Le business model de la filière disque expliqué en 140 caractères

ripUne décennie de perdue pour découvrir ce soir, en 140 caractères, le business model de la musique. Des heures de débats parlementaires complètement débiles pour accoucher d’un texte tellement con, que même le gouvernement actuel n’ose plus y toucher de peur de faire une boulette… raison pour laquelle il a chargé Pierre Lescure, un homme de télé, pour confier les prérogatives de la haute autorité Internet au CSA. Quelle monumentale erreur de casting… pas le CSA hein ! Pierre Lescure.

Pierre Lescure aura eu besoin d’un rapport de 486 pages et 2,3kg, là ou Pascal Nègre, en moins de 140 caractères et moins de 1ko apporte la solution à tous les maux de la culture en France. C’était pourtant tellement évident ! C’est ces cons d’artistes qui veulent pas crever qui tuent l’industrie du disque ! Du coup, quand il y en a un qui passe l’arme à gauche, et bien le Pascal, il débale son business model. C’est simple, concis et efficace :

Pascal Nègre Moustaki

Petite rétrospective

  • Ces belles années 70 : la drogue coule à flot : LSD, héroine… le tout arrosé d’alcool… ces temps bénis pour l’industrie musicale ou rien que la première année, en 1970, Jimi Hendrix et Janis Joplin ont eu la décence de mourir.
  • Ah les années 80, ces cons de beatniks étaient tellement raides qu’on pouvait leur faire écouter n’importe quoi. Du reggae (ah les cancers du poumon ce que c’était bon pour le chiffre d’affaires… mais ce n’était rien en comparaison des cancers du foi des punks ou des AVC des danseurs de disco, dus à des surdoses de coke… putain ce que c’était bien les années 80 ! On produisait de grosses merdes, pas cher, avec un synthé en guise philharmonique, et ça se vendait !
  • Les années 90 ont marqué un tassement du chiffre d’affaires : voilà que des mecs se mettent à faire de la musique dans leur chambre et à gober des ecstasy ou du speed… visiblement pas assez coupé pour contrecarrer le danger Internet qui se profile.
  • Puis arrivent ces satanées années 2000… là c’est le déclin. Voilà que ces imbéciles d’artistes ne veulent plus crever. Ils arrêtent de fumer, commencent à bouffer moins gras, ils font du sport, ils ne se droguent même plus. Impossible de trouver de vrais professionnels.

Alors le business model d’Universal pour les années 2010, le voici :

  • Si vous êtes vieux ;
  • Si vous êtes malade ;
  • Si vous vous droguez ;
  • Si vous êtes alcoolique ;
  • Si vous avez du cholestérol ;
  • Si vous ne faites pas de sport…

… veuillez contacter @PascalNegre de toute urgence, pour un contrat d’exclusivité comprenant production, distribution et têtes de gondoles garanties pour vos « compiles tribute ». Le cercueil et la cérémonie sont négociables à la signature… suicidaires acceptés.

Artistes, soyez pros, soyez rentables, crevez bordel !

HADOPI : son pire échec

Alors qu’HADOPI s’apprêtait à montrer son vrai visage, pas celui de la pédagogie, mais celui de la répression des internautes partageurs par voie de justice, la Haute Autorité s’est récemment retrouvée malgré elle au coeur de l’actualité. Je vous disais donc que tout commençait par la transmission de dossiers à la justice, c’est le Point qui a révélé la mise en place de l’artillerie répressive, invoquant des sources judiciaires. Numerama a eu le bon goût de publier un petit guide utile aux avocats qui auront à défendre certains internautes, pointant du doigt quelques courants d’air de procédure. Un peu partout en France, les procureurs de la République vont donc maintenant voir affluer ces dossiers au motif d’un délit d’un affligeant ridicule, le fameux « manquement à l’obligation de surveillance de l’accès à Internet« . Rappelons qu’à ce jour, les internautes ne disposent toujours pas des moyens de sécurisation promis, et pour tout vous dire… ils ne sont pas prêts de voir le jour. Pire, on ne sait toujours pas ce qu’il faut sécuriser exactement, attendu que le décret d’application omet finement de définir ce qu’est une connexion Internet. C’est donc à ce moment clé que tout le monde se pose la question légitime : « il y a quoi exactement dans ces dossiers transmis à la justice ?« . Contre toute attente, ce ne sont pas les plaignants (les ayants droit) qui allaient fournir des éléments, ni TMG, mais l’HADOPI.

