Ce n’est pas un scoop, c’est d’ailleurs surement pour ça que la HADOPI s’est résolue à passer outre et à se décider d’envoyer les premiers mails sans qu’un dispositif de sécurisation de l’accès Internet prévu depuis HADOPI 1, ne voit le jour. On savait que la définition de préconisations en vue d’une labellisation des dispositifs de sécurité allait être très complexe à rédiger. Le scoop c’est que Michel Riguidel s’est laissé aller à quelques spécifications fonctionnelles généralistes, publiées ce matin dans Numerama, qui lancent des pistes on ne peut plus larges. Même si on y évoque très brièvement quelques « bonnes mesures » , comme une désinstallation propre et le respect de la vie privée des utilisateurs, on peut s’inquiéter de quelque chose d’assez criant : Ce sont les spécifications d’un mouchard, on ne sécurise pas, on est bien dans le domaine de la surveillance des masses.
On parle par exemple de livrer cette extension sous forme de plugin à d’autres solutions de sécurité (suites antivirales), ou d’envisager un dispositif effectif en mobilité (points d’accès wifi ouverts). On parle aussi et surtout de prémices de filtrage et on se laisse la porte ouverte au blocage de sites par access lists, une mise à jour pourra ainsi vous interdir l’accès a un site de direct download comme Megaupload.
Numerama se déclare prêt à répondre de la publication de ce document qui a fuit, au nom du droit d’information du public, et on ne peut que l’appuyer dans cette démarche.