Pendant que certains perdent du temps à recoder des trojans gratuits pour les vendre à prix d’or à des entreprises en surfant sur une vague assez nauséabonde, d’autres, non moins enjoués, s’adonnent à la parodie du site hadopi.fr. PCInpact a d’ailleurs initié un concours. Les talents commencent donc à s’exprimer, plusieurs initiatives sont en cours de réalisation et devraient assez vite régaler la presse et 4 ou 5 gus.
Quand on cherche à bâillonner Internet, inéluctablement, ce dernier reprend la parole, c’est un peu la théorie de l’iceberg, quand on tente de l’enfoncer dans l’océan, il finit toujours par vous revenir en plein tronche. J’ai une petite pensée émue pour Frédéric Mitterrand qui affirmait quelques jours après le vote d’Hadopi 2 : « dans 3 mois on entendra plus parler d’Hadopi« … mon petit doigt me dit qu’on entendra encore parler d’Hadopi bien après qu’il ait quitté le gouvernement.
Côté détournements, j’ai par exemple beaucoup ri en découvrant la super popup quand on clique en haut à droite, sur la « version Albanel » du site Hadobi.fr, affichant une superbe erreur 301 :
C’est quand même bien plus drôle qu’un DDoS et cette dérision a le mérite de replacer le débat au niveau de l’utilité d’un texte absurde dont nous connaîtrons, soyez en assuré une troisième mouture. Comprenez que chaque acte, chaque initiative, si elle est porteuse de sens, pourrait avoir un impact sur les modifications en profondeur que le texte nécessite… si ce n’est une abrogation pure et simple, on peut toujours rêver. De manière plus pragmatique, quand on y pense, il y a quelque chose d’assez amusant, toujours relatif à la « sécurisation de la connexion Internet ». Une sécurisation de bout en bout de la connexion est envisageable quand on utilise un dispositif susceptible de tromper les sociétés mandatées par les ayants-droit… ou comment un simple mot peut tout faire basculer.
Quand le législateur ne sait pas faire la différence entre son système d’exploitation et le contenu de son navigateur, il ne faut pas s’étonner de le voir confondre « connexion Internet » et réseau local.