Quand notre Président fait une sortie pour défendre HADOPI, on se dit que Christine Albanel n’est peut être pas responsable de toutes les bêtises qu’elle a pu sortir dans l’hémicycle pendant les débats sur HADOPI.
« Si on laisse le pillage que représente le piratage prospérer (…) il n’y aura plus de cinéma, il n’y aura plus de disques, il n’y aura plus de livres, il n’y aura plus de créations » (…) « Si on autorise le vol, on détruit le processus de la création (…) je ne laisserai pas détruire le livre, je ne laisserai pas détruire le disque, je ne laisserai pas détruire le cinéma, c’est trop important pour notre pays »
Il est intéressant de constater que dans la tête de notre Président, la création est indissociable de l’économie de marché. Comme si nos ancêtres néandertaliens avaient eu besoin d’un éditeur et d’un contrat de distribution pour produire leurs fresques, comme si un enfant ne pouvait pas se passer d’un contrat avec une major pour chanter dans sa cour d’école… Si de très loin, ça semble tenir la route pour le cinéma, concernant l’écriture, ou la musique, il s’agit d’une énormité. Vous avez vu ? Je parle de musique et non de disques, je parle d’écriture et non de livres. Et oui, assimiler la création à son support est une erreur factuelle.
Mais il y a encore plus énorme… Nicolas Sarkozy a donc expliqué à nos chérubins qu’Internet tuait la création, alors que la création, elle ne s’est jamais aussi bien portée depuis l’avènement d’Internet. C’est par centaines de milliers que des musiciens expriment leur art sur MySpace, et par millions que des gens publient sur leur blog… et on nous parle d’un Internet meurtrier pour la création ? On dépasse un peu le cadre du manque de discernement là non ? On est même carrément les deux pieds dans la pure propagande. Je ne parlerai même pas du couplet sur les « règles » qui n’ont jamais été autant transgressées par un président que depuis l’élection de Nicolas Sarkozy… même les plus élémentaires, celles qui font le fondement de notre République, comme le respect de la séparation des pouvoirs au hasard.
Ce qui tue la création, c’est par exemple l’article 4 de la LOPPSI et tous les dispositifs sécuritaires appliqués à Internet. C’est en restreignant les libertés individuelles que l’on tue la création, en tuant un outil permettant l’exercice d’une liberté fondamentale… Restreindre les libertés de l’ensemble de la population sous des prétextes fallacieux est un acte de terrorisme.
Monsieur le président,
- Sauvez nos otages ;
- Sauvez nos retraites ;
- Sauvez l’état de droit ;
- Sauvez Willy ;
- Sauvez nous des invasions martiennes ;
- Sauvez ce que vous voulez… mais de grâce, foutez la paix à la création, elle n’a pas besoin de vous.
Je te conseille de faire attention, tu risque d’avoir des problèmes avec … la SPA! 🙂
Tu n’as pas honte, il ne t’a rien fait ce pauvre Willy.
Blague à part, je suis totalement d’accord qu’il faut que nos politiques apprennent à différencier culture/ayants droits, création/support de l’oeuvre, … C’est aussi stupide que dire que si on crée une taxe sur le plastique (celui utilisé pour faire les yaourts par exemple) qui sera reversé aux enseignes de la grande distribution alimentaire, ça va profiter à l’agriculteur.
Ouè hein Nico écoute ce qu’il dit l’ami Bluetouff ! C’est plein de bon sens et toi t’as sans doute encore abusé de la potion magique de Jean Luc, dors un peu et tentes au moins une fois de réfléchir autrement qu’en matant ta rolex…
Je n’arrive pas a retrouver le lieu et la date de ces déclarations, ni le contexte. Pourrais-tu nous en faire part.
Désolé, j’ai cherché mais sans succès.
Merci beaucoup.
C’est toujours un plaisir de te lire.
