation
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Anéfé …
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