L’union Européenne confirme l’amende de Microsoft de 497 millions d’euros

L’union Européenne a confirmé l’amende d’un montant de 497 millions d’euros dont devra s’acquitter Microsoft. Le géant américain se voit reprocher un abus de position dominante et l’Union Européenne a confirmé que Microsoft a bien violé les règles antitrust, l’affaire remonte à 2004 et Microsoft avait fait appel de la première décision de justice.

Déjà condamné à 280 millions pour ne pas avoir fourni les informations techniques à la concurrence afin de rendre les logiciels et autres services interopérables, la firme de Redmond est entre autres menacée de poursuite en Chine pour son système WGA (Windows Genuine Advantage), considéré comme un spyware.

Lutter contre Microsoft est une nécessité pour le bien public

Dirigeant d’une petite société d’intégration de solutions open source, il m’est arrivé ces dernières semaines de me poser la question suivante : dois-je accepter des missions d’intégration me faisant toucher de manière directe ou indirecte à Windows. J’ai longtemps peser le pour et le contre mais là c’en est assez ! La réponse est NON, je n’accepterai plus la réalisation de ce type de travaux, je ne poserai même plus d’antivirus sur les serveur de mail, je refuserai également de me connecter à des services ayant à faire de prêt ou de loin à Microsoft comme MSN.

Extrémisme ? Non je ne pense pas être extrémiste, je refuse simplement de suivre bêtement des demandes stupides qui me font faire des horreurs comme ralentir un serveur mail avec un antivirus ou poser 150 lignes de hacks IE dans une CSS. Le constat est que Microsoft ne fait rien pour rendre ses produits compatibles avec des standards qu’il détourne au lieu de les adopter… pourquoi irais je me mettre au MShtml ? Depuis quand Microsoft se permet de réinventer le Html ? Pourquoi une micro-entreprise comme la mienne devrait s’évertuer à travailler à rendre compatible ses réalisations avec des produits contre lesquels elle lutte ? Que fait Microsoft pour ma structure ?

La piètre qualité des produits logiciels Microsoft conjuguée à leur prix prohibitif et à leur modèle fermé ne me donne pas envie de faire le moindre effort et m’engage à une radicalisation. Si l’on considère de surcroît la dernière mésaventure de Skype suite à une certaine mise à jour Windows update on se rend compte que peut importe la taille de l’entreprise, Microsoft se fiche royalement de ses utilisateurs.

La réalité économique ? Je ne crois pas que le modèle que Microsoft essaye de nous imposer soit viable. Le dernier exemple en date est le cuisant échec des DRM qui incite plus les audiophiles à pirater leur musique plutôt qu’à acheter un titre qu’il ne pourra lire ailleurs que sur son ordinateur de bureau. En se posant en défenseur du droit d’auteur Microsoft soutenu par l’indicible stupidité des majors (Universal Music en tête) a même réussi à pénaliser les artistes. Je refuse donc aussi ce modèle économique car il est dicté par la peur et l’ignorance.

La Chine en passe de devenir le calvaire de Microsoft

La Chine serait elle en passe de devenir le calvaire de Microsoft ? C’est une question que l’on peut se poser à juste titre à la lecture des chiffres publiés par ZDNet China qui font état d’un taux de pénétration ahurissant de Linux qui totalise 1/3 du parc global et d’une croissance annuelle de 30,9%.
Soutenu par Sun et d’autres grandes entreprises, cette croissance agace sérieusement Steeve Ballmer et quand Microsoft est agacée, la firme de Redmont signe de gros chèques. Ce sont ainsi 10 millions de dollars sous forme d’investissement proposés au gouvernement chinois pour « promouvoir l’adoption des technologies de l’information par les élèves, de la maternelle aux lycées » qui ont été consentis par Microsoft.

Le gouvernement Chinois, de son côté, arbore fièrement 85% de son parc sous Linux.

La Chine pour Microsoft, c’est vraiment pas gagné.

Microsoft change de ton à propos de Linux

Microsoft, suite à une étude particulièrement controversée (pour ne pas dire complètement bidonnée) avait publié un site web pour le moins offensif à l’encontre de Linux afin de soutenir que la pérennité économique de Windows serveur était incomparablement meilleure que celle de Linux. L’affaire avait fait grand bruit en Angleterre révélant que l’étude commanditée par Microsoft omettait de préciser que les tests de performances pour ne citer qu’eux avaient été réalisés sur une machine moins performante pour Linux afin de bidonner complètement les résultats. A l’époque la cible était RedHat qui n’avait pas cédé aux avances de la firme de Redmond, d’ailleurs, au lieu de se fondre en explications, Red Hat avait tout simplement réalisé un clip magistral que voici :

[wp_youtube]RXDsRoc6MGo[/wp_youtube]

Get the facts, le site web en question, a récemment été refait, le ton s’est pudiquement mué en « compare ».

Visiter le site de Microsoft comparant Linux et Windows Server 2003