Mardi 5 octobre lors d’un discours improvisé dans un lycée.
http://hightech.nouvelobs.com/actualites/20101005.OBS0835/nicolas-sarkozy-justifie-l-hadopi.html
Je trouve que notre président à bien raison de défendre la création de la sorte. La preuve quand, quand il a visité les grottes de Lascaux, ont lui a sûrement dit que les créateurs de ces oeuvres sont morts. C’est d’ailleurs la faute à Internet parce qu’on peu trouver les reproductions des peintures de Lascaux ici. D’ailleurs je propose qu’on taxe Google pour sauver les hommes de Néandertales (qui au passage NE SONT PAS nos ancêtres).
D’ailleurs Mozart qui est sans cesse piraté est mort, ainsi que Van Gogh qui peignait avec une Rolex au poignet. Et puis le piratage tue les livres comme les nazis les brulaient autrefois (Godwin point !!!). Jauny lui qui est un ami personnel du president qui sauve la création ne mourra jamais il a d’ailleurs survécu au charcutage de Delajoue. Si ça c’est pas une preuve
Grâce au effort de notre president, bientôt tous les artistes qui veulent changer le monde pourront venir chanter et danser…
Vive la république, vive la democratie, vive la création
C’est pas tellement le débat…Mais « En 2010, le séquençage partiel de l’ADN nucléaire néandertalien par une équipe coordonnée par Svante Pääbo pourrait démontrer un métissage ancien entre les hommes de Néandertal et les humains anatomiquement modernes en Eurasie »
Ils seraient donc en quelque sorte…nos ancêtres 😉
Et il faut sauver l’orthographe aussi. « … par un président que depuis l’élections de Nicolas Sarkozy » : l’élection peut-être ?, féminin singulier, merci.
à part ça, je trouve ce raisonnement un peu spécieux. j’en suis revenu de l’idée de la culture gratuite, de la liberté d’expression à tout prix. Moins chère la culture, pourquoi pas. Gratuite, sûrement pas, sinon il n’y en aura plus à terme. Revoir le système de répartition, très certainement.
L’HADOPI et la loi LOPPSI me semblent être de mauvais dispositifs, mal pensés, faits à la va-vite, et l’ACTA est sûrement pire encore. Ceci dit, ce n’est pas parce qu’il y a eu une explosion du nombre de musiciens « exposés » depuis les réseaux sociaux, et une explosion du nombre de blogs, ce n’est pas parce qu’il y a eu tout ça qu’il y a eu une explosion de la création et encore moins de la qualité. Combien de projets de qualité ont vu le jour grâce à tout cela ?
Encore autre chose, je ne suis pas sûr que les néandertaliens aient eu une intention artistique en peignant des fresques, du moins peut-être pas au sens de volonté de création artistique, tandis que celui ou celle qui écrit ou compose souhaite obtenir un minimum de reconnaissance de son art, ce qui peut passer par la marchandisation. Ce n’est peut-être pas la meilleure formule, mais c’est une des plus efficaces pour accéder à un public, je pense.
Un peu de bon sens : ok les majors et structures d’édition de la création ne fournissent peut-être pas toujours des œuvres de qualité, et là elles sont à blâmer. Mais combien de ces nouveaux créateurs que vous semblez tant vanter ne sont pas distribués ni même signés juste parce qu’ils sont, osons le mot, simplement mauvais ? s’exprimer – musique, blog, etc. – ne signifie pas forcément créer.
« Et il faut sauver l’orthographe aussi. »
Vous n’en avez trouvé qu’une ? cool, je suis en progrès donc.
« à part ça, je trouve ce raisonnement un peu spécieux. j’en suis revenu de l’idée de la culture gratuite, de la liberté d’expression à tout prix. »
Mais où diantre ais-je parlé de gratuité ? Si vous n’avez que la gratuité à opposer à la défense des auteurs, c’est que vous manquez d’imagination. Mais merci de ne pas me faire dire ce que je n’ai pas dit ou me prêter des intentions « spécieuses ».
Pour la liberté d’expression « à tout prix » comme vous dites c’est ce qui différencie notre liberté d’expression française « produit d’exportation » à celle des USA… devinez celle que je choisis.
