S’il y a bien une entreprise qui se contrefiche de la labellisation de l’offre légale de l’HADOPI et qui doit doucement rigoler en observant l’industrie du disque se débattre pour continuer à essayer de vendre des galettes en plastique, c’est bien Google. Au hasard d’un surf et comme il m’arrive d’apprécier la musique Hindi, je suis tombé sur quelque chose qui devrait faire frémir nos moines copistes de CD franchouillards, et je dois vous avouer que ça me fait beaucoup rire.
Le Google Lab India ne vous offre pas moins que l’intégralité du catalogue hindi en srtreaming, c’est juste énorme pour tous les amateurs de Bollywood, de pop Hindi et de musique Tamoule ou indienne traditionnelle. Alors qu’en France tout le monde a les yeux rivés sur Apple et l’iTune Store, Google, en partenariat avec les sites in.com, Saavn et Saregama, ouvre le catalogue culturel d’une population d’1,2 miliard d’habitants… Voilà ce qu’il est possible de faire quand on est un minimum cortiqué et qu’on a pas en face de nous des dinosaures qui tentent bêtement de s’accrocher à leur rente au lieu de faire leur métier : découvrir de nouveaux talents.
Et moi de mon côté je suis heureux de pouvoir réécouter légalement des ragas de Nikhil Banerjee que j’ai encore en cassettes achetées à La Chapelle, à côté de la Gare du Nord à Paris, il y a plus de 20 ans et que je pensais ne plus jamais pouvoir entendre vu que j’ai plus rien pour les lire.
Pas besoin de carte musique jeune en Inde, même si Google spécifie sur son site que pour le moment, seul le catalogue Hindi est disponible… à bon entendeur. On imagine aisément ce modèle se décliner sur d’autres pays, en Amérique du sud ou en Afrique, à tel point qu’un jour ou l’autre le catalogue à la René la Taupe matraqué à la TV risque de paraître bien fadasse aux internautes.
J’en connais qui vont pas la voir venir, qui vont la sentir passer, et qui vont encore pleurer dans pas longtemps.