Je suis un peu gêné, car je ne sais pas trop comment vous présenter cette information, je n’ai pas envie de taper sur qui que ce soit dans cette histoire mais juste de pointer du doigt un truc que j’ai vraiment trouvé surprenant. J’ai un peu de mal à m’expliquer le concept pour tout vous dire :
- soit Google a beaucoup d’humour,
- soit la loi américaine est ainsi et là, c’est encore plus drôle.
Ce soir, j’ai eu la surprise de tomber, en pied de page d’une recherche Google, sur un truc assez hors du commun. Voici le message en question :
Google indique que sur demande d’un ayant-droit, il a du retirer de sa recherche 2 résultats, et propose un lien « à titre informatif ». Naïvement, je clique en m’attendant à tomber sur quelques lignes explicatives… mais voilà sur quoi je tombe :
Il s’agit de la plainte en question reçue par Google, elle comporte non pas de 2 liens comme l’évoque Google, mais l’intégralité des liens déclarés par la Twentieth Century Fox Film Corporation, en date du 4 mai 2010. En clair, pour avoir retiré deux liens de sa recherche, Google publie une liste de plus d’un millier de liens tous frais sur des contenus copyrightés.
Je ne connais pas assez bien la législation américaine et le DMCA, ni s’il y est d’usage de publier les plaintes d’ayants-droit ainsi que les listes de contenus sur lesquels « il ne faut pas se rendre » mais j’ai trouvé ça vraiment extraordinaire dans la manière de procéder. A l’heure où l’on parle de listes de sites à filtrer en France, on imagine mal Google observer ce genre de pratiques ici. Sauf que l’on parle d’Internet avec tout ce que ceci implique en terme de douaniers dans routeurs (ça rentre pas dans la boîboîte) et l’air de rien, ce genre de petit décalage philosophico juridique risque de poser quelques soucis un jour ou l’autre. Il va falloir harmoniser un peu les usages car on imagine mal voir ce genre de listes publiées de par chez nous. La défense aveugle du copyright mène a des absurdités, en voilà un bel exemple.