« depuis les réseaux sociaux, et une explosion du nombre de blogs, ce n’est pas parce qu’il y a eu tout ça qu’il y a eu une explosion de la création et encore moins de la qualité. »
Vous voulez que je pousse le raisonnement en vous expliquant comment la caption video numérique, les homestudios pour musiciens qui tiennent dans un iPhone (…) ont révolutionné la production et apporté quantitativement ET qualitativement un énorme boom de la création ?
Vous voulez qu’on ouvre les paris ? je vous mets au défi de m’apporter UN SEUL élément tendant à montrer que depuis l’avènement d’Internet, on crée moins.
« un minimum de reconnaissance de son art, ce qui peut passer par la marchandisation. »
Ca c’est de l’art à la Enrico Macias : https://bluetouff.com/2009/11/12/enrico-macias-le-telechargement-est-du-vol-a-main-arme/ et non la fonction première d’un artiste. Parfaitement d’accord pour la reconnaissance (et là oser dire qu’Internet n’est pas un bon moyen d’y parvenir est une bêtise). Après je n’ai rien contre le fait qu’un artiste vive de son art, au contraire, mais faire de ça une finalité est une erreur pour l’art en général, tout comme ça l’est en politique.
« s’exprimer – musique, blog, etc. – ne signifie pas forcément créer. »
Ah bon ? Vous avez une autre définition de la création ? Il faut impérativement être artiste encarté et appartenir à la caste Universal ou TF1 pour avoir le droit de créer dans ce pays ?
Je passe sur vos jugements de valeurs qualitatifs sur les artistes non signés parce qu’ils sont « mauvais » en ricanant doucement en pensant à René la taupe ou lagaff…
Je partage en partie l’avis de Ti (et son pseudo par la même occasion).
Clairement, Hadopi ne sauvera rien du tout. Par contre, le tout gratuit rend les choses difficiles pour les créateurs. J’avais un prof de musique qui jouait dans un groupe assez connu, et il m’a plusieurs fois confié qu’il était devenu difficile de vivre de son art. Il était obligé de donner beaucoup de cours pour se payer à manger ET les enregistrement de ses disques (un enregistrement coûte entre 10000 et 50000 euros(matériel, compétence)… Et il est difficile de baisser ce prix sans baisser la qualité du résultat).
Le tout gratuit est une réponse au même niveau que le tout-répressif : une réponse pas mûre apportée par des gens qui ne sont pas impliqué dans le système en question
@Ti
et inversement :
combien de bons artistes vu dans des bars, café-concerts ne sont pas signés. Quand tu entends la fausseté d’un Delerme ou le peu de voix de Benabar, je ne vois pas où est la création artistique. ma fille de 8 ans chante plus juste. La dernière fois que l’État a voulu faire une reforme culturelle d’envergure avec ses 60% de chanson française sur la FM, ca nous a permis d’entendre pas mal de bouse, tout ca pour respecter ce pourcentage.
QUe l’Etat soutienne la culture oui. qu’il y fasse ingérence (a part certains cas comme la fuite des œuvres) j’ai plus de mal. Supporter la création artistique, c’est soutenir les asso musicale, pas soutenir les majors. L’un est le boulot de Mitterrand, l’autre celui de Lagarde.
Ensuite, écrire sur un blog ou faire de la musique, meme a un mauvais niveau est, je m’excuse, de la création artistique. le tout est de savoir son niveau de qualité. un gosse qui dessine ca ne donne pas grand chose. mais ca reste de la création. alors dans tes propos reviens la question création/qualité/économie. dur dur de juger non ? mais joli débat.
Une comparaison à faire -> naissance de l’imprimerie, ou quand le prix du livre baissé.
Pauvre moine copiste :'(
@ti
La pratique de l’art à beaucoup changé ces 9000 dernières années, mais il est absolument sûr qu’il y avait chez le « brave néanderthalien » une volonté artistique. Il n’y a que Sarkozy pour croire que ça veut dire que le néanderthalien a une émotion vive et intense devant un mammouth, et que cette émotion le pousse à peindre sur les murs de sa maison; en gros, il n’y a que Sarkozy pour croire que la pratique de l’art du brave néanderthalien est la même que celle de Carla Bruni.