 ☠ Y’a quoi dans cette boite noire ?

Peu après, la Haute Autorité publiait le rapport de David Znaty. Le rapport de monsieur Znaty a d’ailleurs été attentivement lu et critiqué de manière constructive par Zythom, expert judiciaire lui aussi dont je ne saurai trop vous recommander de lire régulièrement le blog.

A l’époque je m’étais insurgé du manque de transparence autour de l’audit réalisé par le cabinet HSC, qui compte parmi les tout meilleurs. J’avais d’ailleurs fini par publier ce que j’étais parti présenter à la commission de protection des droits de l’HADOPI suite à la découverte d’un serveur ouvert aux 4 vents qui nous indiquait assez de choses déjà à l’époque pour savoir comment TMG travaillait au flicage des internautes. Les auditeurs étant soumis à des closes de confidentialité, ces derniers n’avaient pas pu publiquement s’exprimer autrement que par une petite phrase assassine en réponse à une question en off du SSTIC « TMG était déjà avant ça à classer dans la catégorie charlots« .

L’audit d’Hervé Shauer a très probablement révélé de graves anomalies. L’enfumage de la CNIL n’y fera rien. Elle donna son accord à TMG pour reprendre ses activités. Oui mais voilà… ça coince. Et ça coince au niveau de l’HADOPI qui n’a pas voulu rétablir l’interconnexion entre son système de traitement de données et celui de TMG. Les IP aujourd’hui flashées par TMG transitent donc en train entre Nantes et Paris, sur un disque dur, dans les mains d’un coursier.

☠ Pwn1ng TMG for fun profits

L’affaire TMG avait sérieusement entamé le capital confiance déjà pas folichon qu’on pouvait porter au dispositif de riposte dite graduée. Le capital confiance en TMG, ses processus de contrôle bien sur, mais également le capital confiance envers les ayants-droit qui ont toujours marqué certaines prédispositions à cacher la misère.

Il faut bien avouer qu’en période de campagne électorale, c’est quand même plutôt gonflé. La politique numérique de Nicolas Sarkozy se dévoile au plus mauvais moment. De la répression qui marchouille, des délits mal définis techniquement et s’appuyant sur un chunk de 15 secondes tirant son checksum dans les métadatas d’un master. Derrière ce jargon technique, certains d’entre vous auront parfaitement compris qu’il suffit donc de remasteriser une oeuvre pour que ses copies numériques deviennent indétectables par TMG, vu que ces derniers n’auront pas les metadatas d’une oeuvre remasterisée si personne ne leur transmet.

Nous attendons tous avec une grande impatience de découvrir le contenu des dossiers transmis à la justice. Ayants droit, vous êtes prévenus, les internautes sont joueurs, vous commencez à le savoir…

☠ De la porosité de la citadelle pseudo imprenable

Et c’est désormais une tradition, quand le Net est agressé, il se défend. L’occasion était trop belle, il fallait marquer le coup et « fêter » la mise en place de la machine répressive. Anonymous a donc bondi sur l’occasion en interceptant des correspondances de l’HADOPI avec les ayants droit. Nous y avons découvert les petites colères des ayants droit suite à la publication du rapport Znaty. Si vous n’avez pas compris pourquoi, veuillez relire attentivement la phrase en gras avec du jargon technique dedans un peu au dessus.
Cette histoire de petite fuite présentée comme étant issue de l’HADOPI a de quoi surprendre, je ne serai personnellement pas surpris qu’elle émane plutôt d’un maillon faible, au hasard de chez les ayants droit.

☠ Une seule offre légale : iTunes

Au détour d’une conversation, je suis retombé sur ce billet prémonitoire qui date de 2008. Presque 4 ans plus tard, le constat est pour le moins acide. Apple règne comme prévu en leader incontesté de la distribution. Les majors ne veulent toujours pas ouvrir leur catalogue ou le font via des deals exclusifs en demandant des tickets d’entrée surréalistes afin d’empêcher l’arrivée de tout nouvel entrant sur le marché. Non contents de se goinfrer de la sorte, les majors continuent à pratiquer des prix sidérants pour des supports matérialisées ou non, et poussent pour certaines les cynisme jusqu’à augmenter leurs tarifs quand un artiste de leur catalogue meure, en prévision de ventes accrues.

