En dehors de SFR et ses DNS en carton (qui étaient encore en carafe aujourd’hui) qui assume promptement son zèle pour communiquer gratuitement l’identification des adresses IP de ses abonnées à la HADOPI, les autres fournisseurs d’accès n’ont toujours pas de réponse concernant le paiement des frais engagés dans l’identification des personnes qui n’ont pas compris que le P2P était la seule cible de la haute autorité. On ne s’étonnera d’ailleurs pas d’un passage en force comme pour le blocage des sites imposé par une autre « haute autorité administrative » (c’est très tendance en ce moment), l’ARJEL, qui a réussi à obtenir un blocage des sites « par tous les moyens possibles« , dans une décision de justice en référé.
Oui sauf que la HADOPI c’est aussi, et surtout, des utilisateurs de P2P qui migrent sur des solutions de téléchargement basées sur un modèle minitelien avec un serveur central (Megaupload) que tout le monde bourine allègrement. Le P2P est un modèle d’échange qui a pour vertu d’équilibrer la charge de trafic sur un réseau là où des sites de direct download comme Megaupload auront pour effet de saturer un lien de plusieurs terabits en sens unique (de Megaupload vers l’utilisateur). Tout ceci va également avoir un coût pour les fournisseurs d’accès qui, pour le coup, pourraient connaitre des congestions ou faire les gros yeux quand ils vont recevoir la douloureuse de trafic transatlantique (les serveurs de Megaupload sont principalement situés aux USA et aux Pay-Bas.
Il me semblerait en ce sens logique que les fournisseurs d’accès demandent un dédommagement à la HADOPI (ou aux sites de download) qui ne manquera surement pas de proposer à ces derniers de bloquer ces sites … allez on prend les paris ?
La bande passante qui n’était pas un réel problème jusque là risque bien de le devenir, encore une perversion de la HADOPI.