Quand à la gratuité, je ne sais pas où vous en avez entendu parlé car personne ne l’a jamais proposé. Sauf peut être Sarkozy justement avec la gratuité des musées, pour les moins de 25 ans. L’idée de la licence globale, c’était d’organiser les choses pour faire payer 5 ou 10 euros au gens, là où on semble se diriger inévitablement vers 30 ou 40.
Enfin, si vous ne voyez pas le lien entre rayonnement artistique et liberté d’expression, je crains de ne pas pouvoir faire grand chose pour vous l’expliquer…
nicoxxl> Sauf que dans ta comparaison, la situation a profité aux auteurs. Le tout gratuit, lui, place ces derniers dans une situation plus délicate : difficile de trouver une étude fiable pour déterminer si l’un dans l’autre l’apparition d’Internet est plus un vecteur favorable ou défavorable pour les créateurs. Et quand je parle de créateur, je ne parle pas de, par exemple, ce que je fais, à savoir trois ou quatre compos par an que je file en téléchargement gratuit, mais de gens qui voudraient en faire leur métier.
Il est difficile de produire de l’excellence sans s’y consacrer entièrement, et aujourd’hui, il est difficile de pouvoir en vivre honnêtement et correctement. Alors oui, quelques idiots sans talent sont poussés par un système pourris jusqu’à la moelle, ça, je suis loin de le nier, bien au contraire, mais cela n’occulte pas le fait que la situation actuelle est vraiment délicate pour tous les autres, ceux qui ne sont pas dans ce système écoeurant.
Quoi faire dans cette situation ? Je crois que nous devons trouver de nouveaux formats de rémunération. Dans mon métier (que j’ai choisi, soit dit en passant, parce que la musique n’aurait jamais pu me faire vivre), je suis constamment à la recherche de ces idées qui pourraient réellement nous faire avancer.
Tout ça pour dire qu’être force de proposition en plus d’être des voix de résistance à un système suranné me semble être la seule solution pour avoir une chance microscopique d’améliorer une situation qui ne profite à personne ou presque.
Taper sur Hadopi, c’est bien, c’est marrant, c’est facile, mais il ne faut pas oublier que cette loi est passée par notre échec à communiquer autour de nous la possibilité d’une alternative en laquelle la population pourrait croire. Si ça avait été le cas, je doute que beaucoup de députés auraient pris le risque de perdre leur popularité (et remettre en cause leur place et les avantages qui vont avec) pour voter une loi dont ils se foutent.
Hadopi, c’est le symbole d’un gouvernement stupide, sans raisonnement à long terme, mais c’est également notre échec en tant que citoyen.
Se contenter de la critiquer et de la mépriser, c’est renier notre responsabilité dans ce fiasco.
TROLONPALU : Hadopi c’est pourri, mais c’est bien beau de critiquer, il faudrait aussi proposer.
Tim, regarde comment la loi hadopi a ete votee:
http://www.numerama.com/magazine/12527-la-loi-hadopi-votee-a-la-sauvette-par-16-deputes.html
http://static.pcinpact.com/images/bd/news/69688-loi-hadopi-creation-internet-16-gus-assemblee-nationale.jpg
apres, les argumentations en faveur de Hadopi se son toutes basees sur une etude de terra Consultant, etude totalement biaisee et qui a ete commandee par des ayants droits.
cf son decorticage: http://fr.readwriteweb.com/2008/11/18/a-la-une/rapport-hadopi/
Il y a eu plein d’autres etudes sur les effets du piratage, qui ont toutes ete evitees, car elles n’etaient sans doute pas assez cataclysmiques ( http://www.laquadrature.net/wiki/Etudes_sur_le_partage_de_fichiers)
Des solutions ont ete proposees, mais elles n’ont pas pu etre reellement discutees , car le gouvernement faisait le forcing pour lancer SON idee de la protection de la culture (et des majors surtout)
La création s’enflamme, sauvons les meubles !