… Et comme prévu en 2008, Google, avec un peu de retard, arrive, lentement, mais surement… et avec une stratégie bien à lui.

Rien n’y fera, nous le savons, les majors sont bien en train de perdre la distribution. Comme je le prédisais en 2008, cette époque où les commerciaux d’Universal se pointaient dans des magasins physiques et imposaient des quantités pour une implantation, négociant les rachats des invendus à des prix bien en dessous du prix de vente à leur distributeur… est terminée. Sur du dématérialisé, pas d’invendus. Une marge en moins qu’HADOPI et toutes les études plus bidons les unes que les autres n’ont probablement jamais pris en compte.

☠ La colère d’Internet contre les ayants droit monte

Les ayants droit sont les premiers à fustiger l’HADOPI, alors que les dossiers de justice n’étaient pas transmis au parquet, ces derniers disaient avoir des moyens de se mettre à lutter contre le direct download aux côtés de TMG. Quid des procédés techniques ? Là encore on risque de bien rire. Mais là n’est pas le problème. Le problème, c’est qu’à l’époque du DADVSI, l’ancien dirigeant de la CNIL, Alex Turk, faisait passer un cavalier législatif autorisant, en prévision d’HADOPI, la privatisation d’un pouvoir judiciaire, déléguée à des charlots… TMG. Normal me direz vous car ce n’est certainement pas l’autorité judiciaire qui va s’amuser à traiter la traque des internautes qui partagent le dernier Lady Gaga alors que ces derniers, qui traquent quand même la pédo pornographie, les arnaques sur le Net, les intrusions (…) ont moins de budget que l’HADOPI ! Le paquet est donc mis sur les internautes partageurs, les criminels, eux peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

La fermeture de Megaupload a une fois de plus soulevé Anonymous, signe d’un pourrissement de la situation qui commence, par effet ricochet, à avoir des conséquences importantes, qu’elles soient médiatiques ou qu’elles le soient moins. Aujourd’hui, c’est trop tard, HADOPI a bien échoué sur un point : internautes et ayants droit sont irréconciliables. En entrant dans sa phase de répression par les tribunaux il ne nous reste plus qu’à constater qu’HADOPI a échoué dans son rôle soit disant préventif, et c’est là son pire échec. Si les 35% de Nicolas Sarkozy tenaient une ombre de vérité, HADOPI n’aurait jamais eu besoin d’entrer dans cette phase et aurait continué à être ce qu’elle était jusque là, la machine à spams la plus chère du monde au profit d’une clique d’évadés fiscaux.

HADOPI n’est qu’une étape, vers la lente régulation orwellienne d’Internet, des entreprises françaises sont très dynamiques dans les technologies de surveillance de masse, mais manque de bol, leur activité n’est ici pas légale, ou difficilement. Vous découvrirez sur Reflets très prochainement la « malédiction Amesys » qui illustre très bien ce dernier propos… stay tuned.

N’oubliez jamais une chose : il suffit souvent de 5 gus dans un garage pour que….

La carte à 25 patates par an… jeunes les patates

cleanternet
cleanternet

EDIT : Respectueux des mentions légales du site officiel présentant la carte musique jeune, j’ai retiré le lien pointant vers celui-ci, je n’ai pas demandé, ni donc obtenu d’autorisation du Ministère de la Culture pour avoir l’outrecuidance de lui envoyer quelques modestes gus jeunes de mon garage… pfffttt kkrkrk mouahahah.. ou des gus geeks qui voudraient s’offrir des apps iPhone.

Ils l’ont fait, la voici (cherchez la dans Google, on a pas le droit de mettre un lien). La carte musique jeunes ou un nouveau cadeau fait à l’industrie du disque. Grâce à cette carte, toi, jeune, tu vas pouvoir acheter ce que tu téléchargeais gratuitement avant que « grâce à Nicolas Sarkozy, la France ne devienne pionnière de l’Internet civilisé qui ne partage plus ». Tu es content hein ? Tu vas pouvoir te taper de la pub, galérer pour savoir quel distributeur a une exclu sur ton groupe fétiche, passer par un caddie virtuel, lutter avec iTune ou Windows Media Player, te rendre compte que sur ton autoradio « samarchpa»… et tout ça ne coûte que 25 millions par an à l’Etat… si on arrive pas à sauver la culture avec ça ! Bon c’est pas qu’en France on achète moins de musique numérique qu’ailleurs, c’est juste qu’il faut civiliser notre jeunesse pas civilisée qui tue des artistes, c’est un budget pédagogie en fait.