Dressons les murs ignifugés de la liberté !
\o/
La vrai question est doit-on créer pour vivre ou vit-on pour créer ? Doit-on nécessairement vivre de son art ? bien sûr que non. Si on n’a pas les moyens de manger et de s’offrir un toit en vivant de son art, et bien il faut se sortir les doigts du cul et aller bosser et gagner un peu d’argent. Comment font la plupart des amateurs ? Et oui, ils bossent la semaine, et créent sur leur temps libre.
L’Histoire de l’Art nous montre que de nombreux artistes ont vécus dans la misère. Ont-ils arrêter de créer ? Van Gogh a-t-il arrêter de peindre quand il était fauché, Mozart de composer quand il n’avait plus un rond ? Et les artistes bohèmes de la fin du XIX ? Et les esclaves noir américain de la New Orleans dont la misère et le désespoir à accoucher du Jazz ?
Rien ne nous empêche d’aider les artistes, d’acheter leur oeuvres, de les sponsoriser, de leur faire des donations, du mécénat, il y a toute une économie à repenser autour des artistes. Ex : En chine, ou il a pas mal de piratage, les artistes sont en réalité payés par les marques de fringues ou d’accessoire dont ils sont les égéries.
D’autre part la relative accessibilité aujourd’hui d’outils permettant de créer (home studio libre, logiciel de montage libre…) permet de drastique-ment diminuer les coût de production et renverser l’économie de la culture d’une économie de marché vers une économie d’abondance. On peut produire pour pas cher de la qualité. Il y a beaucoup d’idée que l’on peu trouver juste en faisant l’effort de réfléchir et de remettre nos modèles en causes
Bast… Le livre survivra à Sarkozy.
Le disque, sans doute pas. Le moyen le plus naturel de transmettre les oeuvres multimedia est le Net. Le disque sera un objet de luxe, comme une belle édition reliée de Montaigne.
Presseur de disque, c’est un petit métier en voie de disparition.
Quand les voitures à essence ont remplacé les voitures à crottin, les marchands d’avoine se sont reconvertis ou ont disparu. Ce n’est pas à l’Etat de servir une rente à ceux qui ne savent pas prendre en compte les évolutions sociales, culturelles et techniques.
Il faudrait rappeler aux musicos qu’avant l’invention du phonogramme (un siècle, une paille dans l’histoire de la musique), les musiciens vivaient sur scène…
Pour le cinéma c’est une autre histoire, évidemment.
Globalement d’accord avec Winael, surtout en ce qui concerne le coup d’un enregistrement !
Quand on sait ce que c’est que l’électronique, entendre qu’un enregistrement coûte de 10 à 50k€, c’est juste aberrant, et je pense sincèrement que des types profitent très largement du manque de connaissances techniques des artistes.
Je crois qu’avant de blâmer ceux qui leurs donnent de l’argent, les artistes feraient mieux de voir du côté de ceux qui leur en prennent…
Le mastering d’un album est vraiment quelque chose de très complexe et je sais de quoi je parle.
Imagine simplement un groupe avec 3 zicos et un chanteur.
Il faut déjà faire des prises de sons correctes, ensuite retravailler le son en studio, c’est un travail qui peut demander plusieurs mois en fonction de la qualité des enregistrements initiaux.
Bon, l’informatique numérique a sérieusement arranger la mise depuis 15 ans, mais d’un autre côté on paye une compétence de plusieurs ingénieurs du son qui ont du matos à amortir, des processeurs numériques qui coutent déjà 50K€.
Pour moi, ce n’est pas la masse financière que coute un enregistrement qui justifie des dépenses énormes, je parlerai plutôt des coûts marketing, de l’arrosage de 50 personnes au passage. Il est même recommandé de se payer des services en terme de qualité, et ceci vaut son prix quand on veut du son qui claque !
« D’autre part la relative accessibilité aujourd’hui d’outils permettant de créer (home studio libre, logiciel de montage libre…) »
On atteint pas la qualité nécessaire pour sortir un enregistrement CD avec ce type d’outil, de plus la connaissance des outils, algorithmes, type de spatialisation, reverb, chorus et tout ça est un métier à part entière, disons que ça va bien pour faire quelques tests et faire mumuse à la maison.
« je pense sincèrement que des types profitent très largement du manque de connaissances techniques des artistes ».
Là tu parles des produits marketing à la nouvelle star et aussi des groupes qui jouent avec des instruments acoustiques.
La plupart des groupes de musique sont de fins connaisseurs en technologie musicale, un gars comme Voulzy ou encore Goldman a une connaissance ultra poussée de tout ça.
D’un autre côté, je comprends les musiciens qui délèguent ceci, après tout, on est musicien ou technicien du son.
ATTENTION!!
Pirater tue des artistes…choisissez bien vos cibles.
Bien vu 🙂
@Tim
L’effet inverse est également grandement vrai.
Combien d’artistes gagnent aujourd’hui leur croute parce qu’ils se sont faits connaître par Internet.
Alors qu’ils vivotaient dans leur village isolé, l’Internet leur a permis de vendre à l’autre bout du monde tout en restant chez eux.
Personne ne demande la gratuité absolue.
Car toute peine mérite salaire.
Mais tous nous demandons un tarif juste correspondant aux usages.
Et, pour la musique, ce tarif n’est certainement pas d’1 euro par titre dont seuls misérables 5% sont reversés à l’artiste.
Le créateur ne meurt pas de la gratuité, il meurt de l’abandon de ses droits aux sociétés de gestion collective et de l’abandon de ses choix aux maisons d’édition.
Lorsqu’on achète un titre sur Internet combien revient aux auteurs, aux compositeurs et aux interprètes ? Ce n’est pas clair aujourd’hui et je pense même que ça s’approche de zéro.
Il faut tout de même se souvenir que les scénaristes américains ont fait grève pendant 6 semaines afin d’obtenir une convention de rémunération pour leurs oeuvres commercialisées par les canaux électroniques. Avant cela c’était que dalle.
Et après on vient nous seriner qu’il s’agit de défendre la création au travers des majors, des ayant-droits et autres maisons d’édition ?
Ben voyons !
Hadopi a été créé pour défendre les ayant-droits, absolument pas pour défendre la création.
Je suis prêt à parier une chemise Kenzo qu’il n’EXISTERA JAMAIS d’offre légale attractive pour le consommateur.
Et c’est pour cela que la charrue a été mise AVANT les boeufs : on réprime d’ABORD et on fait mine de chercher une solution APRES.
Car on sait DEJA que la solution ne satisfera pas le marché.
Il faut donc étouffer TOUT DE SUITE toute velléité de représaille.
db
Personne ne demande la gratuité absolue.
Car toute peine mérite salaire.
Je sais bien que c’est un dicton populaire amusant et qui peut sembler juste mais il ne l’est pas. c’est un dicton marxiste présupposant que le prix d’un bien est lié au travail qu’il à demandé. cette supposition est fausse. le prix d’un bien est complètement subjectif et est avant tout décidé par l’acheteur. de son propre chef il décide d’attribuer une valeur à un bien et tant que le prix de ce bien n’aura pas atteint cette valeur il ne l’achètera pas et cela quelques soit l’effort déployer pour sa fabrication. Le progrès technologique découle directement de cette règle économique. L’innovation tant à faire baisser les coups et ainsi augmenter le pouvoir d’achat personnes et créer de nouveaux « objets » davantage valorisé par ces mêmes personnes.
En fait la situation de la productions artistiques (musique et cinéma essentiellement) est la même que celle du livre lors de l’invention de l’imprimerie. D’un produit élitiste et cher nous allons passé à un produits de consommation courante peu chère voir gratuit (le journaux gratuit ont existé de tout temps). A< l'époque les moines copiste ont été très inquiets et on même tentés les mêmes manœuvres (coercitions, interdictions, punitions) que les majors aujourd'hui. Ils ont échoués dans leur tentatives de destructions de l'imprimerie et au final on embrassé totalement la technologie si bien que très peu de temps après les principales imprimerie en Europe étaient sous la coupe des moines.