Grâce à cette carte musique jeunes, fini les dizaines de millions d’utilisateurs non civilisés avec lesquels tu partageais de manière non civilisée, maintenant tu as accès à 14 distributeurs tout bien civilisés (toi aussi tu cherchais l’offre Frank Zappa… tu t’es cru sur Napster ou quoi… jeune ?). Tout ça pour « 50 % de mise, 100 % kiff », ne cherche pas jeune, c’est un paradigme marketing, retiens juste que tu vas kiffer grave ! Tu vas pouvoir, de manière civilisée, te prendre la tête à choisir l’offre en fonction de ton distributeur, ou te payer 14 cartes différentes si tu es un de ces emmerdeurs un peu trop éclectiques. Alors que tu sois jeune, ou moins jeune à en lire Numérama qui relève aussi qu’aucune vérification de l’âge n’est faite quand on commande la carte…

N’oubliez pas que Dogmazic propose toujours la carte Royal au Bar pour 0 euro et que Jamendo propose la Diamond Djeunz , toujours pour 0 euro.

100% kiff non ?

La taxe sur la copie privée mise à mal par une décision de justice européenne

Alors que se poursuit depuis les 60’s le racket institutionnel de la taxe sur la copie privée, qui taxe l’accès à une exception du droit d’auteur que les ayants-droit cherchent à annihiler, une récente décision de justice européenne vient de porter un coup à cet aménagement fiscal qui profite, une fois de plus, à l’industrie de la culture (et même ça d’ailleurs on en est pas réellement assuré vu l’opacité souhaitée de la répartition des sommes perçues). HADOPI, comme ACTA sont deux textes qui visent à entraver (à défaut de pouvoir un jour l’interdire complètement) le plus possible l’exercice de la copie privée. En toute logique, une loi comme HADOPI devrait donc entraîner une baisse de cette taxe puisque moins de fichiers illégaux sont téléchargés, c’est bien que moins de fichiers illégaux sont piratés, donc gravés… et que les supports que cette dîme taxe servent donc de plus en plus à un usage licite. Vous rêvez debout ou quoi là ? Ce n’est pas parce que « grâce à notre Président de la République Nicolas Sarkozy, la France est pionnière de l’Internet civilisé » qu’on va supprimer une taxe sur une pratique qui n’existe plus depuis le vote d’HADOPI !

La Cour de justice de l’Union européenne a partiellement remis en cause la taxe sur la copie privée, indiquant que cette taxe ne saurait s’appliquer aux entreprises. Si ceci ne change pour l’instant rien pour le particulier puisque la Cour indique que « dès lors que les équipements en cause ont été mis à la disposition de personnes physiques à des fins privées, il n’est nullement nécessaire d’établir que celles-ci ont effectivement réalisé des copies privées. », le NouvelObs souligne fort justement le risque de voir cette taxe augmenter pour compenser le manque à gagner avec les professionnels. Pour tout vous dire, il y a bien de fortes chances que les ayants-droit aillent une fois de plus pleurnicher à l’Elysée pour qu’il en soit ainsi et vu les millions que l’Etat injecte dans ces industries, par exemple au détriment même de l’innovation, cette augmentation passerait presque inaperçue, le ministre de la Culture vous expliquerait que ceci est « indolore » pour le contribuable… qui ne pirate pas… niant par là même un usage légal de ces supports (et oui je paye une taxe sur la copie privée quand je grave un cd Debian GNU Linux pour l’installer… un comble).

L’Elysée pourrait aussi par exemple faire un nouveau cadeau à l’industrie de la culture en décidant de payer une grosse amende pour « sauver la culture » qui, c’est une certitude, est appelée à mourir à cause d’Internet… c’est Nicolas Sarkozy qui le dit. D’ailleurs, voici la preuve en chiffres de la nécessité absolue d’une nouvelle perfusion de millions. A ce sujet, si l’indécente carte musique jeunes à quelques dizaines de  patates venait à être mise en place, je pense que je me lancerais peut-être dans une estimation de ce qu’a couté, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, le lobbying des majors au contribuable (rendez-vous le 28 octobre).