Pour continuer l'analogies avec le présent, si les majors avaient été intelligentes elles seraient devenus de fournisseurs d'accès internet, ce qui compte pour maîtriser un circuits commercial ce n'est pas le contenu mais le medium. En maîtrisant les tuyaux, l'accès, on maîtrise aussi le contenu (les supermarché ont bien compris ce principe). Elles auraient ainsi transformé un revenu aléatoire fondé sur une production aléatoire par un revenu fixe avec une structure plus faible et une rentabilité plus élevé par rapport au capital investi.
Hélas pour elles cette vision leur à manqué et d'autre on pris définitivement leur place. A chaque évolution technologique il y a un certain nombre de "victimes". Rien de catastrophiques en fait c'est simplement des gens qui doivent changer de métier car celui ci est devenu obsolète. ça arrive tout les jours et c'est une évolution seine et souhaitable de la société. Biens sur certains s'accroche au passé, pleurent comme des enfants qui ont fait éclaté leur ballons à la foire, mais pour la société en général ces évolutions sont bénéfiques et les freiner est toujours inutile et contre productif.
En fait
Tiens j’ai illustré ton article avec « sauvez willy » :p http://bit.ly/aRg1Ki
Quelle bêtise, quand je pense que j’ai soutenu le projet Sintel en mettant une trentaine d’euros dans un film de 15 minutes.
Une trentaine d’euros dans un projet qui n’est pas mis en place pour engranger de l’argent mais pour créer une œuvre réelle sans être pousser par une quelconque major.
J’en ai sérieusement marre de ce gouvernement qui est resté bloqué à l’ère du 3615, et qui continue à se faire manipuler par l’industrie. Les voleurs ne sont pas ceux qu’on croit.
WTF,
de la musique, de l’écriture… vous voulez dire.. des « Files » ?
@Ti Le problème de la rémunération des artistes est une chose, mais ne mélangeons pas tout, hein. J’aimerai bien que l’on m’explique ce que c’est que la création. Parce que si j’ai bien compris, celle dont vous parlez, c’est une création reservée aux « bons ». Alors, dites-moi les bons, en créativité, ce sont lesquels ? Qui aujourd’hui, est capable de *juger* sérieusement de la qualité d’une oeuvre ? La qualité c’est quelque chose de totalement subjectif et c’est d’abord une histoire de goût et d’émotions. Depuis quand on a le droit d’imposer des goûts au gens ? On nage en plein délire. Pour reprendre les mots d’Olivier, c’est avec de tels raisonnements que l’on met en place un terrorisme des esprits.
Depuis quand seules majors ont le droit de choisir qui a le droit de créer ? Pour avoir lu assez de bouquins sur le sujet et tous les « spécialistes » de la créativité sont d’accord sur un point : tout le monde peut créer. De l’enfant de 1 an à celui de 120.
Alors, pour rester poli, sortez un peu la tête de votre poubelle…(oups)
Je sais qu’ils ont peur .Qui pourrait se vanter du contraire ! Guerre, terreur, maladie. Une myriade de problèmes a contribué à perturber votre jugement et à vous priver de votre bon sens. La peur a pris ce qu’il y a de meilleur en vous. Et dans votre panique vous vous êtes tourné vers nicolas sarkozy, aujourd’hui président .Il vous a promis de l’ordre, il vous a promis de la paix. Tout ce qu’il a demandé en échange, c’est votre consentement silencieux et docile.
Cruauté et injustice. Intolérance et oppression. Et la où, auparavant, vous aviez la liberté de faire des objections, de parler comme bon vous semblait, vous avez maintenant des censeurs, des systèmes de surveillance vous contraignants à la conformité et solicitant votre docilité. Comment est-ce arrivé ? Qui est à blâmer ?