La taxe sur la copie privée porte sur une large palette d’équipements : disques durs, CD et DVD vierges, clefs USB, smartphones… J’imagine déjà l’ami Pascal Nègre pester le manque à gagner de sa profession qui ne pourra pas taxer le cloud computing. En attendant, à la SACEM, il y a encore des gens assez niais pour penser que l’effet HADOPI va déclencher une vague de millions d’achats compulsifs du dernier single de René la Taupe. Mais voilà, l’offre légale est toujours inexistante et les réseaux P2P désertés par les internautes profitent à quelques mafia du téléchargement… Du coup, le SNEP pourra toujours se payer les études bidons qu’elle voudra pour bourrer le mou des politiques, elle sera systématiquement ridiculisée par la réalité , et la réalité c’est ça :

Le site du Grand Paris distribue toujours des malwares

Nous en avions discuté ici en pleine polémique sur le site France.fr. Le site du projet du « Grand Paris », un des sujets brûlant des dernières élections régionales a été compromis. Une mauvaise configuration aurait ouvert la porte à un cross site scripting et surement d’autres joyeusetés, résultant à une compromission du site qui n’est aujourd’hui qu’un nid à malware.

J’avais à l’époque prévenu OVH en sa qualité d’hébergeur mais ce dernier, malgrés les plusieurs tentatives de contact (mail/twitter), n’a jamais daigné répondre, il était bien plus bavard sur le topic chaud du moment, France.fr, qu’il s’est proposé d’héberger… surement plus porteur en terme de communication. C’est dans un sens plutôt normal car OVH n’infogère pas ce site, son rôle se limitant à l’hébergement, il n’est donc pas missionné pour réparer les sites du gouvernement.

Quinze jours après, la situation n’a pas changé. Le site du Grand Paris, hébergé en sous domaine de celui du ministère la culture présente toujours les mêmes vulnérabilités et distribue toujours autant de malwares.

Mais s’il n’y avait que ça …

Le ministère de la culture dispose de 2 domaines principaux (culture.fr et culture.gouv.fr).Le domaine culture.fr propose plus d’une centaine de sous domaines. Les solutions techniques déployées sont très hétérogènes et certaines datent de Mathusalem. C’est par exemple le cas du catalogue partagé du réseau documentaire de l’administration centrale. Le Tomcat 4.1.18 est en proie à plusieurs vulnérabilités plus ou moins importantes, exploitables à distance, comme une RequestDispatcher directory traversal vulnerability, des vulnérabilités xss sur les servlets (utilisables pour du vol de session par exemple),  j’en passe et des meilleurs…

Je ne m’attends donc pas spécialement à plus de réponse des services concernés, mais il serait bienvenu de la part du ministère de la culture, qui a porté le délit de négligence caractérisée pendant les débats sur HADOPI, qu’il montre le bon exemple. Rien que pour le domaine *.culture.fr, il y a de quoi présenter une nouvelle vulnérabilité critique par jour pendant 1 an.

Recherche développeur Drupal pour remplacer André Santini à l’Assemblée Nationale

C’est dans l’air, André Santini, député maire d’Issy-les-Moulineaux, récemment élu président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP) dans des circonstances contestées, avait annoncé qu’il abandonnerait un de ses mandats. On se souvient que l’année dernière encore, son suppléant et porte parole de l’UMP, Frédéric Lefèbvre, avait fait son entrée dans l’hémicycle par jeux de chaises musicales. André Santini était alors secrétaire d’Etat à la Fonction publique.

Une rumeur assez insistante tendait à souffler qu’André Santini cèderait son siège de député des Haut de Seine à Jean Sarkozy. Patrick Devedjian interrogé par la presse sur l’éventuelle accès de Jean Sarkozy à l’Hémicycle a répondu : « Ce sont des supputations. Je ne peux pas vous répondre ». C’est en fait celui de conseiller régional qu’il abandonne, Jean Sarkozy devra donc attendre les prochaines législatives auxquelles André Santini a annoncé ne pas se représenter pour s’écharper avec Frédéric Lefèbvre. Après la grosse blague de l’EPAD, Jean Sarkozy n’en finit plus d’agiter le 92.

Le « Grand Paris » est un ambitieux projet avec lequel on nous pas mal rabattu les oreilles pendant la campagne des dernières régionales, aujourd’hui, le site mis en place en sous domaine de celui du ministère de la culture (Grand Paris / culture … vous voyez pas le rapport ? On s’en fout c’est pas la première foi que le Ministère de la Culture se voit confier des sujets qu’on ne lui demande pas de maitriser) fait triste mine. Déjà, ça commence par un bel avertissement quand on tente d’y accéder. Le site semble exactement du même acabit que France.Fr (jamais un gouvernement n’aura réussi à plomber l’image de marque de Drupal à ce point).

Le site web du Grand Paris, je ne vais pas perdre de temps à vous faire une nouvelle visite guidée mais en deux trois clics, vous devriez vous faire votre opinion.

Une négligence caractérisée de plus pour le Ministère de la Culture … bon on arrête ? Le gouvernement est-il prêt à reconsidérer son délit de négligence caractérisée ou il faut vraiment qu’on vous démontre qui est le plus négligent :

  • l’internaute qui se fait plomber son ordinateur par un trojan ?
  • ou l’Etat qui investi des millions d’euros dans des sites web qui risquent de finir en ftp de p0rn et warez ?

Tout ça pour vous dire que vu que Jean Sarkozy n’a toujours pas son DEUG de droit, je propose qu’un développeur Drupal (BTS, 3 mois d’expérience appréciés) brigue le poste de député des Hauts de Seine, il sera bien plus utile à la Nation que Jean Sarkozy.

Updated : je ne perdrai pas mon temps à commenter le screenshot suivant mais vous vous doutez de tout le bien que j’en pense… Le site a certainement subit un Cross Site Scripting, la doc de Drupal est pourtant limpide à ce sujet.

Ministère de la Culture : des p’tits trous, des p’tits trous toujours des p’tits trous

J’attends toujours avec une grande impatience les décrets d’application d’HADOPI. Celui que j’attends le plus, c’est évidemment celui qui désignera le délit de négligence caractérisée, cette hérésie que j’ai tenté de vous expliquer modestement dans ce petit livre blanc sur la sécurisation des connexions wifi.

Le Ministère de la Culture, qui est à l’origine de ce fantasme qui voudrait que Madame Michu devienne admin système, est comme tout le monde le sait, irréprochable … la négligence caractérisée, c’est pas leur truc … leur truc à eux c’est plutôt ça :

… et ça

HADOPI : pas de mail d’avertissement avant avril 2010

Image 2C’est le scoop en carton de la journée, le Point nous apprend que les mails d’avertissement émanant de la Haute Autorité ne partiront qu’après les régionales, soit pas avant avril 2010. On voyait très mal le gouvernement couper les connexions d’une majorité de gens qui n’ont jamais entendu parler d’HADOPI avant les élections, la sanction aurait été immédiate. Le gouvernement, comme prévu, joue le calendrier à des fins électoralistes assumant peu son vote criant de négationnisme technologique et sociétal … le courage politique à ses limites et la principale limite, c’est les élections.

Le Point nous explique cependant que ce contre-temps auquel tout le monde s’attendait, puise ses causes dans des raisons auxquelles on s’attendait quand même un peu moins, le départ d’Olivier Henrard, le brillant juriste artisan de ce texte, falsificateur de page wikipedia et ennemi juré des wifistes partageurs se couvrant derrière le torchon du CGTI.

Olivier Henrard ne serait plus en odeur de sainteté depuis l’arrivée aux affaires de Frédéric Mittérand, la cohabitation serait devenue impossible. Olivier Henrad a donc donné sa démission… hop finit, Régis ne fera plus des Internets avec de la culture dedans, on ne le regrettera pas.

Question plus délicate maintenant : qui va rédiger les décrets d’application fixer les limites de la « négligence caractérisée » ? La fine équipe du Ministère de la Culture risque de nous concocter de petites perles que nous attendons avec grande impatitience.

Frédéric Mitterrand devrait succéder à Christine Albanel au Ministère de la Culture

Surprise, c’est Frédéric Mitterrand qui devrait succéder à Christine Albanel au Ministère de la Culture. Si le départ de Christine Albanel était inéluctable après ses échecs à répétition, rien ne dit qu’il y a lieu de se réjouir. Frédéric Mitterrand est mis en place pour achever un travail décidé en amont puisque Nicols Sarkozy a donné un caractère tout personnel à la nécessité de mettre en place une répression que l’on pressent tout aussi expéditive, que celle censurée par le conseil constitutionnel.